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Date de mise à jour :

Brèves archives

Vendredi 28 juin 2002

Antsiranana : l'armée attend

L'armée a ralenti jeudi sa progression en direction d'Antsiranana (ex-Diego Suarez, nord), l'un des deux derniers bastions du président sortant Didier Ratsiraka, en raison d'une contre-attaque et de la menace qui pèse sur des "otages" aux mains du camp adverse.
Le camp de M. Ratsiraka est désormais acculé dans ses deux bastions, les grands ports de Toamasina, sur la côte est, et d'Antsiranana, dans l'extrême-nord du pays.
L'avance de l'armée de M. Ravalomanana vers Antsiranana a stagné jeudi. Le gros de ses troupes est depuis plusieurs jours à Ambilobe, à 135 km au sud de l'objectif, mais des éléments précurseurs avaient pu s'en approcher mercredi à quelques dizaines de kilomètres, selon son état-major et des témoins.
Une tentative de contre-attaque a été repoussée dans la nuit de mercredi à jeudi à quelques kilomètres au nord d'Ambilobe, laissant un mort dans les rangs pro-Ravalomanana et deux chez les militaires et miliciens ratsirakistes, selon les généraux du président élu.

Le Gouverneur Jean-Robert Gara a peur pour sa vie !

L'état-major de M. Ravalomanana explique aussi qu'il temporise en raison de la menace qui pèse sur 71 jeunes civils. Accusés par les militaires de M. Ratsiraka d'être des "mercenaires", ils ont été enchaînés lundi sept heures durant aux grilles du gouvernorat d'Antsiranana, exhibés aux médias locaux, avant d'être emprisonnés dans un camp militaire.
Ces jeunes gens, dont deux femmes, portaient tous des vêtements civils, ils étaient très maigres, et tous du même groupe ethnique que M. Ravalomanana, ont confirmé de nombreux témoins.
"Ils en ont fait des boucliers humains, des otages, et nous tentons de négocier pour qu'il ne leur arrive rien, nous ne pouvons pas foncer comme cela", a expliqué à l'AFP un officier supérieur de M. Ravalomanana.
"Un général a adressé une lettre au gouverneur d'Antsiranana pour qu'il ne touche pas à ces innocents", a-t-il ajouté.
"J'ai reçu une lettre demandant aux militaires de rentrer dans les casernes, de dissoudre le gouvernorat et de me rendre", a déclaré à l'AFP le gouverneur ratsirakiste, Jean-Robert Gara. "Pas question, si je me rends, ils me tueront", a-t-il ajouté. Il est sûr que ce n'est pas l'armée régulière qui abbattera le gouverneur. Mais qui alors ?

Les fonds débloqués.

Les Etats-Unis ont confirmé concrètement leur reconnaissance officielle, annoncée la veille, du gouvernement de M. Ravalomanana : le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a débloqué les avoirs extérieurs de l'Etat malgache gelés aux Etats-Unis depuis le début de la crise, en février.
Washington est ainsi devenue la première capitale des grands bailleurs de fonds internationaux à reconnaître la légalité de M. Ravalomanana. Plusieurs autres ont fait savoir par leurs diplomates qu'ils allaient "bientôt" emboîter le pas aux Etats-Unis.
Les grands bailleurs de fonds de Madagascar, pays ou organisations, avaient tous envoyé leurs ambassadeurs mercredi à la célébration de l'indépendance malgache présidée par M. Ravalomanana à Antananarivo, à l'exception remarquée du plus important d'entre eux, la France, ancienne puissance coloniale du pays.

La France ne maîtrise plus Ratsiraka

Le Quai d'Orsay a fait savoir que la France s'alignait sur la position de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), qui refuse pour l'heure de choisir entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka.
Paris avait toutefois implicitement reconnu que le principal responsable de la crise était M. Ratsiraka en réclamant récemment l'arrêt immédiat des violences contre les civils, du sabotage des infrastructures et du recours à des mercenaires. Trois allusions claires aux exactions perpétrées par le camp Ratsiraka, selon les diplomates occidentaux unanimes.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un nouveau pylône a été dynamité, privant à nouveau d'électricité la moitié de la capitale, six jours après un sabotage identique.

 

Jeudi 27 juin 2002

LES ETATS UNIS RECONAISSENT LE PRESIDENT RAVALOMANANA

Il ne s’agit évidemment pas d’une reconnaissance relative aux notions de l’Etat (ce qui relève d’un autre problème), mais d’une reconnaissance d’un régime mis en place. La position claire des Etats-Unis pourrait être interprétée selon l’historique de la crise à Madagascar. A première vue, les Etats-Unis ne se soumettent pas aveuglément à la décision prise au sein de l’OUA, notamment par son organe central qui s’est réuni le 21 juin dernier à Addis Abeba. Une décision qui n’a pas désigné un candidat vainqueur au scrutin du 16 décembre, mais qui a imposé l’organisation d’une nouvelle consultation pour départager les deux parties. Ensuite, les Etats-Unis, contrairement à la France, accordent, beaucoup d’importance aux efforts entamés par les pays facilitateurs dans le cadre des négociations de Dakar, surtout Dakar II. « Je suis heureux que vous ayez formé un gouvernement de réconciliation nationale et que vous envisagiez d’organiser des élections législatives dans six mois », précise dans sa lettre le président Bush. Ce qui signifie qu’en se conformant aux « points essentiels » de Dakar II, Marc Ravalomanana s’attribue la confiance des Etats-Unis et du président sénégalais Abdoulaye Wade, lequel a déjà manifesté sa reconnaissance à l’endroit du régime actuel.

ET LA FRANCE DANS TOUT CA ?

De son côté, la France, par le biais de son corps diplomatique, n’était pas au rendez-vous de la fête de l’indépendance hier à Mahamasina, ni à la réception d’Ambohitsorohitra. "Je vous rappelle que la France soutient les initiatives de l'OUA et que nous maintenons une concertation étroite avec toutes les parties et avec tous nos partenaires, notamment américainEs, sur cette question", a déclaré hier à Reuters, Bernard Valero, porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, interrogé sur la décision des Etats-Unis. Le président Jacques Chirac, quant à lui, dans un communiqué transmis par l’ambassade de France, a indiqué que "seule une solution politique basée sur un dialogue constructif entre toutes les parties, pouvait permettre de retrouver le chemin de l'unité, de la paix et du développement". Hier, beaucoup de ressortissants français se sont déclarés "choqués par l’attitude du président français et du Quai d’Orsay". Le Président français s'est permis d'écrire " au peuple malgache" sans adresser sa lettre à celui qui représente en premier ce "peuple malgache".

Antsiranana : L’armée régulière aux portes de la ville, hier

La situation reste très tendue à Antsiranana, après la prise d’otages perpétrée par la clique du gouverneur sortant, Gara Jean Robert. Selon des informations recueillies sur place, les 70 otages qui ont été attachés à la clôture du gouvernorat ont été transférés au camp militaire du 2ème RFI. Certains d’entre eux ont été libérés par les terroristes, hier, moyennant finance. Visiblement, dans le but de se faire de l’argent facile. Toujours d’après nos sources, les otages auraient subi de mauvais traitements, de la part de ces derniers. Rappelons que bon nombre de militaires du 2ème RFI ont rejoint la capitale pour réintégrer les casernes des forces gouvernementales. Précisément, ces dernières se trouvaient aux portes de la ville, hier. Tenant compte des otages retenus par les mutins, l'armée est en train d’étudier la stratégie à adopter. La prise de ce chef-lieu de province n’est plus qu’une question de jours, voire d’heures.

Un 42è anniversaire dans la joie et la liesse populaire !

Le 42è anniversaire de l’indépendance de Madagascar s’est déroulé dans une ambiance de joie et de liesse populaire hier. 1767 militaires ont défilé au stade de Mahamasina. L’annonce de la collaboration des Etats-Unis a mis du baume à tous les cœurs, et jamais anniversaire n’aura été aussi détendu. L’organisation des festivités, aussi bien lors du défilé à Mahamasina qu’à la réception à Ambohitsorohitra et sur la place du 13 mai, a été bien ficelé, et tout le monde a pu profiter des fêtes à chaque niveau. L’enthousiasme de la foule, lors de l’arrivée de Marc Ravalomanana à Mahamasina, montre que cette dernière soutient le président. Un soutien dont il aura plus que jamais besoin pour passer à la prochaine étape : le développement. Voici quelques photos.

Sambava - Des ex-miliciens reconvertis en bandits de grands chemins

Quelques-uns courent toujours dans la nature. Avec leurs armes.
Dernièrement, des camionneurs et des automobilistes qui empruntaient la route reliant Vohémar à Ambilobe (environ 130 kilomètres) se sont plaints de rackets dont ils ont été victimes sur cette voie. Leurs récits font état d'une bande d'individus, des civils, en armes, qui opèrent dans la région de Daraina (à quelque 80 kilomètres de Vohémar), usant de barrages de fortune pour obliger les véhicules à s'arrêter, et dont le chef ne serait autre que Renel, l'un des lieutenants de dame Soaline Julien. Bien entendu, le véhicule ne continuera sa route qu'après avoir payé un "droit de passage" aux malfaiteurs, lesquels ne semblent guère impressionnés par la présence dans les parages, notamment à Ambilobe et à Vohémar, des troupes gouvernementales.
Quoi qu'il en soit, et malgré la pénurie de carburants, les coupures d'électricité et les rumeurs parfois alarmistes, Sambava a célébré son "26 juin de la libération" dans la joie, mais sous haute surveillance.

Mercredi 26 juin 2002

Washington reconnaît Ravalomanana

Les Etats-Unis reconnaissent à partir de ce mercredi le pouvoir du président élu de Madagascar Marc Ravalomanana, a indiqué un responsable de l'ambassade américaine à Antananarivo. Les principaux bailleurs de fonds de Madagascar, dont Washington, sont représentés par le numéro un de leur représentation diplomatique à la cérémonie commémorant l'indépendance de Madagascar, à l'exception de la France qui n'a aucun représentant. "Les Etats-Unis ont l'intention dès maintenant de mener normalement les affaires d'Etat avec le gouvernement du président Ravalomanana", a indiqué ce responsable de l'ambassade US, ayant requis l'anonymat. Il s'agit du premier grand pays occidental à reconnaître M. Ravalomanana en tant que président. La cérémonie marquant le 42ème anniversaire de l'indépendance de la Grande Ile se déroule dans le stade municipal devant 30 à 40.000 personnes. Le président Ravalomanana est arrivé en fin de matinée pour passer en revue les troupes. L'ambassadrice américaine, Mme Wanda Nesbitt, "assistera à la cérémonie et transmettra dans l'après-midi une lettre du président Bush au président Ravalomanana", a ajouté ce responsable de l'ambassade US. "Les Etats-Unis vont débloquer les avoirs extérieurs de l'Etat malgache", dont la quasi-totalité se trouve à la réserve fédérale américaine. Les principaux bailleurs de fonds représentés par le numéro un de leur représentation diplomatique à Antananarivo sont l'Union européenne, les Etats-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). "En l'absence de reconnaissance internationale d'un candidat comme de l'autre à l'issue de la réunion de l'OUA à Addis Abeba, la France n'aura aucun représentant" à la cérémonie, a indiqué à l'AFP une source diplomatique. La France est donc le seul des principaux bailleurs de fonds absent à la cérémonie, qui a débuté mercredi matin. Les deux seul pays membres de l'OUA (organisation de l'unité africaine) ayant une ambassade à Antananarivo, l'Algérie et Maurice, ne sont pas représentés par leur ambassadeur. Maurice est représenté par son numéro 2. M. Ravalomanana a été proclamé officiellement président le 29 avril, mais le 6 mai, les chancelleries n'avaient dépêché que leurs "numéros deux" à sa cérémonie d'investiture.

 

 

Mardi 25 juin 2002

MADAGASCAR

Ravalomanana réclame une position claire de la France

Le président de la République, Marc Ravalomanana, dans une interview accordée au quotidien français « La Croix », a réclamé une "position claire" de la France dans le conflit qui l'oppose au président sortant Didier Ratsiraka et demande à Paris de "reconnaître sa légitimité". "C'est le moment pour la France de prendre une position claire. Mais je ne peux pas la forcer à le faire. Je veux travailler avec la France qui a, avec Madagascar, une histoire commune. Je ne suis pas quelqu'un qui cherche le pouvoir pour le pouvoir, je veux changer le pays et j'espère que nous allons travailler ensemble. La plupart des Français de Madagascar et la plupart de ceux de l'Hexagone ne comprennent pas la position de leur gouvernement à notre égard", a déclaré Marc Ravalomanana. Interrogé sur la position de l’OUA, le chef de l’Etat a souligné : "Je vais étudier très sérieusement la question de la participation future de Madagascar à l'OUA".

Blocage de fonds

A première vue, la France a balayé d’un seul revers tous les efforts entamés par les chefs d’Etat facilitateurs dans le cadre, par exemple, de Dakar II, qui prévoit des législatives anticipées et dont Marc Ravalomanana a formalisé son approbation pour les points essentiels. La France s’aligne également sur la position des pays membres de l’organe central de l’OUA (la plupart représentés par leur ministre des Affaires étrangères totalement à côté de la plaque) qui ne maîtrisent pas le sujet et qui étaient fortement influencés par le rapport tendancieux du secrétaire général, Amara Essy. La grande question est aussi de savoir si cet organe central avait les compétences pour trancher des conflits internes. Dans la même déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay, on note ce passage qui ressemble beaucoup à une forme de « chantage diplomatique » en ce qui concerne les avoirs extérieurs de Madagascar : « Elle permettra en effet de lever les mesures de blocage des fonds et de finaliser les projets de reconstruction dont le pays a tant besoin». Même les grandes puissances ont aussi adopté les barrages... antiéconomiques.

Antsiranana : 70 « mpiavy » en otages

Environ 70 personnes originaires de la région d’Antananarivo ont été capturées par l’équipe du gouverneur sortant d’Antsiranana, Gara Jean Robert, hier, et ont été attachées sur la clôture du Gouvernorat afin de servir d’otages à ce dernier. En effet, les troupes légalistes avancent vers la ville d’Antsiranana, après s’être emparé de la ville d’Ambanja le week-end dernier. Elles seraient déjà aux portes d’Ambilobe, selon certains, à Anivorano nord selon d’autres. C’est la crainte de cette attaque imminente qui pousse l’ancien gouverneur et sa clique aux pires actions, et ce depuis une vingtaine de jours. Des magasins et des sociétés ont ainsi été pillés, indépendamment de l’origine des propriétaires, des civils ont été rackettés, et les intimidations vont bon train. Le gouverneur sortant aurait affirmé qu’il ne serait pas touché avant ces personnes prises en otage. Des personnes dont la plupart sont des marchands ambulants ayant attendu l’ouverture du pont de Sambirano et qui ont été interceptés sur la route menant vers Antsiranana par la bande à Coutiti. Selon des sources locales, une cinquantaine de notables de la ville d’Antsiranana ont essayé de persuader Gara Jean Robert de hisser le drapeau blanc, afin d’éviter un bain de sang. Il en est de même de 4 commissaires généraux proches de l’ancien régime ainsi que de l’archevêque d’Antsiranana. Mais apparemment, l’ancien gouverneur n’en fait qu’à sa tête, et est prêt à persister dans sa position. Une position qui pourrait être fâcheuse d’ici quelque temps, avec le renfort de 4 camions acheminés à partir de Vohémar hier...

Des missiles et des fusils débarqués à Toamasina?

L’arrivée du bateau GOA, dimanche dernier, dans le grand port de l’Est, a suscité la curiosité des riverains. Selon des sources contactées sur place, ce bateau aurait débarqué des missiles et des fusils. Par ailleurs, le port a été fermé, ce jour-là ; ce qui a encore laissé les gens perplexes. Des rumeurs qui ne rassurent pas du tout la population tamatavienne. Toujours dans le Faritany de Toamasina, face à la présence des forces régulières dans le Fivondronana de Moramanga, la psychose commence à s’emparer des miliciens. En effet, pendant le week-end, les partisans de l’amiral ont installé un nouveau barrage, à Ranomafana, pour renforcer certainement celui de Brickaville. Pour leur part, des éléments de « Zatovo » ont érigé, dimanche dernier, à Toamasina, un nouveau barrage, juste à l’entrée de la ville, plus précisément à Barikadimy. Ces derniers ont aussi installé une autre barricade à Ambalamanasy, près de l’aéroport, sur la route menant vers Fénérive-Est.

Carburants : 12 stations-service approvisionnées ce jour

Les automobilistes tananariviens pourront enfin faire tourner le moteur de leurs voitures après cinq mois de sevrage. En effet, 12 stations-service de la capitale distribueront ce jour de l'essence et du gas-oil aux clients non stratégiques. Cette nouvelle, annoncée par le ministre de l'Energie et des Mines, Elisé Razaka Alitera, lors d'une conférence de presse tenue au ministère des Affaires Etrangères hier. Il a noté que les automobilistes auraient droit ce jour à l'équivalent de 50 000 FMG d'essence tourisme, le prix du litre étant fixé à
5 350 FMG et 75 000 FMG de gas-oil dont le prix à la pompe est de
4 250 FMG.

 

FRANCE

M. Fillon propose de revaloriser le smic de 2,4 %, sans "coup de pouce"

Le ministre des affaires sociales a défendu, lundi 24 juin, un nouveau "contrat" de dialogue social. La décision du gouvernement n'a pas varié, elle est tout simplement devenue formelle : il n'y aura pas de "coup de pouce" au smic. François Fillon, ministre des affaires sociales, n'a "proposé" aux syndicats et au patronat, lundi 24 mai au matin, lors de la réunion annuelle de la commission nationale de la négociation collective, que l'augmentation légale. Au 1er juillet, elle sera de 2,4 %, soit la stricte application mécanique de l'effet inflation et de la progression du pouvoir d'achat du salaire de base ouvrier. Ce qui porterait à 1 154 euros le salaire minimum brut mensuel (6,83 euros au taux horaire). En échange, le gouvernement anticiperait à 2003, au lieu de 2005 comme le prévoyait jusqu'ici la loi, l'harmonisation du smic, devenu multiple avec la mise en place des 35 heures.

L'Elysée accuse les services secrets

Convaincu que la DGSE et la DST ont recherché, au Liban et au Japon, des éléments destinés à le compromettre, le président de la République souhaite en remplacer rapidement les directeurs. L'annonce n'est pas encore officielle mais la décision est acquise. Les chefs des services d'espionnage et de contre-espionnage français, dont la nomination incombe au président de la République, doivent être remplacés au cours des semaines à venir. La cause de ces changements n'apparaît pourtant pas ressortir à la seule tradition d'une majorité succédant à une autre. Le directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), Jean-Claude Cousseran, et son homologue de la Direction de la surveillance du territoire (DST), Jean-Jacques Pascal, sont accusés par l'Elysée d'avoir commandité - ou au moins toléré - des investigations visant la personne de Jacques Chirac et d'éventuelles "relations financières" du chef de l'Etat dans deux pays étrangers : le Liban et le Japon.

 

 

Lundi 24 juin 2002

Position ambigüe de la France.

La France a condamné lundi les violences commises sur l'île de Madagascar aussi bien par les partisans du président proclamé Marc Ravalomanana que par ceux du président sortant Didier Ratsiraka. "La France dénonce les actes de sabotage et toutes les exactions dont est victime la population civile et condamne toute tentative de recours à la force et d'appel à des mercenaires", a déclaré lundi Bernard Valero, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères. Le Quai d'Orsay n'était toutefois pas en mesure, lundi, de confirmer l'arrestation samedi de deux ressortissants français, accusés d'être des mercenaires au service du président Ratsiraka. Les deux hommes seraient détenus sous bonne garde dans un hôtel de la capitale malgache. . Les autorités françaises réclament l'application "sans délais" de l'accord conclu par les deux adversaires sous l'égide de l'OUA.

 

L'OUA CRAINT L'EXEMPLE MALGACHE !

Contrairement au peuple malgache qui a exprimé clairement son choix en faveur de Marc Ravalomanana le 16 décembre 2001, les chefs d'Etat et de gouvernement siégeant au sein de l'organe central du mécanisme de l'OUA pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, ont refusé de choisir entre le président élu et le président sortant. En conséquence, l'organe, lors de sa 6e session ordinaire à Addis-Abeba, a recommandé que "le siège de la République de Madagascar devrait rester vacant jusqu'à la formation d'un gouvernement de transition". Faisant part de sa "grave préoccupation", l'organe central exhorte les deux protagonistes ainsi que leurs partisans "à faire preuve d'une retenue maximale et à tout faire pour restaurer la paix, l'unité et la cohésion nationales et l'intégrité territoriale de Madagascar, ainsi qu'à promouvoir un esprit de dialogue et de tolérance dans le pays. A mettre un terme immédiat et inconditionnel aux barrages, à démanteler les milices, arrêter toutes les formes de violence et d'hostilités et libérer toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la présente crise politique"

L’accord de Dakar fait des émules dans le pays.

De son côté, un Comité pour la réconciliation nationale s'est constitué sous le nom de "Panorama" (voir notre article par ailleurs). Les membres de ce comité voudraient mettre en place un régime de transition, en faisant notamment croire qu’il y a un risque de guerre civile ou de guérilla à Madagascar et en profitant de la situation non encore éclaircie des mercenaires à la solde de Ratsiraka dans notre pays. Or, tout le monde sait que la pacification du pays faite par l'armée régulière acquiert l’adhésion de la grande partie de la population malgache et que cette armée a été reçue en sauveur par la population des Faritany, lasse des vexations et des exactions de la part des gouverneurs sortants.

Atteinte à la souveraineté de Madagascar: la France derrière?

Quelque part, il y a des actions parallèles de confisquer le choix du peuple et de toucher à la souveraineté de notre pays. A Addis-Abeba, les mesures proposées par l’OUA ne sont plus adaptées à la conjoncture actuelle. L' organe central de l’OUA veut s’ériger en une Haute juridiction pour décider du sort de la Grande Ile en faisant fi, volontairement ou non, des réalités malgaches. Faut-il rappeler que, conformément à l'Accord de Dakar I, un nouveau décompte de la Haute Cour Constitutionnelle a proclamé Marc Ravalomanana, président de la République de Madagasikara. Un peu plus de deux mois après la signature de Dakar I, la situation sur le terrain a nettement évolué. Le pouvoir central est en train d'exercer l'effectivité de son pouvoir sur l’ensemble du pays. En effet, 4 provinces sur 6 sont sous son contrôle avec une adhésion populaire sans précédent et ce, sans que le sang ait pratiquement coulé. Et sur les deux provinces restantes, seuls les chefs-lieux, à savoir les villes de Diégo et de Tamatave, résistent tant bien que mal face à l'avancée de l'armée régulière.

De son côté, pour se maintenir au pouvoir, l’Amiral rouge n’hésite pas à recourir aux mercenaires. Pourtant avant son départ pour Addis-Abeba, via Paris, il a déclaré qu’il se déplaçait dans «l’intérêt du peuple malgache». De quel intérêt le président sortant veut-il parler, si ce n’est sa soif de pouvoir ? De toute manière, le gouvernement a déjà émis sa position en déclarant qu' il poursuivra l'Amiral devant les institutions compétentes face à ses agissements. De sources concordantes, l'Amiral aurait reçu l'appui d'un conseiller très proche de Jacques Chirac pour essayer de mener à bien ses actions subversives dans le pays. Ce qui explique sans doute les réponses à chaque fois évasives du porte-parole du Quai d'Orsay concernant la situation à Madagascar et le fait que la France, tout à fait en connaissance de cause sur cette situation, se réfugie derrière la position de l'OUA alors que personne n'ignore qu'elle manipule l'OUA à sa guise, pour le moins les dirigeants africains qui se maintiennent par la force des armes, des réseaux d'influence ou des fraudes électorales. Il faut dire que Madagascar ne possède pas les intérêts pétroliers dont ces pays disposent !

L'OUA POUR DIDIER RATSIRAKA AU POUVOIR !

La session de l'organe central, vendredi à Addis-Abeba (Ethiopie), aurait pu aboutir à la reconnaissance officiel du régime de Marc Ravalomanana qui dispose d'un bon dossier. Il n'en fut rien. Au bout de sept heures de débat, l'instance s'est gardée de prendre partie. En gros, la décision suggère la tenue d'une nouvelle élection présidentielle ainsi que la mise sur pied d'un gouvernement de transition. La mesure à caractère pratique qui résoud un problème qui se pose à court terme à l'OUA : le siège de la République de Madagascar restera vacant au sein de l'OUA, notamment lors du sommet annuel qui s'ouvrira le 5 juillet à Durban (Afrique du Sud).
À Addis-Abeba, la délégation de Marc Ravalomanana a fait valoir des arguments qui auraient pu lui valoir la reconnaissance officielle : triomphe électoral validé par la HCC, avancée inexorable des troupes sur le terrain, contrôle de tout l'appareil administratif, etc. Mais s'étant présenté sur les lieux, l'amiral Didier Ratsiraka manœuvra de manière à priver le pouvoir Ravalomanana de la reconnaissance internationale. La thèse qu'il développa à la tribune : si le régime Ravalomanana, issu de manifestations de rue, était approuvé par l'OUA, aucun chef d'Etat africain ne pourra plus dormir sur ses deux oreilles car tous pourraient être renversés "à la régulière" suite à de semblables menées.

Le président sortant Ratsiraka rentre à Madagascar

Le président sortant de Madagascar, Didier Ratsiraka, a estimé dimanche que le conflit qui l'oppose au président élu Marc Ravalomanana "finira par une négociation", peu après son atterrissage dans l'est du pays et alors que son rival veut le faire arrêter et juger.
"Je crois que la sagesse malgache finit toujours par l'emporter et que tout cela finira par une négociation", a déclaré l'amiral Ratsiraka à la presse. Il s'adressait à la presse dans la nuit, quelques instants après son atterrissage dans son fief de Toamasina, sur la côte est de Madagascar, en provenance d'Addis Abeba.
Le chef de l'Etat sortant, qui a précisé qu'il se considérait toujours comme l'unique président, avait quitté précipitamment Madagascar le 14 juin pour Paris. Puis il avait assisté, dans la nuit de vendredi à samedi, à un sommet sur la crise malgache de l'organe central de l'OUA chargé des conflits, lequel a renvoyé les deux rivaux dos à dos en refusant de reconnaître la légalité de l'un ou l'autre comme président.
"Nous nous réunissons en ce moment pour en élaborer les modalités, mais M. Ratsiraka est un criminel et nous allons essayer de l'arrêter. Il y aura un procès", a pour sa part déclaré dimanche matin le porte-parole de M. Ravalomanana, Raymond Ramandimbilahatra. "On verra bien. Je me demande comment et dans quelle mesure ils peuvent m'arrêter", a déclaré M. Ratsiraka, toujours cité par sa conseillère.

 

Mahajanga: Razafindehibe Hilaire et Ndrianasolo appréhendés

L'ancien gouverneur de la province de Mahajanga, Razafindehibe Etienne Hilaire et l'ancien ministre des Sports, Ndriananasolo ont été arrêtés par des éléments du «Andrimasom-pokonolona » de la capitale du Boina, le week-end dernier. Repérés dans un bâtiment près du magasin Paraky Tsarasaotra sur la route d'Amborovy dans la nuit du vendredi dernier, ces deux personnalités ont été appréhendées le lendemain au petit matin. Ils étaient encore en train de dormir...
Lors de leur arrestation, ils n'ont pas fait de résistance. Ils ont été transférés dès hier, à Antananarivo. De fortes rumeurs accusent MM. Razafindehibe Hilaire et Ndrianasolo d'être à l'origine des dynamitages des ponts dans la province de Mahajanga et d'avoir amassé de grosses sommes d'argent par le biais des barrages érigés sur la RN4.

Des mercenaires pour madagascar ?

Johan van Vollenhoven, directeur exécutif d'Air Traffic and Navigation Services, qui contrôle le trafic aérien du pays, a indiqué "qu'aucun mouvement inhabituel n'a été rapporté à ATNS, et cela couvre East London". Le ministère sud-africain des affaires étrangères a indiqué n'avoir aucune connaissance du départ d'Afrique du Sud d'une telle expédition ni d'informations concernant un tel projet. Un porte-parole de l'Autorité de l'Aviation Civile sud-africaine (CAA) a également assuré "qu'il n'y avait pas eu d'opération de ce type dans la zone d'East London". A l'aéroport d'East London, Brian Katz, le responsable de la compagnie d'hélicoptères-charters locale AV8, a indiqué "qu'il n'y a pas eu d'hélicoptères en ville aujourd'hui (vendredi) ou hier (jeudi) à ma connaissance". Il a ajouté qu'il avait passé l'essentiel de la journée de vendredi à l'aéroport. Un seul vol d'hélicoptère le long du littoral était prévu vendredi, et c'était un petit tour panoramique de la côte, a ajouté Katz.

Ampahibe - Interpellation de deux français

Deux individus, de nationalité française, ont été interpellés, samedi dernier, par les membres du comité de vigilance d'Antanimena, puis escortés jusqu'à la caserne d'Ampahibe où ils ont subi les premières enquêtes avant d'être remis ensuite à la brigade de la Gendarmerie.
Leurs identités : Max Serge Noël, né à Paris le 1/3/43, et Joël Claude Onteniente, né le 27/1/53 à Casablanca (Maroc).
Ces deux personnes, embarquées à bord d'un camion de l'Armée qui a été repeint en blanc, sont apparemment, partis d'Ivato avec un chargement de 137 cartons d'œufs, 69 sacs de carottes, 39 sacs d'oignons, 47 sacs de pommes de terre, 4 batteries neuves d'origine algérienne, et 4 moteurs "hors-bord" pour vedettes rapides. Par ailleurs, on a découvert dans leurs bagages, 3 téléphones portables neufs, 6 puces et des cartes "illico" (recharges) d'un valeur de près de 10 millions Fmg, 2 tenues de combat, 1 sac de couchage et 1 taie mobile de matelas.
D'après les explications du Capitaine Jean Ramisavelo, les intéressés ont avoué que tous ces marchandises et matériels allaient être destinés pour Toamasina.
Très vite, les "déductions" ont couru au sujet d'un probable ravitaillement des mercenaires qui seraient attendus à Sainte-Marie, comme l'a dénoncé, récemment, le porte-parole de la présidence de la République. On indique également que ces deux individus sont des ex-militaires de l'Armée française, et ont séjourné depuis plusieurs jours à l'Hôtel Colbert d'Antananarivo.

Rien à perdre, tout à gagner !

A ce stade qu'est ce que Madagascar peut perdre par cette sanction ? Et même qu'adviendrait-il si Madagascar était exclue de l'OUA ? Cette dernière vit ses derniers jours et doit être remplacée par l'Union Africaine aux contours mal définis, plutôt le fruit d'une douce rêverie que d'une analyse sérieuse de la situation. Les Etats africains ne sont pas mûrs pour perdre des pans entiers de leur souveraineté. Madagascar était donc sur la voie de se séparer de ses compagnons de l'OUA, une île qui n'était déjà pas africaniste convaincue. Ce qui est plus vital pour nous, c'est des ensembles à vocation économique de type SAADC, COMESA et COI et autres. Nous y avons plus à gagner par rapport à des assises politiques ou des clubs de chefs d'Etat dictateurs.
Le gros hic est évidement le fait que la communauté internationale qui se détermine par rapport à la position de l'OUA et que beaucoup de problèmes malgaches tiennent à cette position de la communauté internationale. Mais ce qu'on peut affirmer, c'est qu'une telle position n'est pas intangible et il convient de travailler avec cette évolution. Des signes encourageants existent comme le début du dégel des avoirs extérieurs malgaches. Affirmer haut et fort le désaccord de Madagascar avec l'OUA peut être une porte de sortie à saisir.

Organe central de l’OUA - Le Général Ranjeva émet des reserves

Le chef de la diplomatie malgache a en effet, émis de fortes réserves sur les compétences de l’Organe central de l’Oua qui s’est réuni à Addis-Abeba les 21 et 22 juin derniers, sur la question malgache. Lors d’un bref entretien, il se demande “si l’Organe central de l’Oua pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits est habilité à traiter de la crise malgache”. Pour le ministre des affaires etrangères, la crise malgache ne dépassent pas ses frontières et “ne peut recevoir la qualification de conflit au sens international du terme”. Selon le général Marcel Ranjeva, “les situations de tension internes que connait Madagascar” résultent de blocages perpétrés contre “un processus d’alternance démocratique” et que la démarche de l’organe central de l’Oua s’apparente à une volonté de “se substituer à des autorités légales pour leur imposer la décision de son choix”. Le ministre des affaires etrangères avertit que la recevabilité d’une plainte d’une “personne privée ou particulière” (soit le président sortant) est “un précédent dangereux qui risque de destabiliser tous les présidents élus”. Il s’étonne par ailleurs que les membres de l’organe central de l’Oua “persistent à exiger de nouvelles élections et d’attendre un gouvernement de type transitoire alors que l’effectivité du pouvoir central...couvrira bientôt le territoire national”.

Communiqué de démenti

Je m'estime sali dans mes principes et dans mon statut d'officier général par de telles affirmations. Je me sens légitimement en droit de l'affirmer. Les convictions personnelles doivent être laissées à la porte de l'institution militaire. C'est l'essence même de la formation d'officier et de la vocation de servir dans l'Armée.
La légalité constitutionnelle est le pilier de l'Armée, je me dois de l'appliquer de la même manière avec laquelle j'ai assumé ma mission de conseiller de Président de la République, dans sa fonction de Président, gardien de la Constitution. Je me remets actuellement à la disposition de l'Armée.
Aussi, je m'inscris en faux contre toute allégation de participation contre le pouvoir constitutionnel actuel, mis en place par la Hcc.
Ceci constitue un démenti formel.
Je souhaiterais que les rumeurs à mon endroit, concernant tout acte politique cessent, car un officier dans l'Armée doit laisser aux politiciens les problèmes de conquête de pouvoir politique. Il n'a pas reçu la formation pour cela.
Général de Division Victor RAMAHATRA
Commandeur de l'Ordre National
Officier de la Légion d'Honneur de la République Française

 

Vendredi 21 juin 2002

Dernière heure

ADDIS ABEBA : Sommet de l'OUA sans Ravalomanana.

L'ancien président malgache Didier Ratsiraka est arrivé ce vendredi en Ethiopie pour des discussions avec plusieurs dirigeants africains sur la crise qui secoue actuellement la Grande Ile. "Nous cherchons à apporter une solution durable à cette crise", a déclaré un conseiller de Ratsiraka à Addis Abeba, à l'approche de ces pourparlers qui devaient être présidés dans l'après-midi par le président zambien Levy Mwanawasa.
Le président élu Marc Ravalomanana, quant à lui, ne se rendra pas à ce sommet, ayant dépêché une simple délégation, arrivé vendredi à la mi-journée dans la capitale éthiopienne. Le sommet doit s'ouvrir vers 14h00 heure française.

Après les ponts les pylones d'électricité

La moitié de la capitale de Madagascar, Antananarivo, était privée d'électricité vendredi après le dynamitage de trois pylones électriques, dans la nuit de jeudi à vendredi, selon des sources concordantes. Ces sabotages ont immédiatement été attribués par le camp du président Ravalomanana aux partisans de M. Ratsiraka. "C'est bien entendu le camp Ratsiraka qui fait maintenant sauter des pylones comme il faisait auparavant sauter des ponts pour isoler la capitale", a assuré à l'AFP un haut responsable du gouvernement de M. Ravalomanana.


Procès

"Le peuple malgache lance un appel solennel à la communauté internationale pour qu'elle reconnaisse la légitimité et la légalité du président Marc Ravalomanana, et pour qu'elle condamne l'auteur des actes de destruction volontaire et systématique des infrastructures du pays, l'auteur d'un désastre humanitaire sans précédent appuyé par une politique de terreur et de violence, infractions criminelles contre le peuple malgache, qui mérite un procès devant le Tribunal Pénal International en attendant le fonctionnement à partir du 1er juillet 2002 de la Cour Pénale Internationale. Il n'y a plus lieu de négocier avec Ratsiraka". Marc Ravalomanana, par le biais de son porte-parole, a également lancé un appel aux Etats-Unis pour qu'ils débloquent les avoirs de Madagascar afin que le peuple malgache puisse acquérir des médicaments, du carburant et honorer ses dettes".

Mauvais exemple

L'ancien président de Madagascar, dont beaucoup de Malgaches ont honte, perd de jour en jour son crédit diplomatique. Si la communauté internationale et les bailleurs de fonds ne réagissent pas face à l'appel de Ravalomanana, ils deviendront complices d'un seul homme qui, à plusieurs reprises, n'a cessé de les infantiliser. L'OUA, en insistant sur la tenue d'une réunion pour impliquer Ratsiraka dans d'éventuelles négociations, commet une grave erreur car elle donne un mauvais exemple à tout chef d'Etat africain, rejeté par son peuple, qui risque de financer des barbouzes sans craindre d'être inquiété par l'Organisation.

Attentat terroriste à Ivato contre le hangar et les avions de Tiko

Vers 2 heures du matin hier, de sourdes déflagrations ont réveillé la population aux environs du hangar Tiko, situé au sud de la piste d’atterrissage de l’aéroport d’Ivato. Après enquête par la gendarmerie, il s’est avéré que ces déflagrations étaient provoquées par des tirs aux lance-roquettes, prouvés par les trois obus découverts près de l’impact. Mais dans cette attaque, il y a eu plus de peur que de mal, puisque seul l’un des piliers du hangar de Tiko a été touché. Cet hangar abrite deux hélicoptères et du carburant. Quant à l’aéronef utilisé aussi bien pour le fret que le transport de passagers, il se trouvait à l’extérieur du hangar ce soir-là. Ces tirs ont brisé des vitres, pulvérisé des structures en béton et ont arraché des grillages, sans provoquer d’autres dégâts plus graves.

Tsaranazy et Horace Constant en fuite à La Réunion !

La panique commence à s’emparer des partisans de l’amiral, dans le grand port de l’Est. En effet, des rumeurs persistantes font état du départ de Horace Constant et de Jean Emile Tsaranazy à destination de l’île de la Réunion. Selon des témoignages sur place, leurs noms étaient inscrits sur la liste des passagers d’un bateau mauricien, le « Trochetia Mauritius ». Ce dernier a levé l’ancre, avant-hier vers 19h30. Il relie la Grande Ile aux îles voisines (La Réunion et Maurice), tous les 15 jours. Rappelons que l’ancien ministre des Travaux Publics est fortement soupçonné d’être impliqué dans les dynamitages de ponts. A l’instar du sénateur Ampy Portos, qui a pris le large à destination de Mayotte d’une façon rocambolesque, voilà deux autres inconditionnels du président sortant qui ont pris la fuite, en cachette. Concernant les membres de l’association « Zatovo », ils continuent toujours leurs rackets auprès des sociétés et de certains commerçants de la ville de Toamasina. Par ailleurs, nous avons appris que le gouverneur sortant, Lahady Samuel, ne voudrait plus continuer à financer les mauvais coups perpétrés par ces miliciens. Des bruits circulent aussi que ce dernier, serait en train de préparer son départ pour la Réunion, où sa fille réside.

Carburants : 15 millions de litres en cours d’importation

Des opérations d’importation de carburants sont actuellement en cours. Au total 15 millions de litres de carburants tous produits confondus, sont attendus probablement avant la fin de ce mois. En attendant que les pays partenaires prennent vraiment conscience des conséquences humanitaires de leur attitude et décident de débloquer les avoirs extérieurs de Madagascar, le gouvernement Sylla, en collaboration avec les opérateurs économiques, prennent des mesures pour alléger la souffrance du peuple malgache. Les ministres Razaka Elysé (Energie et Mines) et Davida Rajaon (Industrialisation, développement du Secteur Privé et Privatisation) sont descendus, hier, à Mahajanga avec l’administrateur délégué de la Solima, Raharinirina Jacques Aimé, pour des séances de travail en vue de cette opération d’importation de carburants.
La première cargaison de 7 millions de litres de gas-oil est partie, depuis hier, à partir des Seychelles à bord du pétrolier « Spirit of Praline ». Elle est attendue au port pétrolier de Mahajanga, probablement, le 24 juin prochain. L’autre cargaison sera à bord de l’An Avel en route actuellement pour Mombassa où elle est attendue le 24 ou 25 juin, pour être chargée avant de revenir à Mahajanga vers la fin du mois. Ce deuxième pétrolier transportera environ 5 millions de litres de gas-oil et 1.500.000 litres d’essence tourisme. Enfin, une autre cargaison d’environ 1.500.000 litres d’essence tourisme est également attendue à Toliary.

Fête de l’Indépendance

Placé sous le thème « Malagasy vanona, miray hina, miara-mandroso tokin’ny ampitso», le grand défilé militaire de Mahamasina sera au rendez-vous cette année, dans la matinée du 26 juin 2002, pour marquer les 42 ans de l’indépendance de Madagascar. Des chorales de la capitale assureront l’animation avant le début du défilé. Les festivités de la fête de l’indépendance débuteront, ce matin, par un culte au mosquée d’Ankorondrano. On retiendra parmi ces festivités, qui s’étaleront du 21 au 26 juin 2002, le traditionnel « harendrina » dans la soirée du 25 juin, à partir de 17 heures 30, à Mahamasina, Antaninarenina et Ambatonakanga. Il sera immédiatement suivi par un feu d’artifice à Anosy, vers 19 heures. Il y aura un podium sur la place du 13 mai et des animations diverses à l’Esplanade Analakely, devant la Gare Soarano. Les enfants seront choyés par une promenade qui les emmènera sur la Haute-Ville dans la matinée du 24 juin 2002, et par un carnaval à Ambohijatovo dans l’après-midi de ce même jour. Ceux qui ne pourront pas assister à ces manifestations peuvent admirer la prestation de la fanfare gouvernementale à Antaninarenina. Des projections de films figurent dans le calendrier des festivités. Pour donner une note particulière à cette célébration, un bal populaire se tiendra sur la Place du 13 mai dans la nuit du 25 juin 2002. Les festivités se termineront par une exposition sur l’indépendance à l’Espace Rarihasina Analakely, du 29 juin au 03 juillet 2002. Même les démunis n’ont pas été oubliés : une distribution de vivres est prévue pour les enfants et les femmes vivant dans les rues.

Mondial

ANGLETERRE 1- BRÉSIL 2

Sans conteste la plus belle affiche de ces quarts de finale, la rencontre entre les inventeurs du football et les plus grands artistes du ballon rond été vraiment explosive. Des trois précédents en Coupe du monde, ne reste dans les mémoires que l'incroyable arrêt de Gordon Banks sur une tête du roi Pelé, lors d'un match de groupe en 1970. Statistique plus intéressante pour les Brésiliens, à chaque fois que la Seleçao a rencontré l'Angleterre, les Brésiliens ont remporté la compétition (en 1958, 1962 et 1970). Cette fois encore l'Angleterre est battu par les rois du ballon rond. Est-un présage ? Mais rappelons que la demi final opposera le Brésil au vainqueur de la rencontre Sénégal -Turquie. Alors faites vos jeux !

Mardi 18 juin 2002

Madagascar

Du Sambirano à Nosy-Be - La "bataille du nord" s'annonce difficile

Du côté d'Ambanja, on se bat pour le pont du Sambirano, à l'entrée sud de la ville. Les habitants ont peur, ne veulent pas parler, même au téléphone, et ferment la porte de leur bureau pour oser : "Il y a un mort, vraisemblablement un militaire de l'Arema (car c'est ainsi que l'on désigne les mercenaires du lieutenant-colonel Coutiti) et deux blessés. On entend des explositions et des tirs d'armes automatiques".
On n'en saura pas plus car les habitants eux-mêmes n'en savent guère plus. Dans cette dernière zone de résistance contre la réconciliation qui s'étend chaque jour un peu à l'ensemble du pays, comme à Toliara, où le président Marc Ravalomanana a installé officiellement le Pds Thierry Raveloson dans l'euphorie populaire, où Mahajanga, où il fera de même pour le Pds Pierre Tsiranana, il faut s'attendre aux combats les plus durs et, surtout, aux exactions des commandos Coutiti contre des civils innocents.
Un peu plus vers le nord, à Antsiranana, le gouverneur Jean Robert semble d'ailleurs réaliser que le vent à cette fois définitivement tourné, mais sa marge de manoeuvre politique reste limitée par les extrêmistes qui l'entourent. Là aussi, les populations aspirent à vivre en paix dans la concorde nationale retrouvée. Plus que quelques semaines, pour que leurs aspirations se réalisent.

Ambanja - Le pont Sambirano, enjeu des combats

L'information, cependant, se fait plus discrète sur les pertes, les succès ou les revers enregistrés dans cette zone de combats. Selon les rares informations recueillies auprès des habitants, les combats y sont sporadiques de part et d'autre du pont du Sambirano, situé à 2 km au sud de la ville, entre les troupes régulières venues d'Antananarivo, ou renforcées par celles stationnées à Mahajanga, et les mutins, les déserteurs, les insoumis des forces armées légalistes du nord.
Une fois Ambanja conquise par les forces armées régulières, son port d'Ankify pour Hell-Ville et son aéroport contrôlés et sécurisés, il deviendra plus facile d'acheminer des troupes sur Nosy Be et Antsiranana, sur le point d'être prise en tenaille par l'est et l'ouest.

Toliara : installation du PDS sur fond de réconciliation et de tolérance

Une cérémonie présidée par le chef de l'Etat Marc Ravalomanana dont l'accueil par la population locale fut aussi triomphal que celui de la veille, lors de l'arrivée du Pds dans la ville. On note d'abord que, parallèlement à cette installation officielle de Thierry Raveloson dans ses nouvelles responsabilités, on procéda à la présentation des nouveaux chefs de la Région militaire n°5 et de la circonscription régionale de la Gendarmerie. Il s'agit respectivement du Lieutenant-colonel Rakotonandrasana et du Colonel Tolimasy.
Le ton fut donné par le maire Biahary Redogona Tsibiby, un élu Arema qui, d'emblée, souligne que la population de Toliara a toujours fait montre d'un profond respect de l'unité nationale et du "Fihavanana". Deux notions qui lui sont chères et qui ont toujours prévalu dans sa gestion des affaires de la commune… Propos relayés aussitôt par le Pds Thierry Raveloson qui, avant de conclure son intervention par un rappel à l'ordre des "brebis égarées" des forces armées, et surtout des milices qui sont encore en possession d'armes en tous genres, à rendre celles-ci dans les prochaines 24 heures, a expliqué que cette démarche devrait permettre à tous les intéressés de privilégier le dialogue… "avant que l'on en vienne aux sanctions… Je demande à toute la population de Toliara, en cette journée mémorable, que ce jour soit consacré jour de pardon pour tous ceux qui ont pu commettre quelque péché, et que dorénavant, nous œuvrons ensemble pour le développement de notre province dans le respect mutuel et en toute fraternité…"

La sortie du tunnel !

Marc Ravalomanana a précisé, lors de son discour à Toliara, qu'il n'a pas l'intention de changer les provinces autonomes, mais plutôt de les améliorer. Il n'a pas manqué de rappeler à la communauté des bailleurs de fonds, le déblocage des avoirs extérieurs du pays : "… car le moment est venu pour nous, de nous atteler réellement à notre développement, le déblocage de ces financements constitue la phase finale de notre sortie de crise…". Tout en mettant l'accent, tout au long de son discours, sur la nécessité de rétablir la paix sociale sur tout le territoire.

Diégo-ville - La peur s'installe

L'avancée des troupes légalistes pro-Ravalomanana sur Vohémar (plus de 250 km à l'est de Diégo) et la prise récente de la ville de Majunga et de la ville de Tuléar justifient la panique générale de plus en plus palpable et tangible, au cœur de la capitale septentrionale. Les rumeurs les plus folles sur l'imminence d'une attaque du camp adverse gagnent les quatre coins de la ville et contribuent à faire monter d'un cran la vive angoisse dans laquelle se trouvent plongés ses habitants. Les chefs militaires pro-Ratsiraka antsiranais semblent se cantonner dans une logique de guerre et n'entendent pas laisser le champ libre à leurs "frères ennemis". Dimanche dernier, le tristement célèbre Colonel Coutiti aurait été vu à la tête d'une expédition militaire lourdement armée et équipée, qui se serait dirigée vers Ambilobe (137 km à l'ouest de Diégo) et Ambanja (100 km d'Ambilobe) pour repousser les colonnes gouvernementales en partance de Vohémar, d'une part et d'Antsohihy, d'autre part.
Les rumeurs enflent sur le gouverneur de la Province autonome d'Antsiranana, Gara Laurence Jean Robert menacé de mort par le Colonel Coutiti, pour s'être avisé à quitter son poste et abandonner la "cause". Mais le gouverneur est jusqu'ici libre de ses mouvements, a-t-on indiqué. Vendredi dernier, on l'a encore vu s'adonner à sa grande passion : le foot à 6 au gymnase couvert de Diégo, et conduire seul, sans garde-du-corps, sa Peugeot 406.

La JiRaMa fait payer

Les usagers assiègent par vagues les bureaux de la Jirama. Les factures de février-mars ont été une alerte, celles d'avril-mai ont provoqué une lame de fond dans les ménages. Les bonnes intentions ont été mal comprises. Les agents des bureaux d'accueil de la société nationale de l'eau et de l'électricité déploient des prodiges pour convaincre. "C'est pour vous aider. Aucun budget familial ne peut résister au choc d'une facture représentant 4, 5 ou 6 mois voire plus, de consommation réelle quand la Jirama aura procédé au relevé des compteurs". Pendant la grève générale, la Jirama a assuré la bonne marche du service public, l'approvisionnement en eau et en électricité, mais non le service clientèle de proximité tel que le relevé des compteurs et la facturation. Quand la reprise est venue, elle a usé, pour atténuer le choc des factures, du palliatif des index théoriques calculés sur la moyenne de la consommation mensuelle sur les 3 derniers mois. Depuis avril dernier, les releveurs ont commencé de sillonner les artères de la capitale, tout sera normalisé en juin. "L'on procèdera alors à une simple soustraction entre les index réels et les anciens index, théoriques, qui ont été utilisés pour les factures de février-mars et d'avril-mai. La pillule de consommation réelle sera plus facile à avaler, l'usager ayant déjà procédé à des paiements. S'il y a dépassement, il ne paiera alors pour juin que les redevances fixes, genre location ou autres petites taxes".

France

Le nouveau gouvernement Rafarin s'enrichit de douze membres

Jean-Pierre Raffarin a renforcé lundi son gouvernement en faisant entrer douze nouveaux membres, tous des novices, dont beaucoup de chiraquiens, et deux nouvelles surprises de la société civile, la spationaute Claudie Haigneré et la juriste Noëlle Lenoir. Au lendemain de la large victoire de la droite et de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP) aux législatives, le premier ministre n'a pas attendu pour compléter son équipe, comme il l'avait évoqué dès le 8 mai. Une équipe finalement moins resserrée qu'on avait pu l'imaginer quand le président Jacques Chirac avait promis le 5 mai un "gouvernement de mission". C'est un gouvernement "de compétences et d'esprit d'ouverture", a affirmé M. Raffarin. La représentation des UDF restés fidèles à François Bayrou est réduite à la portion congrue avec le seul Gilles de Robien. Avec son chef, le gouvernement compte désormais 39 membres, dont 32 n'avaient jamais auparavant exercé de fonctions ministérielles. Le nombre de femmes passe de six à dix, soit un quart de l'équipe gouvernementale. Les ministres de plein exercice, au nombre de 15, sont inchangés, et les poids lourds du gouvernement restent tous à leur poste. En revanche, le gouvernement compte 11 ministres délégués, soit cinq de plus, et 12 secrétaires d'Etat, soit six supplémentaires.

Et si Jean-Marie Le Pen avait été élu président ?

C'était l'un des scénarios catastrophes imaginés après le 21 avril : si Jean-Marie Le Pen avait été élu président le 5 mai, il aurait pu, grâce à l'article 16 de la Constitution, "faire un putsch en toute légalité", en s'arrogeant "les pleins pouvoirs". Cela a été envisagé, et dénoncé, sur des sites Internet, des forums de discussion en ligne, mais aussi par des hommes politiques – Arnaud Montebourg en tête – et des artistes ou intellectuels – dont Anne Roumanoff. Quelques autres, notamment un journaliste canadien, se sont au contraire demandé si Jacques Chirac, battu le 5 mai, aurait pu utiliser ce même article avant la fin de son mandat, quelques jours plus tard.
La politique-fiction exhume un article tombé en désuétude depuis sa seule et unique application, par le président de Gaulle, d'avril à septembre 1961, après le putsch d'Alger. C'est d'ailleurs le Général qui avait insisté pour que la Constitution prévoie et encadre une extension considérable des pouvoirs du chef de l'Etat en cas de crise grave, dans le droit fil d'une "dictature à la romaine".

Jean-Marie Le Pen : "L'Assemblée représente moins d'un Français sur deux"

Voici des extraits de l'intervention de Jean-Marie Le Pen, dimanche soir 16 juin. Il n'y aura pas de député Front national à l'Assemblée. (...) Ceci découle, malgré les millions d'électeurs de notre formation politique, d'un système électoral archaïque et antidémocratique (...). Mais surtout, de la consigne donnée par Chirac et l'UMP, un peu dans la tradition gaullo-communiste, de faire élire un député socialiste et même communiste plutôt qu'un Front national. Notez que Chirac vole déjà de records en records... d'abstention. Les Français se désintéressent de plus en plus d'institutions politiques dans lesquelles ils savent bien qu'ils n'ont pas leur place. Car la grande majorité de la France, c'est la France du bas, dont nous faisons partie et dont nous serons demain (...) avec fidélité les interprètes. L'Assemblée nationale élue (...) représente moins d'un Français sur deux. Nous n'en attendons rien de bon. (...)

 

Lundi 17 juin 2002

DISSOLUTION DU GOUVERNEMENT

Dissolution inopinée du gouvernement Sylla par le président Marc Ravalomanana, hier. Le curieux décret, pour les profanes, destitue le Premier ministre Jacques Sylla, puis le réinstalle à son poste avec mission de former un nouveau gouvernement. Pour les avertis, le message est simple : Jacques Sylla est chargé de réformer de fond en comble le gouvernement. Il ne s'agit pas de retouche ou de remaniement localisé, mais d'un bouleversement général. La mesure a surpris car l'actuel gouvernement Sylla date d'à peine un mois...
En fait, le motif de l'opération est porté en préambule du décret d'hier : "En raison des impératifs dictés par la reconciliation nationale". Il se trouve, apprenons-nous, que Marc Ravalomanana a approuvé le plan de règlement de la crise malgache conçu par l'OUA, et remis aux deux protagonistes avant leur départ de Dakar, lundi dernier. Cette proposition africaine suggère notamment la mise sur pied d'un gouvernement de réconciliation nationale. Marc Ravalomanana s'engage donc dans la concrétisation de cette clause capitale, et avait d'ailleurs préparé les esprits à ce virage en lançant vendredi un appel solennel à la nation.
Dans cette missive, il avait invité le peuple malgache au calme, et surtout à se montrer favorable à la réconciliation nationale et à la solidarité de tous. Dans cette foulée, il ouvre maintenant la voie à la formation d'un gouvernement de reconciliation. Si l'on s'en tient à la proposition africaine, la troisième étape consisterait à tenir des élections législatives anticipées placées sous surveillance internationale.

Attentats à la grenade: Des actes d'intimidation

Dans la nuit de vendredi à samedi, des grenades de forte puissance ont été jetées et ont fait explosion dans la cour des domiciles de deux personnalités pro-Ravalomanana : une chez Moxe Ramandimbilahatra, porte-parole de la Présidence de la République et directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur dont la résidence se trouve à Ambohipo-Sud. Une autre chez Rabary Mathilde, député Avi qui habite à Nanisana. Les explosions n'ont provoqué que de menus dégâts matériels. Il s'agit certainement d'actes d'intimidation perpétrés par des éléments ratsirakistes qui résident dans la capitale. L'enquête est certainement orientée vers les milieux para-militaires qui disposent de grenades défensives.

Après le départ de l'amiral: Riposte des ratsirakistes ?

D'importantes réunions se seraient tenues, durant le week-end, au palais d'Etat d'Iavoloha. Des riverains y ont noté d'incessants va-et-vient de hautes personnalités militaires. Les bruits courent selon lesquelles les ratsirakistes auraient bouclé une stratégie de riposte aux opérations de sécurisation menées dans les provinces par les forces légalistes. De même, des rumeurs persistantes ont circulé, durant le même week-end, que des militaires iraient attaquer la villa où Tantely Andrianarivo est en résidence fixe, non point dans le but de faire libérer ce celui-ci mais bel et bien pour l'assassiner… Et ce, pour faire porter le chapeau aux pro-Ravalomanana. Par ailleurs, beaucoup ont relevé, vendredi dernier, un certain mouvement dans l'enceinte du palais du Sénat, sis à Anosikely. Des hommes politiques et des sénateurs pro-Ratsiraka y ont, en tout cas, tenu une réunion. L'on apprend que des ordinateurs ont été sortis de ce palais pour une destination inconnue.

Mahajanga : Les « bailleurs » poursuivis par la vindicte populaire

Une vingtaine de magasins pillés dont deux incendiés, autant de personnes arrêtées, deux morts et vingt blessées, c’est le bilan d’un chaud week-end à Mahajanga. Subissant trop longtemps les agissements du gouverneur Razafindehibe et de ses milices, la population de Mahajanga a réagi samedi et dimanche en jetant leur colère sur ceux qu’elle soupçonne fort d’avoir été « les bailleurs » des milices. Ceux qui finançaient l’installation des barrages et autres actes antiéconomiques. Le bilan est très lourd. Plusieurs magasins appartenant à des karana ont été saccagés puis incendiés.

Pierre Tsiranana installé

Interminable bain de foule pour Pierre Tsiranana à son arrivée hier à Mahajanga. Arrivé par l'avion, le nouveau PDS (chef de la province) nommé par le pouvoir Ravalomanana a reçu à l'aéroport un accueil triomphal, tandis qu'une procession monstre l'a accompagné jusqu'au centre de la ville. La clé de la résidence du gouverneur lui fut remise, et l'homme prendra incessamment ses fonctions. L'installation de Pierre Tsiranana ne fut possible qu'après le nettoyage de la ville par l'Armée légaliste. Auparavant, le nouveau PDS avait transité par Antsohihy, sa ville natale, où il avait consulté les chefs coutumiers. Il avait fait son entrée à Mahajanga en compagnie des ministres Rambeloalijaona Jean-Seth (Intérieur), Mamizara Jules (Défense), Alidina Edouard (Recherche) et Rahaingosoa Odette (Culture) ainsi que des vice-présidents de l'Assemblée Jao Jean et Rafatrolaza Bary, mais également sa sœur Ruffine Tsiranana ainsi que Voninahitsy Jean Eugène et son épouse députée, Pelops Ariane.

Thierry Raveloson aussi est installé

A Toliara, le PDS Thierry Raveloson a fait son entrée triomphalement dans la ville en compagnie du ministre des Travaux publics, Lahiniriko. Les deux autres PDS sont déjà sur le territoire de leurs provinces et n'attendent que le top : Sikonina Victor est à Moramanga tandis que Jaosoa Jean Pascal est à Vohémar.

TOAMASINA : LIBÉRÉE AVANT LE 24 JUIN

Face à l'irrésistible avancée de forces gouvernementales notamment à Tuléar et Majunga, les milices ("Zatovo") et militaires rebelles qui tiennent encore Toamasina sont aux abois. La manifestation que ceux-ci ont organisée samedi dernier, afin de réclamer des armes pour défendre la ville, a été un fiasco. Seules 80 à 100 personnes ont répondu à l'appel. Abandonné par Didier Ratsiraka, l'ancien ministre de l'Intérieur, Jean-Jacques Rasolondraibe (nommé récemment chef de gouvernement par l'amiral) a fait une intervention à la télévision locale, au cours de laquelle il a nettement changé de ton. « Tout ne se règle pas par les armes, il faut aussi négocier », a-t-il dit. Visiblement, l'ex-ministre cherche une porte de sortie… Depuis vendredi, en tout cas, les ratsirakistes se gardent d'afficher cette arrogance, cette haine à l'endroit des "mpiavy" (non originaires de Toamasina). Ainsi, les autorités provinciales ont fait un "joro" (sacrifice rituel), dans le but de réconcilier toutes les ethnies résidant à Toamasina. Un geste que les pro-Ravalomanana considèrent comme une opération de charme, qui vient un peu trop tard, visant à préparer l'opinion, étant donné que l'arrivée des militaires légalistes est inéluctable.
Certains disent qu'« il faudrait évacuer les personnes, connues pour avoir soutenu l'amiral, avant la venue des militaires, car elles risquent d'être lynchées par la population ». Il s'agit principalement des ex-ministres qui ont trouvé refuge à Toamasina, ainsi que Lalatiana Ravololomanana, José Andrianoelison, et autres barons de l'ancien régime. D'autres pensent que Taomasina sera libérée avant le 24 juin comme Antsiranana.

Samedi 15 juin 2002

La dispora malgache manifeste.

Environ 400 personnes se sont données rendez-vous devant l'ambassade malgache à Paris dans le 16 ème arrondissement, pour ce nième manifestation organisée par "tiako i Madagasikara France". Ambiance plutôt bonne enfant malgrés la colère des manifestants lors de la lecture de la longue liste des crimes commis par l'amiral Didier Ignace RATSIRAKA sur le peuple malgache. Le début de la manifestation, à 10h00 heure locale, était frileux. Mais l'arrivée vers 11h00 de la majoritée des manifestants, réchauffa l'ambiance. Des manifestants qui viennent des quatres coins de la France : Orléans, Bordeaux, Lille, et une délégation spéciale venue de Toulouse, où le président de l'UDF François BAYROU et le maire et conseiller générale de la région, ont reconnu comme président de Madagascar Marc RAVALOMANANA élu par la majorité du peuple malgache.
Pour ceux qui ont raté ce rendez vous, ils pourront se rattraper lors de la marche qui sera organisée dans Paris le samedi 29 juin 2002. Le lieu et l'heure sera précisé ultérieurement. Vous trouverez l'itinéraire et l'heure du début de la manifestation sur Infogasy.com (bien sûr !). Vous trouverez ici les photos de la manifestation de ce samedi.

Vendredi 14 juin 2002

Dernière heure

RATSIRAKA, PARTI POUR DE BON ?

Le président sortant malgache, Didier Ratsiraka, parti jeudi de Madagascar à bord d'un avion affrété par le gouvernement français, est arrivé tôt vendredi matin à l'aéroport du Bourget près de Paris. "Didier Ratsiraka a bien pris l'avion, avec des proches, que la France avait mis à disposition de l'Organisation de l'unité africaine pour le transporter à Dakar. Cet avion, après l'avoir ramené à Tamatave, devait rentrer à Paris et il a souhaité l'emprunter", avait-on indiqué jeudi soir au ministère des Affaires étrangères. "Nous ne pouvons spéculer" sur les intentions ou projets de Didier Ratsiraka une fois en France, avait-on précisé de même source. L'ancien Président malgache annonce qu'il part "pour travailler à la recherche du bien du peuple malgache et je vais revenir", au cours d'un bref point de presse, lors de son départ de Madagascar, à l'aéroport de Toamasina (Tamatave, sur la côte est). De source malgache à Paris, l'Amiral Ratsiraka serait parti avec son épouse, Céline, et leur fille Sophie pour la Capitale française où il dispose d'un appartement, à Neuilly (Hauts-de-Seine). D'où la rumeur d'un départ définitif, relayée par PPDA au 20h de TF1.

TOUS LES DOUTES SONT PERMIS...

Le départ du président sortant pour la France, au moment où l'armée du président élu Marc Ravalomanana progresse sur tous les fronts dans les provinces encore aux mains de l'administration de son rival, suscite à la fois comme un soulagement et paradoxalement une inquiétude. Le camp Ravalomanana s'est montré surpris de ce départ soudain, tout comme plusieurs observateurs étrangers. Il y a notamment deux éventualités aussi probable l'une que l'autre : - le choix de la France, où il a déjà trouvé accueil dans le passé, laisse croire que ce départ précipité peut être un abandon de terrain et donc une prélude à la capitulation des militaires et miliciens qui sont restés sous ses ordres. - en même temps, il a annoncé lui-même qu'il reviendra, et l'histoire nous a montré que souvent, les operations militaires ou manoeuvres douteuses attribuées à ses hommes ont été effectuées pendant que lui était à l'étranger. Une "habitude" de lâcheté qui lui permet de se disculper par la suite, avec des declarations genre "je n'étais pas là, les autres ont pris leur responsabilité". Cette dernière hypothèse laisse planer incertitudes et craintes quant à ce que ce départ peut cacher, à qu'il aurait pu "perpetrer"... N'a-t-il pas annoncé, il y a seulement quelques jours, qu'il allait attaquer pour mieux se défendre ???

APPEL SOLENNEL A LA RECONCILIATION

"Il est grand temps que nous nous réconcilions", a lancé vendredi matin son rival Marc Ravalomanana dans un bref discours solennel au palais présidentiel de la capitale, intitulé "appel solennel à la réconciliation" et prononcé en malgache. "Je fais le voeu que les Malgaches se serrent les coudes et travaillent avec nous pour le développement économique et social. Nous avons commencé à démanteler les barrages, nous allons continuer, mais nous voulons éviter autant que possible les violences", a conclu le président élu , sans faire référence au départ de M. Ratsiraka, au pouvoir depuis 1975 (avec une interruption de 1992 à 1996).

LA RAISON ET LE BON SENS A MAHAJANGA

A Mahajanga, "les militaires sont rentrés dans leurs casernes et nous attendent pour se rallier", a assuré à l'AFP un officier supérieur de l'état-major de M. Ravalomanana. Cette information a été confirmée à l'AFP par un responsable du camp de M. Ratsiraka contacté au téléphone à Mahajanga. Mercredi après-midi, les militaires de M. Ravalomanana avaient pris, sans devoir combattre, un barrage érigé sur le pont de la rivière Betsiboka, à environ 200 km à l'est de Mahajanga. Les militaires qui le gardaient se sont retirés avant leur arrivée, et les miliciens qui restaient ont fait retraite aux premiers coups de semonce des mortiers du camp Ravalomanana, selon des sources militaires des deux camps.

LA RESISTANCE A TOLIARY

En revanche, à Toliara, un autre port dans le sud-ouest à quelque 1.000 km d'Antananarivo, le camp Ratsiraka a promis jeudi de "combattre". Des éléments précurseurs des troupes de M. Ravalomanana, équipées de blindés légers assez vétustes, se trouvaient jeudi à quelque 150 km à l'est de Toliara, selon des sources militaires concordantes.

DES DIFFICULTES AILLEURS ...

Sur la petite île touristique de Nosy Be, au nord-ouest, un général de M. Ravalomanana et une dizaine d'éléments précurseurs débarqués au cours du week-end étaient toujours en fâcheuse posture. Ils avaient échappé à un encerclement par les militaires et miliciens pro-Ratsiraka qui ont mis l'île en coupe réglée depuis cinq mois, et se terraient encore en fin de journée. L'offensive croisée des forces de M. Ravalomanana vers le grand port-arsenal d'Antsiranana, à l'extrême nord, fief des militaires ratsirakistes, n'a pas fait d'avancée significative pour l'instant.

 

Majunga : Dapeau blanc chez les rebelles

Après la prise du barrage stratégique de Betsiboka mercredi dernier, les forces légalistes ont continué leur avancée pour atteindre Amborovy, vers minuit. Selon des personnes jointes par téléphone, les troupes régulières se sont déplacées par la suite, pour rejoindre le Fokontany d’Ambondrona. Ces dernières y ont installé provisoirement leur Quartier Général, plus précisément près du campus universitaire. Du côté des forces rebelles, c’est l’éclipse totale. Selon les mêmes sources, un drapeau blanc a été hissé hier à la résidence, siège du gouvernorat. Face à cette entrée victorieuse des forces gouvernementales dans la capitale du Boina, les généraux Polycarpe et Boba se sont évaporés dans la nature. Tout comme le gouverneur sortant Hilaire Etienne Razafindehibe, qui a quitté la ville de Mahajanga dans la soirée de mercredi.

Hué par la foule

Ne voulant pas baisser les bras, les partisans de l’amiral ou ceux qui en restent ont voulu organiser, hier après-midi, un meeting devant l’hôtel de ville. Un appel de détresse à l’endroit de ceux qui ont soutenu le camp de l’amiral en général, et à la population locale en particulier. Selon des témoins oculaires, le sénateur Mengy a pris la parole, «nous ne combattons pas les Merina, nous sommes de la même famille », a-t-il dit. Au cours de son intervention, il a été hué par la foule. Rappelons que cet élu a été une des têtes pensantes du Kmdr, connu surtout pour ses écarts de langage à l’endroit des originaires des Hautes terres, mais aussi pour sa participation active lors des échauffourées dans la capitale du Boina. Selon certaines personnes sur place, une délégation conduite par le général Polycarpe a voulu négocier avec des représentants des forces légalistes.

Antsiranana : Gara Jean Robert menacé de mort par le Colonel Coutiti

En ce moment, l’ancien gouverneur d’Antsiranana, Gara Jean Robert, voyant la gravité de la situation dans la région septentrionale de l'île, veut prendre ses jambes à son cou. Une vedette rapide serait amarrée spécialement au port d'Antsiranana, pour l'emmener aux Comores et ce, depuis déjà un certain temps. Mais le Colonel Coutiti, qui a trempé dans ses louches combines, ne l'entend pas de cette oreille et veut l'en empêcher, quitte à attenter à sa vie en cas de fuite. Cette information nous est parvenue de personnes originaires de la région, qui ont affirmé que des éléments de Coutiti gardent de près l'ancien gouverneur, au cas où ce dernier tenterait de prendre la poudre d'escampette, à l'instar de la dame Soaline.

Vice premier Ministre Narisoa Rajaonarivony optimiste !

« Il faut toujours être positif ». C’est en ces termes que le Vice premier Ministre Narisoa Rajaonarivony a répondu à la question des journalistes sur la possibilité d’importer du carburant dans le contexte actuel. Une telle importation est « envisageable », selon le Vice premier Ministre qui a effectué, rappelons-le, une mission à Washington dans le cadre des efforts du gouvernement Sylla de régler les problèmes consécutifs au gel de nos avoirs extérieurs. Et plus généralement, de discuter avec les autorités américaines sur des sujets relatifs aux échanges commerciaux et économiques. A Washington, le Vice premier Ministre Narisoa Rajaonarivony a été reçu par des hautes personnalités du gouvernement américain comme l’assistant du Secrétaire d’Etat américain Colin Powel, le Directeur des affaires de l’Afrique de l’Est. A l’issue de ces réunions, le Vice premier Ministre a constaté « la disposition du gouvernement américain à collaborer avec Madagascar ». Mais, selon toujours le VPM,les Américains veulent encore attendre que certains problèmes soient réglés.
Concernant l’avenir des avantages accordés aux entreprises franches malgaches dans le cadre de l’AGOA, le Vice premier Ministre espère que « le pays ne sera pas pénalisé ». Abordant la question des salaires des fonctionnaires, Narisoa Rajaonarivony de répondre qu’il faut toujours croire. Une manière de dire que les fonctionnaires seront payés pour ce mois de juin.

Jeudi 13 juin 2002

Dernière heure : le gouverneur de Majunga s'efface

La démission officielle du gouverneur de Mahajanga Etienne Hilaire Razafindehibe est désormais attendue dans les prochaines heures. Si des pressions n’avaient pas été exercée sur cette personnalité attachante et modérée du régime du président Ratsiraka, cette démission aurait été annoncée il y a quelques jours déjà. Les événements qui se sont déroulés hier sur la RN 4 qui d’Antananarivo mène au chef de la province de Mahajanga ont donc amené le gouverneur Razafindehibe à prendre la décision de sagesse qui s’impose pour éviter d’être le prétexte ou l’origine d’un bain de sang. Dès hier soir, il avait quitté sa résidence.

 

Mobilisation de la diaspora malgache à l'étranger.

Après Dakar II, la diaspora malgache à l’étranger et les amis de Madagascar préparent une vaste campagne de sensibilisation pour appuyer le régime légal du Président Marc Ravalomanana. Différentes manifestations sont prévues dans les jours qui viennent, notamment à Paris, à La Réunion, à Montréal, et à Rome.

Dans la capitale française, une manifestation appelée « Rassemblement général » se tiendra ce samedi devant l'Ambassade de Madagascar à Paris. « Pour dénoncer le génocide d'une population innocente. Et l'attitude des autorités françaises qui refusent toujours de reconnaître le Président élu Marc Ravalomanana. Pour le départ de l'Ambassadeur rappelé à Madagascar », lit-on dans l’invitation diffusée partout en France.

A Rome, en Italie, une manifestation dénommée : « S.O.S Madagascar » se traduira ce même samedi par un meeting qui se tiendra devant l’Assemblée nationale italienne, Place Montecitorio. Il s’agit de « dénoncer le génocide d'une population innocente, l'attitude des autorités françaises et de l'OUA, qui refuse toujours de reconnaître le Président Marc Ravalomanana, élu démocratiquement par le peuple malgache, et la position de la Communauté Internationale qui ne soutient pas ce choix démocratique et le désir du changement profond du peuple ». En relation avec toute la diaspora malgache en Europe, cette manifestation de solidarité avec le peuple malgache réunira les Malgaches en Italie ainsi que les amis de Madagascar des différents groupes et associations soutenant la cause malgache.

A Saint Denis de La Réunion, le Collectif Pour Madagascar organise un grand rassemblement à la place du Barachois, ce même samedi 15 juin à 16 heures. Depuis le 09 février, un rassemblement se tient presque tous les samedis à cette place du Barachois, rebaptisée pour la circonstance "Place du 13 mai 1972", et ce, jusqu'au départ définitif de Ratsiraka et la prise de pouvoir totale du président Marc Ravalomanana. Le Collectif Pour Madagascar s'est constitué afin de défendre le choix du peuple malgache et contribuer à l'instauration d'une vraie démocratie à Madagascar. A Montréal, au Canada, un groupe de Malgaches et d’étrangers soucieux du cas de Madagascar se réunira, ce samedi, pour examiner la situation de la grande Ile. Bref, une vaste sensibilisation se profile à tous les horizons afin d’alerter la communauté internationale sur les agissements des adversaires du régime légal.

Tiako I Madagasikara est devenu un parti

Fer de lance du mouvement populaire de 1991, les Hery Velona Rasalama (HVR) avaient lamentablement échoué dans leur tentative de se transformer en véritable parti politique, même s'ils devaient présenter une liste unique aux premières législatives de la Troisième République. Pilier du candidat Marc Ravalomanana lors de l'élection présidentielle, Tiako I Madagasikara (TIM) vient de franchir un "dingana lehibe" en devenant un parti politique, qui est en quelque sorte pour son fondateur, Marc Ravalomanana, ce que l'Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) est à Chirac. Le parti, présidé par Raharinaivo, est en train de conforter ses bases, notamment à travers son journal, et de recruter ses membres parmi lesquels émergeront certainement, ses candidats.

Mahajanga : rumeurs de démission de Razafindehibe Hilaire

Un peu plus d’une semaine après le dynamitage du pont de Mampikomy par des forces rebelles et la démission forcée du maire Claude Pagès, la situation reste toujours tendue dans le Faritany de Mahajanga. Le maire s’est retiré avec sa famille, dans sa villa située dans les faubourgs de la ville. Rappelons que c’est Natombo Alphonse qui a pris la place de Pagès à la mairie. Concernant Hilaire Razafindehibe, des rumeurs persistantes font état de sa démission de son poste de gouverneur. Selon des personnes jointes au téléphone, il aurait quitté la ville à destination d’Antsirabe. Face à la situation devenue alarmante dans la capitale du Boina, le gouverneur sortant aurait préféré rejoindre la ville d’Eaux.

A propos du barrage de Betsiboka, selon des sources concordantes, les miliciens qui ont assuré la garde du pont ont quitté le lieu hier et se sont repliés sur Mahajanga. Depuis mardi, des éléments des forces régulières ont été dépêchés sur la RN4. Ils sont arrivés au pont de Betsiboka hier. C’est peut-être à cause de cette menace, que les partisans du gouverneur sortant ont préféré plier bagages. Toutefois, il reste à dessouder les containers qui ont été fixés au pont. Ce dernier, porte principale menant vers la Cité des fleurs, joue un rôle stratégique.

Fianarantsoa : Important mouvement de troupe des forces gouvernementales

Du matériel lourd, précisait un militaire que nous avons pu contacter, accompagnait cette colonne dont la mission est de libérer la circulation au niveau des barrages de Bevilany, d’Andatabo jusqu’à Tuléar. Il se pourrait également, avons-nous appris, qu’une partie essaie de prendre à revers les milices de Fort-Dauphin qui seraient en compagnie de " techniciens algériens ", information qui reste encore vérifier. Il est clair, signale toujours notre informateur, que les actions seront musclées, mais bien moins que celles qui seront réservées au barrage de Brickaville. " Je pense que là-bas, une véritable guerre sera engagée. Forcément, il y aura un maximum de victimes parmi les frères d’armes issus parfois de la même promotion mais séparés par des choix politiques, pour défendre des causes politiques ". Pour en revenir à Fianarantsoa, une mission est rentrée hier matin d’Ihosy, signale notre interlocuteur. Elle y a été envoyée pour vérifier l’état des ponts sur la Rn7 et pour collecter des renseignements, dont celui relatif au déplacement d’un certain colonel transporté par hélicoptère dans les environs d’Ihosy pour dynamiter ces infrastructures et empêcher l’avance des troupes régulières.

Quand Vandamme s'y met !

Le prix minimum du kilogramme de sucre blond sur le marché local de Bevilany est de 7 000 F, tandis que pour le sucre blanc, il s’élève à 10 000 F, le sac de 50 kg s’acquiert à 500 000 F au détail. Or, selon un opérateur, au départ de Tuléar, le sac coûte 300 000 F, mais ce qui fait actuellement la différence sans que l’opérateur puisse justifier cette augmentation vertigineuse, c’est au niveau des barrages qui sont les mêmes mais qui ne se ressemblent pas.

Voici le récit d’un voyage d'un témoin.
" Nous avons dû payer 2 500 000 F pour nous faire escorter par des éléments armés de Tuléar au premier barrage de Bevilany situé à 1 km environ du célèbre pont. Ici, les milices nous taxent 250 000 F pour passer et parvenir jusqu’au pont de Bevilany. Ensuite, il faut payer 1 500 000 F plus les 2 500 F de frais de transbordement par sac. Un commandant surnommé Vandamme appelle par radio les barragistes et milices situés de l’autre côté du pont, lesquels s’occupent du deuxième barrage, leur ordonnant de laisser entrer le camion qui devrait prendre en charge les sacs de sucre. Là encore, il faut payer un droit d’entrée de 250 000 F. De l’autre côté, le camion devant sortir et repasser par le premier barrage gardé cette fois-ci par d’autres milices qui ont pris la relève, il lui faut s’acquitter de la somme de 250 000 F. Parallèlement, le camion chargé devrait lui aussi payer un autre droit de sortie de 250 000 F. Et la cerise sur le gâteau, c’est ce droit de 3 000 000 F qu’il faut payer à M. Vandamme avant que les camions ne sortent des barrages. Au total, avec les barrages intermédiaires sous la menace des coupes-coupes, nous avons payé des droits de passage de 12 500 000 F, sans compter les frais de transport qui s’élèvent à 18 750 000 F, à raison de 750 F le kilogramme. Avec le prix d’achat plus les frais, le montant est de 181 250 000 F, ce qui nous fait revenir le sac de sucre de 50 kg à 362 500 F. Nous prenons évidemment notre marge bénéficiaire et les détaillants les leurs. Entre ces détaillants et les consommateurs, évidemment les différences de prix varient. Mais l’important, c’est l’effet pervers de ces barrages qui sont devenus des armes plus que terribles entre de dangereuses mains sur la vie économique".

Réparateur de vélos : un nouveau métier florissante !

Que ce soit dans la capitale ou dans ses environs, on trouve presque à chaque coin de rue des réparateurs de vélos. Ce nouveau métier nourrit bien les personnes qui l’ont embrassé. La preuve, elles sont très sollicitées dans la journée : au moins une dizaine de réparations pendant la matinée seulement. Alors que les affaires semblent observer un certain ralentissement à cause de la crise, le métier de réparateur de vélos connaît un réel succès durant ces dernières semaines. La bicyclette est devenue pour la population de la capitale et de ses environs le moyen de transport privilégié.
Les réparations varient du changement de frein à la révision générale de la bicyclette. Une enquête auprès de ces réparateurs de vélos a permis de savoir qu’ils demandent seulement aux propriétaires de la petite reine de payer la main d’œuvre. Ces derniers peuvent se procurer auprès d’eux les pièces dont les réparateurs ont besoin. Dans le cas où ils ne disposeraient pas des pièces nécessaires, ils vous envoient vers un collègue qui se trouve à quelques centaines de mètres de lui. La main-d’œuvre coûte peu pour les petites réparations et dépassent les 20.000 fmg pour les grandes. Les réparateurs de vélo n’ont pas besoin d’un atelier, il leur suffit d’une petite table pour leurs outils et d’un écriteau pour attirer les clients. Quoi qu’il en soit, force est de se demander dans quel secteur peut-on classer ce métier : formel ou informel ?

 

 

 

 

 

Mercredi 12 juin 2002

Madagascar, LE PIRE EST A VENIR !

Après l'echec des négociations dites de DAKAR II, la situation ne pouvait que s'aggraver à Madagascar. En réactions notamment aux envois de renforts et à la détermination, cette fois bien évidente, de l'Armée du nouveau Président, dans sa conquête des provinces encore aux mains de l'administration Ratsiraka, le camp de celui-ci a annoncé mardi une prochaine contre-attaque militaire contre les troupes du président élu Marc Ravalomanana. Mr Andrianoelison, proche conseiller de toujours de Mr Ratsiraka a annoncé à l'Afp : "Avec les récentes attaques des troupes de Ravalomanana, on est entré dans une phase de guerre, et le président Ratsiraka a dit qu'il ne suffisait plus maintenant de se défendre" "Le président Ratsiraka tient toujours aux négociations, mais il est prêt à se battre", a-t-il ajouté, citant les propos suivants de M. Ratsiraka au cours d'une conférence de presse dans la nuit à son arrivée: "si l'on attaque votre famille et que vous avez une arme, vous devez vous servir de cette arme, mais il ne faut pas nécessairement attendre d'être attaqué pour se servir de cette arme". Il est vrai que face à un adversaire de la taille de M.Ratsiraka, qui a toujours été fier de son cursus mentionnant son passage à l' "Ecole de guerre", il fallait s'y attendre. Le pire n'est pas dérrière nous.
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lundi 10 juin 2002

DERNIÈRE HEURE ECHEC DE « DAKAR II »

Une information reçue vers 2 h du matin, faisait état de l'échec total des pourparlers de "Dakar II" suite à l'intransigeance des uns et des autres, chacun campant sur ses positions. D'ailleurs avant son départ, le président Ravalomanana a promis qu'il refuserait d'avance toute compromission ... Selon toujours cette nouvelle, trois Chefs d'Etat africains facilitateurs ont déjà quitté la capitale sénégalaise. Dakar II est donc dans l'impasse. Néanmoins, l'OUA a suggéré un plan de sortie de crise en proposant dans trois mois des élections législatives anticipées et au cas où il n'y aurait pas de majorité obtenue par l'un ou l'autre camp, un référendum tranchera ... En tout cas, le 20 juin prochain, une réunion au sommet de l'OUA se penchera sur la crise malgache à Libreville, au Gabon, selon nos informations.
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DAKAR II PRESSIONS POUR UN RÉFÉRENDUM

Négociations laborieuses à Dakar depuis samedi entre Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Les positions sont si inconciliables que même tard dans la nuit d’hier, aucun consensus n’a pu être trouvé. Même Abdoulaye Wade reconnaît « la complexité du problème ». Il se trouve que les médiateurs africains font pression pour une solution que rejette Marc Ravalomanana : la tenue d’un référendum pour départager les deux candidats.
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DAKAR II : RAVALOMANANA ET RATSIRAKA SE SONT RENCONTRES HIER ! MAIS AUCUN ACCORD N’A ETE TROUVE

Dakar II n’a pas finalement répondu aux attentes. D’un côté un Didier Ratsiraka pas du tout disposé à négocier, de l’autre un Marc Ravalomanana qui ne trouve pas acceptable le schéma de l’ OUA. Et malgré une rencontre qui a duré plusieurs heures, aucun compromis n’a pu se faire, aucun accord n’a pu être trouvé. Mais les Chefs d’ Etat facilitateurs ont proposé « un plan de sortie de crise» que les deux hommes auront à méditer avant le 20 juin. En effet, des sources concordantes nous apprennent cet échec total de cette deuxième rencontre entre le président élu et le président sortant. Le président Marc Ravalomanana et la délégation qu’il conduit prévoit de regagner Madagascar aujourd’hui. Tout avait pourtant bien commencé, même si les hostilités n'ont pas cessé sur le terrain, notamment dans la région de la SAVA et risquaient de s'amplifier avec l'opération démantèlement des barrages. Les deux protagonistes étaient finalement partis pour Dakar, samedi. Chacun de son côté et ses proches collaborateurs à ses côtés. Honoré Rakotomanana, Mangalaza Eugène, José Andrianoelison, Malala Zo Raolison, Nöelson William, Lala Razafitrimo et Lalatiana Ravololomanana pour Didier Ratsiraka, qui est arrivé à Dakar le samedi 08 mai à 16h45, heures locales. Il a été accueilli par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Tidiane Gadio. Celui-là même qui devait aussi accueillir, 2 heures plus tard, Marc Ravalomanana et sa suite composée de Norbert Ratsirahonana, Marson Evariste, Manandafy Rakotonirina, Max Ramiliarison, Narisoa Rajaonarivony et Marcel Ranjeva.
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Dakar veut devenir le New-york africain

Le président gabonais Omar Bongo, qui était côté de M. Wade pendant les discussions, a cependant refusé de considérer que ce "Dakar II" (après un "Dakar I" en avril), s'étaient soldées par un échec. "Pour nous, c'est un succès", a-t-il lancé, faisant remarquer que les Etats-Unis tentaient depuis des années de régler le conflit israélo-palestinien. La solution d'une crise telle que celle qui secoue Madagascar "n'est pas instantanée", a également déclaré M. Wade. "Nous avons beaucoup progressé, nous, Africains, nous avons pris une position, nous demandons à l'OUA de l'adopter", a ajouté le président sénégalais. Le "plan de sortie de crise" proposé par les chefs d'Etat "facilitateurs", dont lecture a été faite à la presse par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, doit en effet être soumis à l'Organe central de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) chargé de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits. Les chefs d'Etat qui ont participé à ce "Dakar II" recommandent la convocation de cet organe "dans les plus brefs délais", avant le sommet de l'OUA prévu en juillet en Afrique du Sud, a précisé M. Wade. L'objectif de M. Wade et ses confrères et donc de faire de la situation à Madagascar le conflit Israélo-palestinien africain pour qu'il démontre au yeux du monde que la plus grande puissance en Afrique c'est le Sénégal. Mais il faut comprendre que si le Sénégal n'aurait pas pris part au réglement de ce conflit, il y aurait longtemps que les malagasy seraient sortis de là. Contrairement à ce que pense M. Wade et ces compères, la solution à ce conflit est "instantanée" : Ne plus discuter avec M. Ratsiraka dont le seul objectif et de détruire le pays pour pouvoir revenir aux prochaines élections !
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« Mise en place de la Haute Cour de Justice », Personne n’est au-dessus de la loi

« Personne n’est au-dessus de la loi. On mettra en place la Haute Cour de Justice, dont le rôle est de juger les hauts dignitaires de l’Etat », a annoncé le président Marc Ravalomanana, samedi dernier, au salon d’honneur de l’aéroport d’Ivato, avant son départ pour Dakar. Une haute juridiction qui n’a pas encore vu le jour, 10 ans après l’avènement de la IIIème République.
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Artisanat : coup d’envoi pour le développement rapide

Une journée mondiale se célèbre souvent pour la forme, pour ne pas dire dans l’indifférence. Celle de l’artisanat sera toutefois mise à profit pour relancer ce secteur et démarrer en même temps le développement rapide du pays. Salomon Ravelontsalama. C’est en tout cas l’ambition du ministère de l’Industrialisation, du développement du Secteur Privé et de la Privatisation, qui organise ce matin à la Direction Générale de l’Artisanat, aux 67 Ha (près du Cenam), un important atelier réunissant tous les intervenants de ce secteur non seulement à très fort potentiel, mais qui occupe aussi près de 2 millions d’opérateurs individuels permanents ou saisonniers. Cet atelier est organisé dans le cadre de la Journée mondiale de l’artisanat qui sera également marquée, cet après-midi, par la visite d’ateliers dans la région de Mahitsy.
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Vendredi 07 juin 2002

 

PEINE DE MORT POUR LE DYNAMITAGE DE PONTS ET LA CREATION DE MILICES ARMEES !

Selon l’article 76 du code pénal, «sera coupable de trahison et puni de la peine de mort, tout Malgache qui détruira ou détériorera volontairement un navire, un appareil de navigation aérienne, un matériel, une fourniture, une construction ou une installation susceptibles d'être employés pour la défense nationale…" …" Le dynamitage de ponts et autres ouvrages d'art tombe ainsi sous l'empire de cet article. D'ailleurs, l'article 95 précise que "tout individu qui aura incendié ou détruit, par l'explosion d'une mine, des édifices, magasins, arsenaux, vaisseaux, ou autres propriétés appartenant à l'Etat, sera puni de mort". L'article 91 prévoit également la peine capitale pour "l'attentat dont le but sera, soit d'exciter à la guerre civile en armant ou en portant les citoyens ou habitants à s'armer les uns contre les autres, soit de porter la dévastation, le massacre et le pillage dans une ou plusieurs communes". L'article 92 ajoute que "seront punis de mort, tous ceux qui auront levé ou fait lever des troupes armées, engagé ou enrôlé, fait engager ou enrôler des soldats ou leur auront fourni ou procuré, des armes ou munitions, sans ordre ou autorisation du pouvoir légitime".
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Tantely Andrianarivo, officiellement assigné à résidence fixe

M. Andrianarivo Tantely, ancien Premier ministre, est assigné à résidence fixe à son domicile d’Ivandry, Vème arrondissement. Obligation est faite à l’intéressé de ne quitter sous aucun prétexte, sans autorisation spéciale du Préfet de Police de la ville d’Antananarivo, l’endroit ou résidence qui lui a été assigné. En ce qui concerne sa famille , c'est Tantely Andrianarivo, lui-même, dans une lettre en date du 27 mai 2002, qui atteste le fait qu'ils soient unis. Voici la teneur de la lettre : "Je soussigné, Tantely Andrianarivo, Premier ministre, atteste par la présente que ma femme et mes enfants ont manifesté le désir de rester avec moi, et moi de même. J'ai bénéficié d'un traitement cordial lors de mon passage au Toby Ratsimandrava ce jour, de 12h à 18h, et ce matin jusqu'à mon départ de Mahazoarivo à 12h".
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Abrogation des nominations de 4 ambassadeurs

L'une des grandes décisions prises en conseil des ministres, mercredi dernier, est l'abrogation des nominations de nos 4 ambassadeurs, respectivement à Paris, à New York, à Addis-Abeba et à Genève. L'alternance étant effective, le régime actuel tend à respecter une logique politique. Certains de ces ambassadeurs ont été d'ailleurs soupçonnés de désinformation à l'étranger.
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Carburants : Ratsiraka annule finalement sa surtaxe

Finalement, l’Amiral Ratsiraka est revenu sur sa décision d’instituer une taxe pétrolière destinée à alimenter un fonds dit de solidarité, pour les provinces autonomes mais qui aurait servi en fait à constituer un trésor de guerre. De sources informées, une autre ordonnance a été adoptée hier, à Toamasina, annulant celle qui multipliait par deux les prix à la pompe.
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Ambivalences et subtilités diplomatiques

Selon le quotidien en langue malgache "Gazetiko" - dans son numéro 1251 du 31/05/02 - lors d'une visite en ses locaux, M. Roy L. Whitaker conseiller auprès de l'ambassade des Usa à Antananarivo "aurait fait" les déclarations suivantes : "… Le gouvernement des Usa reconnaît les résultats officiels promulgués par la Hcc ainsi que l'élection de M. Ravalomanana comme chef de l'Etat. Cependant, il convient de ne pas minimiser l'existence de M. Ratsiraka qui (lui) ne reconnaît pas cette décision (de la Hcc) et qui contrôle de fait les gouverneurs et quatre provinces à Madagascar. Il admet cependant qu'en tout état de cause, le retour au pouvoir de M. Ratsiraka est dorénavant impensable au regard de la situation politique actuelle.
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Sambava - Les débarqués d’Ambodimanga sont introuvables

Dans la ville du moins puisqu’à Nosiarina, village sis à trente kilomètres de là, les forces légalistes, qui s’y sont positionnées en prévision d’une attaque par le nord, ont eu un accrochage, vers les 17h, avec des troupes ennemies arrivant de Vohémar par camions. Des coups de feu furent échangés mais on ne sait pour le moment si cet affrontement a fait ou non des victimes. Plus au sud, sur la route vers Antalaha, le contingent envoyé pour intercepter les forces pro-Ratsiraka débarquées d’un bateau mercredi dernier à Ambodimanga, à quarante kilomètres de Sambava, n’ont encore rien rencontré de suspect sur leur route. Même constat pour le corps expéditionnaire, formé d’hommes des forces gouvernementales et de gendarmes d’Antalaha, parti de cette dernière ville mercredi dernier et qui était chargé de prendre les “ rebelles ” à revers. Ces derniers, selon toute vraisemblance, se cacheraient dans la forêt, dans les environs d’Ambodimanga.
Retrouvez la situation à Sambava dans notre édition spéciale.
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Jeudi 6 juin 2002

MADAGASCAR

Mahajanga : Le maire Claude Pagès démissionné de force

Depuis quelques jours, les actes de terrorisme ont repris dans la province de Mahajanga en général et dans le chef-lieu de province en particulier. En effet, avant-hier après-midi, le pont de Mampikony a été dynamité. Selon nos informations, les saboteurs n’étaient autres que des mutins de la RM4 (Régon militaire 4) de Mahajanga lesquels auraient « emprunté » le véhicule, une 4x4 pick-up Info-bus, de la Direction régionale des impôts, sous-prétexte d’effectuer une mission à Marovoay. La coupure de ce viaduc pourrait empêcher le contingent de militaires légalistes et de réservistes installés à Antsohihy de rejoindre Mahajanga, indique-t-on. Le lendemain, un autre acte s’est passé dans la capitale du Boina, le maire de la ville a été destitué de force, « arrêté » sauvagement et malmené.
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DAKAR II

Les rivaux malgaches ont été invités par les présidents gabonais Omar Bongo et sénégalais Abdoulaye Wade à se retrouver en leur présence samedi. Mais les deux camps ont affiché la même réticence: M. Ravalomanana n'était pas officiellement informé, a-t-il déclaré, et une proche conseillère de M. Ratsiraka a expliqué qu'il n'en était pas question tant que son Premier ministre serait prisonnier du camp adverse. Hormis les raisons officielles et la dégradation de la situation sur place, l'échec de l'application sur le terrain de Dakar I doit y être pour quelque chose dans la difficulté d'organiser cette deuxième rencontre. Celle-ci devrait pourtant être celle de la dérnière chance, car le dialogue est souhaité par tout esprit "raisonnable", le spectre de la guerre fratricide aidant. Il faudra juste qu'elle soit plus réaliste et dégagée de toute hypocrisie diplomatique; qu'on n'entende plus parler d' "esprit de l'accord" ni d'"accords verbaux", et que l'engagement des pays et personnalités intermédiaires à faire un suivi impartial et à appuyer le respect de l'accord soient également écrit et transparent.
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Commentaire du Quai d'Orsay sur les barrages

En ce qui concerne la levée des barrages à Madagascar, le Quai d’Orsay est resté très évasif si l’on se réfère aux réponses de ce porte-parole français, sur le site web. « Sur tout ce qui est actes de violence, sabotages de ponts, barrages, etc., nous nous sommes exprimés à de très nombreuses reprises là-dessus. Notre position est donc bien connue par tous et nous avons eu l'occasion de la manifester clairement. Ce qui nous importe c'est de bien faire passer le message. Je crois qu'en l'occurrence, les déclarations du porte-parole du Quai d'Orsay sur ces aspects-là ont été bien reçues là-bas. D'autre part, ce qui nous anime et en particulier le ministre, c'est de chercher à aider et à appuyer les efforts en cours en vue de favoriser une solution politique ».
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Mahajanga : Grogne des clients sur la TPPA

C'est à Mahajanga que les compagnies pétrolières se trouvent dans une situation très difficile. En effet, craignant le mécontentement populaire et voulant "éviter toute explosion sociale pouvant nuire à la quiétude de la population", le gouverneur Etienne Razafindehibe de maintenir les prix des carburants au niveau d'avant la taxe jusqu'à nouvel ordre. Tout en maintenant l'application de la TPPA. Autrement dit, le gouverneur oblige par exemple les distributeurs pétroliers à vendre le gas-oil à 3500 Fmg tout en leur ordonnant de payer 4410 Fmg de taxe. Par ailleurs, la JIRAMA, l'un des grands clients des distributeurs, refuse de payer la taxe qu'elle considère aussi comme illégale. Bref, tout retombe finalement sur les distributeurs qui reçoivent même des menaces de la part des gouverneurs s'ils refusent le paiement de la taxe. Ces distributeurs se trouvent en tout cas désarmés, puisque déjà meurtris par les mois de blocage, ils se trouvent face à cette taxe dont le coût par société se chiffre à 25 milliards de Fmg par mois. Ce qui fait 100 milliards par mois pour les 4 sociétés de distribution pétrolière.
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LA GROGNE DE LA RUE A TAMATAVE

En marge de ces manoeuvres sur le terrain, M. Ratsiraka, replié dans son fief de Toamasina, le grand port de la côte est, a décrété unilatéralement une hausse des prix des carburants qui atteint jusqu'à 86%, déclenchant des manifestations de protestation sur place. Le gouvernement Ravalomanana a évidemment dénié toute légitimité à cette hausse, instituée sur l'ensemble du territoire mais qui n'a pas eu d'impact mercredi dans la capitale, Antananarivo, isolée par un blocus de barrages routiers et où l'on ne trouve plus l'essence qu'au marché noir, à 22.000 francs malgaches au cours actuel (3,5 euros).

Antananarivo : 4 communes pilotes !

Ambohitompoina dans le Fivondronana d'Antanifotsy, Amboanana dans le Fivondronana d'Arivonimamo, Mandrosoa dans le Fivondronana d'Andramasina et Ambatomena dans le Fivondronana de Manjakandriana. Voilà les 4 communes pilotes qu'a choisies le Faritany d'Antananarivo pour un développement rapide et durable. La nouvelle a été annoncée, hier matin à Antaninarenina, pendant la célébration de la journée mondiale de l'environnement. C'était l'occasion pour le représentant de la Délégation Spéciale d'Antananarivo de souligner que le volet environnement figure dans les actions de développement de ces communes en particulier et de la province en général.
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Diego : Rumeur sur un éventuel débarquement

Hier, une folle rumeur sur le débarquement des soldats conquérants en provenance d'Antananarivo à l'aérodrome militaire d'Andrakaka, situé au nord-ouest (du côté de Cap Diégo), s'est fortement propagée dans la capitale septentrionale de l'île, indique-t-on de source locale. Un vent de panique a alors gagné sa population qui de nature noctambule, a quasiment déserté les rues hier soir. "Les marchands nocturnes de brochettes, qui prennent habituellement d'assaut plusieurs trottoirs, se comptent avec les doigts de la main. La ville, qui habituellement est en ébullition le soir, respire un calme presque inquiétant. Par précaution ou par peur entraînée par cette rumeur, la plupart des habitants de Diégo-ville préfèrent se terrer chez eux", raconté hier en début de soirée un père de famille contacté par téléphone.
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FRANCE

M. Chirac demande aux Français "une vraie majorité"

S'exprimant à la télévision pour la première fois depuis sa réélection il y a tout juste un mois, Jacques Chirac est intervenu dans la campagne législative à quatre jours du premier tour pour réclamer, mercredi soir sur France 3, "une vraie majorité" afin de permettre au gouvernement de Jean-Pierre Raffarin de poursuivre la politique engagée. Le président de la République a appelé les Français à voter lors des élections législatives des 9 et 16 juin, en martelant : "il faut voter". Il a estimé, "en tant que chef de l'Etat", que "le grand mouvement" qui s'est dessiné entre les deux tours de la présidentielle, quand "on a eu le sentiment que les valeurs essentielles de la République étaient en danger", ne devait pas "purement et simplement aujourd'hui s'effacer". "Il faut voter, c'est cela que je voulais dire ce soir aux Françaises et aux Français", a-t-il ajouté en soulignant que c'était là "l'essentiel du message" qu'il entendait passer. "Nous sommes dans une démocratie et l'on n'a pas toujours conscience de l'avantage que cela représente. Mais cela implique que l'on assume aussi, je dirais, les petites contraintes, c'est-à-dire de voter. Le vote c'est un droit mais c'est aussi un devoir", a insisté le chef de l'Etat. "Il y a toujours trop d'abstention. Le privilège de vivre dans une démocratie suppose qu'elle s'exprime. On ne peut pas indéfiniment traiter le politique par la dérision. Il faut bien comprendre que l'élection des députés, c'est l'élection d'un Parlement, qu'il n'y a pas de gouvernement qui puisse gouverner sans une majorité dans un Parlement".
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Accord "Sécu"-généralistes à l'arraché à la veille des législatives

Les caisses d'assurance-maladie et les représentants des médecins sont parvenus, mercredi 5 juin, à un compromis. La consultation des omnipraticiens sera portée à 20 euros au 1er juillet. En contrepartie, ils devront développer la prescription des médicaments génériques. Soulagement au gouvernement. A 6h35, mercredi 5 juin, après plus de douze heures de discussions, la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) et les syndicats de médecins sont parvenus à un accord. A 7 h 30, le ministre de la santé, Jean-François Mattei, s'est réjoui de cette issue en s'en attribuant, pour une bonne part, le mérite : "Cet accord nécessaire est un succès du dialogue social. C'est également un succès de la volonté politique".
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Le Front national descend la "route des vins"

Le prix des terres, la loi Evin limitant la publicité sur l'alcool, les travailleurs saisonniers immigrés, la nostalgie de la ruralité et l'Europe expliquent le vote des viticulteurs en faveur de Jean-Marie Le Pen.
C'est une des curiosités de la carte électorale sortie des derniers scrutins. Une longue coulée brune qui suit presque exactement la route des plus célèbres vignobles français. A la présidentielle, le FN a séduit les viticulteurs : des scores jamais vus pour l'extrême droite dans des bourgs riches d'Alsace ou des côtes de Nuit, en Bourgogne ; plus de 20 % des suffrages à Saint-Estèphe, dans le Médoc ; des plébiscites dans des villages du Beaujolais ; un basculement de la viticulture rouge du Languedoc vers le parti de Jean-Marie Le Pen. Jamais, jusque-là, ces régions, parfois marquées par un vieux fond gaulois, et traditionnellement déchristianisées, n'avaient fait ce choix. Alors même que le FN n'a pas tissé de réseau au sein de la viticulture et des coopératives agricoles. Alors même, aussi, que l'extrême droite ne tient aucun discours spécifique à leur attention.
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La PS et le Front national critiquent l'appel à voter de Chirac

Le Parti socialiste et le Front national ont vivement critiqué l'appel de Jacques Chirac, mercredi, à voter et à lui donner "une vraie majorité" aux législatives. François Hollande a dénoncé mercredi l'appel à voter de Jacques Chirac, soupçonnant le chef de l'Etat de vouloir influencer les Français. "Les Français doivent voter pour les élections législatives, surtout si l'on songe à ce qui s'est produit au moment de l'élection présidentielle. Je ne suis pas d'accord en revanche sur la consigne", a déclaré sur TF1 le premier secrétaire du Parti socialiste, qui réagissait aux propos tenus par le chef de l'Etat, peu de temps auparavant sur France 3.
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Mercredi 5 juin 2002

MADAGASCAR

Une nouvelle taxe pétrolière instaurée par le gouvernement Ratsiraka pour les provinces autonomes

A Toamasina, la journée a été marquée par une manifestation des automobilistes, des chauffeurs de taxi et des transporteurs, pour dénoncer l'instauration de la taxe pétrolière pour les Provinces autonomes (Tppa) qui a été décidée par le conseil des ministres présidé par M. Ratsiraka. A raison de 5 000 Fmg par litre de supercarburant et d'essence tourisme, 4 000 Fmg pour le gazole terrestre, 500 Fmg pour le gazole "soutage", 100 Fmg pour le fuel-oil et 2 000 Fmg pour le pétrole lampant, les sociétés pétrolières évaluent à quelque 100 milliards Fmg par mois les charges supplémentaires qu'elles auraient à payer, mais elles se demandent si les recettes iront véritablement dans les caisses du Trésor public.
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Sambava la prochaine menace viendrait-elle de la mer?

A Ambariomiambana, le petit village qui se trouve à une douzaine de kilomètres au nord de la ville qui fut le théâtre d’un sérieux accrochage lundi dernier entre les forces gouvernementales et les troupes pro-Ratsiraka, les armes se sont tues. Les " rebelles ", des miliciens encadrés par des militaires du Rfi (Régiment des forces d’intervention) d’Antsiranana, ont levé le camp, se repliant du côté de Vohémar, abandonnant sur place plus d’une dizaine de cadavres, les corps des leurs tués dans l’affrontement. Dans l’autre camp, le bilan de toutes les opérations entreprises depuis dimanche dernier se chiffre toujours à deux blessés légers. Un compte qui ne saurait être complet sans les deux civils tués lundi.
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Behenjy 200 millions fmg pour réhabiliter le pont

Les travaux s'achèveront normalement dans un mois.Confiée à la Sogea, la réhabilitation consiste en un ingénieux stratagème qui a permis d'économiser des milliards. Au lieu de remplacer complètement le pont, on a simplement soulevé les tabliers qui se sont effondrés, suite à la destruction des piliers centaux. Il suffit donc de construire de nouveaux piliers pour soutenir les tabliers. Le pont sera alors de nouveau capable de supporter des charges de 20 à 30 t. C'est le Fed qui a octroyé les 200 millions Fmg nécessaires aux travaux.
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La France va-t-elle enfin réagir en faveur du peuple malgache ?

"La France ne peut rester immobile à l'heure où les affrontements sur la Grande Île s'aggravent", a indiqué M. Valero, qui souligne par ailleurs que le voyage de M. de Villepin au Gabon et au Sénégal est destiné à conforter la médiation effectuée sous les auspices de l'Oua par le président Wade. Des efforts de médiation qui "doivent aboutir à une solution politique acceptable pour toutes les parties et conforme au principe de la démocratie".
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FRANCE

Manifestation des verts à paris

Le questeur de l’Assemblée nationale, le député Samuel Rajomalahy, a participé à la grande manifestation qui s’est déroulée à Paris, samedi dernier, en compagnie des Verts. Cette réunion avait choisi pour thème “ Pour que Madagascar reste unie, libre et propre, rallions ceux qui luttent réellement pour l’autodétermination des peuples, la vraie Démocratie et contre les réseaux économico-mafieux ”. La grande marche dénommée “ Ecoloparade ” commencée à partir de la Place de la Bastille, s’est terminée au Carrousel du Louvre et a été suivie d’un concert et d’un spectacle où des artistes malgaches ont pris part.
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Le PS promet de relever le smic de 5 % s'il gagne les élections

Lorsque Lionel Jospin était à Matignon, entre 1997 et 2002, le Parti socialiste ne militait pas pour que le gouvernement accorde des coups de pouce importants au smic. Depuis le 21 avril et l'échec de la gauche à l'élection présidentielle, le PS s'efforce d'ancrer son programme à gauche. Lundi 3 juin, il s'est engagé, par la voix de son porte-parole, Vincent Peillon, "à relever le smic de 5 % au 1er juillet", si la gauche gagnait les législatives. Les minima sociaux "doivent être augmentés en proportion du smic", a ajouté le député de la Somme.
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M. Le Pen prédit "des duels par centaines" et voit le Front national en "premier parti de France"

Au cours de son unique meeting de campagne, au Palais des congrès, à Paris, lundi 3 juin, le président du FN s'en est pris à Jacques Chirac, le qualifiant de "mauvais génie de la droite". "La politique est l'art de la répétition", se plaît à dire Jean-Marie Le Pen. Le président du Front national n'a pas failli à cette règle lors de l'unique meeting de la campagne des élections législatives, organisé au Palais des congrès, à Paris, lundi 3 juin. Il a repris ses thèmes fétiches de la présidentielle sur Jacques Chirac, le représentant de "la gauche camouflée" - à nouveau qualifié de "supermenteur" et "supervoleur" - et du climat "totalitaire" de l'entre-deux-tours. Un discours fleuve comme il aime en faire, en partie improvisé, parsemé d'anecdotes et de formules destinées à déclencher les fous rires des militants et sympathisants, toujours satisfaits du spectacle offert par leur chef.
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Les premières mesures du ministre de l'intérieur accentuent des orientations déjà prises

Groupements d'intervention régionaux, conseils locaux de sécurité, police des transports : les syndicats de policiers redoutent les "effets d'annonce". Les Français ont beaucoup vu leur nouveau ministre de l'intérieur. Depuis son arrivée Place Beauvau, le 7 mai, Nicolas Sarkozy a multiplié les sorties sur le terrain, des visites largement relayées par les médias. Sans attendre le résultat des élections législatives des 9 et 16 juin, il a également pris les premières mesures d'un gouvernement qui n'a cessé de réaffirmer la priorité donnée à la sécurité. Loi de programmation présentée au conseil des ministres du 29 mai, création des groupements d'intervention régionaux (GIR) pour mieux combattre l'économie souterraine dans les quartiers sensibles, renforcement du rôle des maires dans les politiques locales de sécurité, rapprochement de l'action des policiers et des gendarmes sous son autorité : M. Sarkozy a été l'un des membres les plus actifs de l'équipe de Jean-Pierre Raffarin.
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M. Chirac à nouveau sous la menace de l'affaire des HLM de Paris

Prenant le relais d'Eric Halphen, dessaisi en 2001, le juge Armand Riberolles a interrogé, jeudi 30 mai, l'ancien directeur adjoint de l'OPAC, François Ciolina. Ce dernier a confirmé le contenu de la cassette Méry, évoqué le financement du RPR et cité, une fois, le nom du chef de l'Etat. La citation est unique, mais elle pourrait suffire à relancer le feuilleton des "affaires" du président de la République - voire la controverse constitutionnelle sur son sort judiciaire. Au cours d'un long interrogatoire mené par le juge d'instruction parisien Armand Riberolles, jeudi après-midi 30 mai, l'ancien directeur général-adjoint de l'office HLM de Paris (OPAC), François Ciolina, qui avait nettement mis en cause le chef de l'Etat, il y a un an, devant le juge Eric Halphen, n'a cité qu'une fois le nom de Jacques Chirac à propos d'attributions frauduleuses de marchés publics dans la capitale, mais dans des termes qui pourraient à nouveau inspirer aux magistrats le souhait d'entendre le président.
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Mardi 4 juin 2002

Madagascar

Premier accrochage sérieux à Sambava avec l'arrivée des renforts de part et d'autre

Leur interception par les forces légalistes a été à l'origine d'un accrochage, lundi dans la matinée, au niveau d'un pont situé à une douzaine de kilomètres de Sambava. Des tirs ont été échangés, jusqu'au milieu de l'après-midi, faisant au moins un mort du côté des troupes du gouverneur, et des témoignages concordants font état de deux victimes parmi les civils. En tout cas, les renforts annoncés par le Pds Jaosoa Jean-Pascal sont bien arrivés en milieu d'après-midi, en provenance d'Antananarivo. Une quarantaine d'hommes auxquels devrait se joindre, dans le courant de cette journée de mardi, un second contingent qui a déjà débarqué hier à Antalaha, avec du matériel.
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La levée de l'immunité parlementaire est demandée pour trois députés Arema

Conformément à l'ordre du jour arrêté par la conférence des présidents, les députés devraient se prononcer ce jour, en commission plénière, sur la levée de l'immunité parlementaire de trois de leurs collègues, tous du parti Arema : le président de l'Assemblée - destitué - Ange Andrianarisoa, élu de Manjakandriana et secrétaire national adjoint du parti, Merci Ratoabolamanana, élu d'Antsirabe-I, et la députée Soaline, élue de Sambava. L'Assemblée nationale étant actuellement en session, on suppose qu'une poursuite judiciaire a été déclenchée à l'encontre de ces trois élus, or les textes prévoient qu'une telle démarche ne peut se faire sans l'autorisation préalable de leurs pairs, sauf le cas de flagrant délit.
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L’Ambassadeur Malala Zo Raolison, rappelé, refuse d’obéir

Soupçonné d’avoir orchestré une mission de désinformation au détriment du nouveau régime, l’Ambassadeur malgache à Paris, Malala Zo Raolison, a été rappelé à Antananarivo mais il refuse d’obéir. C’est ce qu’on a appris de Paris, par le biais du site web tiako-i-madagasikara.org. Interrogé à ce sujet, un membre du cabinet du Premier ministre Jacques Sylla a reconnu effectivement que « des démarches ont été entamées à cet effet ».
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Lundi 3 juin 2002

Madagascar

Le Pds Jaosoa Jean-Pascal reprend son fief de Sambava avant la conquête du Nord

Hier, une cinquantaine de militaires, sous les ordres du gouvernement de Jacques Sylla, ont investi Sambava, petite ville sur la côte nord-est qui vivait depuis des mois sous la botte des féroces fusiliers marins à la solde du gouverneur Gara Jean Robert et des miliciens de la députée Soaline, pour y installer Jaosoa Jean Pascal, le président de la délégation spéciale de la province d’Antsiranana. Avec succès : la “ libération ” de Sambava s’est, jusqu’à présent, soldée sans casse du côté des troupes gouvernementales. Ceux d’en face ne peuvent en dire autant. En tout cas, c’est par son fief que Jaosoa Jean Pascal – il est toujours député élu de cette localité – a décidé d’entamer la conquête de sa province. Pour Marc Ravalomanana, c’est bien la conquête du Nord qui a commencé.
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Jacques Sylla à Moramanga : "Il n'y a qu'un seul gouvernement… "

Cette visite à Moramanga avait en fait, un double objectif: d'une part et surtout, la sensibilisation de la population locale sur le fait… "qu'il n'y a qu'un seul gouvernement à Madagascar, celui dirigé par le Président de la République Marc Ravalomanana et le Premier ministre Jacques Sylla…" Un gouvernement qui s'efforce actuellement de trouver les solutions adéquates pour résoudre les nombreux problèmes endurés par les populations, particulièrement en ce qui concerne les barrages antiéconomiques, lesquels ne devraient plus tarder à être démantelés entièrement, selon toujours le Premier ministre. Car la question a été expressément évoquée au cours de ce meeting de sensibilisation qui s'est déroulé au stade municipal local…
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Toliara paye le dur prix de la sérénité

Un notable du parti Arema signale ainsi au nouveau venu la première des consignes de sécurité à suivre dans la capitale du Grand sud. La seconde sera le respect strict du couvre-feu décrété il y a moins d’un mois sur la ville de Toliara. Depuis l’arrestation --qui est allée jusqu’aux voies de faits, selon des témoignages recueillis dans le quartier de Sans fil- de la délégation pro-Ravalomanana conduite par le colonel Ralaizamaro , ancien chef de corps de l’armée stationnée dans la Ville du soleil. Des imprudents retardataires se sont fait molester entre 21 heures et 4 heures du matin. Des cas de viols ont même été signalés.
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DIDIER RATSIRAKA : ENQUÊTE SUR SES BIENS À L'ÉTRANGER ?

Une réunion restreinte, sinon informelle, du cabinet du ministre français des Affaires étrangères, a eu lieu la semaine dernière où l'on a évoqué le cas de Didier Ratsiraka. D'après des indiscrétions, l'amiral aurait à maintes reprises refusé, malgré les pressions, de lever les barrages, et surtout de calmer ses troupes (milices). Une attitude qui agace Paris et ses partenaires européens. Une note très détaillée concernant l'amiral aurait été laissée par l'ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine dans laquelle il serait question de "répertorier les biens des Ratsiraka" à l'étranger et spécialement en France. Une note qui pourrait servir de "document de base" par l'Elysée et le Quai d'Orsay…
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FRANCE

Les socialistes stigmatisent la "politique des privilèges" du gouvernement Raffarin

Les socialistes, François Hollande en tête, ont dénoncé, dimanche 2 juin à Paris la "politique des privilèges" menée par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Plus de 1 500 personnes sont venus écouter les dirigents du parti socialiste, au Cirque d'Hiver, à Paris, dimanche 2 juin. De nombreux jeunes des MJS, et des militants plus âgés ont fait un accueil triomphal à leurs dirigeants, souhaitant oublier l'échec de la présidentielle à grand renfort de cris "législatives, on va gagner !". Les différents orateurs, qui avaient pour la plupart tombé la cravate, ont voulu regonfler à bloc les troupes en tirant à boulets rouges contre la droite et le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.
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Le FN au second tour dans plus de 300 circonscriptions ?

La dispersion des candidatures, à droite comme à gauche, pourrait réduire le nombre de triangulaires envisagées après l'élection présidentielle. Dans le cas où seul l'un des candidats aura obtenu plus de 12,5 % des suffrages des électeurs inscrits, les duels opposant les deux meilleurs qualifiés favoriseraient la présence de l'extrême droite.
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La FIFA s'inquiète des places vides dans les stades du Mondial

La Fédération internationale de football (FIFA) et les co-organisateurs sud-coréens et japonais du Mondial-2002 vont convoquer une réunion d'urgence en vue d'élucider les raisons pour lesquelles des dizaines de milliers de places de stade sont restées vacantes depuis l'ouverture le 31 mai. Un haut dirigeant de la FIFA est parti de Séoul pour le Japon dans l'espoir de désamorcer la crise qui couve et, en Corée du Sud, les organisateurs ont envisagé de distribuer gratuitement des billets afin de remplir les tribunes.

Jeudi 29 mai 2002

Madagascar

DAKAR II

Une délégation du pouvoir a rejoint la capitale sénégalaise. La tenue de Dakar II, comme les chefs d’Etat africains médiateurs aiment le qualifier, semble encore incertaine. En tout cas, le premier rendez-vous de cette seconde rencontre, prévu pour hier et aujourd’hui, est raté. Didier Ratsiraka a conditionné son arrivée à Dakar par la réunion préalable de l’Organe central de l’OUA. Pour le camp Ravalomanana, une délégation a rejoint Dakar où se trouvent déjà le vice-Premier ministre Narisoa Rajaonarivony, le ministre des Affaires étrangères, Marcel Ranjeva, et le conseiller spécial Norbert Ratsirahonana. Voici le projet d'accord d'application qui sera discuté à Dakar

Tantely Andrianarivo: Domicile perquisitionné

De source policière, le domicile de Tantely Andrianarivo à Ivandry aurait fait l'objet, hier matin, d'une perquisition. Des éléments de la Brigade criminelle et de la Brigade spéciale (gendarmerie), conduits par le Procureur de la République ont ainsi saisi plusieurs documents et un ordinateur ainsi qu'une importante somme d'argent. Rappelons que M. Andrianarivo est assigné à résidence surveillée depuis lundi dernier.
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RÉSULTAT DE L'AUDIT SUR AIR MADAGASCAR DISPARITION DE 140 MILLIARDS FMG

Vingt millions de dollars. Soit environ 140 milliards Fmg. C'est la somme qui a disparu des comptes d'Air Madagascar durant le mandat du précédent directeur général, selon les résultats de l'audit réalisé par «Lufthansa Consulting».
L'administrateur délégué d'Air Madagascar, Roland Ranjatoelina, a déjà fait part à la presse de ses soupçons sur la situation financière de l'entreprise. Air Madagascar a réalisé un bénéfice de 80 milliards de Fmg en 1999. Il ne comprend pas pourquoi, en 2002, elle ne peut plus payer des primes d'assurances d'environ 5 milliards.
Il s'est refusé à indiquer un chiffre précis quant au manquant puisque l'audit était encore en cours. Maintenant, l'audit est terminé et il a permis de dégager la somme sus-énoncée.
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FORCES ARMEES 6 GENERAUX ET 9 COLONELS POURSUIVIS POUR REBELLION

Tsaranazy Jean Emile, Rakotondrahasina Polycarpe,Boba, Iandro Fenomanana, Randrianfeno Jérôme, Rasolovoavy René Christian. Ce sont les 6 généraux de brigade - 3 de l'Armée et 3 de la Gendarmerie - qui font l'objet d'une poursuite judiciaire pour insoumission, actes de rébellion et atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat. Et ce, au même titre que le colonel Raymond Lucien et 8 lieutenants-colonels, en l'occurrence, Belone Namany, Balbine, Rahitso, Coutiti, Fanapera, Jaomanato, Tsirivelo Nicolas et Urbain Walter. Avec le commandant Edmond, le nombre de ces officiers généraux et supérieurs passibles du tribunal militaire est porté à 16.
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FRANCE

Rolland Garos : Dally Randriantefy face à Serena Williams au second tour !

Dally Randriantefy en très grande forme n’a laissé aucune chance à la Hollandaise Miriam Orimans, hier, au premier tour de Roland Garros. Une victoire sans bavure avec d’entrée un cinglant 6 à 0 au tout premier set. Certes, Orimans, une joueuse classée à la 91ème place mondiale, avait donné l’impression de revenir dans le match en refaisant son retard sur un second set à l’allure d’enfer, puisque la Malgache menait 5 à 1 avant de concéder deux jeux. Mais soucieuse de préserver sa forme, Dally termina la partie sur un break en concluant sur une victoire par 6 à 3, synonyme de qualification au second tour de cette prestigieuse épreuve.
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Le gouvernement se divise sur une hausse des cotisations sociales

M. Dutreil, secrétaire d'Etat aux PME, a souligné qu'"il n'y a pas d'autre solution" pour financer la revalorisation du tarif des généralistes. M. Fillon, ministre des affaires sociales, n'exclut pas une hausse des prélèvements. M. Mattei, ministre de la santé, la juge contraire aux promesses de M. Chirac.
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L'ancien ministre M. Mélenchon prône l'interdiction du parti FN

Faut-il interdire le Front national ? La question lancée par Jean-Luc Mélenchon, ancien ministre délégué à l'enseignement professionnel et ancien sénateur PS de l'Essonne, dans une tribune publiée dans Le Monde du 29 mai, est accueillie négativement par bon nombre de responsables politiques de gauche comme de droite. Le représentant de la Gauche socialiste, qui déjà s'était interrogé sur le sujet dans la foulée des élections de 1995, paraît bien isolé.
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Plus d'un Français sur quatre adhère aux idées de l'extrême droite

Les prises de position du Front national sur la sécurité et la justice recueillent 40 % d'adhésion, selon le sondage de la Sofres pour "Le Monde" et RTL. Mais 70 % des personnes interrogées jugent que le parti de Jean-Marie Le Pen constitue un "danger pour la démocratie".
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Mercredi 29 mai 2002

FRANCE : HOLLANDE A MATIGNON ?

François Hollande se dit prêt à aller à Matignon en cas de victoire de la gauche aux législatives. La nouvelle, laquelle va certainement faire des vagues, est tombée dans une "étonnante" stupéfaction de certains...Comme si le secrétaire national du Parti socialiste n'était pas l'héritier naturel de Lionel Jospin. Héritier, certes trop vite orphelin de son "tuteur", mais tout compte fait, devait être le successeur légitime du candidat malheureux aux dernières présidentielles. Il faudra reconnaître que derrière l'accueil assez froid que rencontre cette déclaration d'intention, beaucoup estiment le nouveau leader du PS peu expérimenté et sans charisme. (ce qu'on reprochait déjà à Jospin en 1995). Sa "jeunesse" semble également le cantonner à son rôle d'adjoint de Lionel, brave serviteur du Parti... Bref, tout sauf le zorro rêvé pour sauver la Gauche.
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SPORT : ZIZOU

L'annonce du forfait de Zidane pour le match d'ouverture de l'équipe de France contre le Sénégal fait beaucoup de bruit, même si son impact a été amorti par les "peut-être" et autres "il se pourrait" des journalistes bien affamés d'information, ces derniers jours. Informations distillées au compte-goutte par le staff de Roger Lemerre. Tout le monde s'aventure dans des hypothèses plus ou moins fantaisistes.Certains sont confiants, ou en tout cas se le disent, d'autres inquiets, mais personne ne reste indifférent. La surmédiatisation, voir l'idôlatrie générale entourant le joueur vedette y est certainement pour quelque chose. Ce forfait, temporaire, souhaitons-le, est peut-être une occasion de comprendre l'équipe dans sa totalité, car les talents qui peuvent quelquefois être eclipsés par la brillance d'une énorme star, y trouveront peut-être une occasion, ou une obligation de briller à leur tour.
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MADAGASCAR : TANTELY ANDRIANARIVO EN RESIDENCE SURVEILLEE

Le "toujours" Premier Ministre de Didier Ratsiraka a été délogé de son palais de Mahazoarivo par les forces de la Gendarmerie Nationale, sur ordre du Président Ravalomanana. Il est mis en résidence surveillée pour une durée inconnue.

Les observateurs tels que RFI parle de la prise du dernier symbole institutionnel de la république malgache, qui restait occupé par les hommes de l'ancien Président. Mais il est évident que l'acte symbolique le plus signifiant, et le plus attendu par le peuple aujourd'hui, c'est bel et bien cette reconnaissance internationale qui tarde à venir, et que les malgaches, dirigeants ou simples citoyens, implorent. Il est vrai que des actions comme celle-ci ne facilitent pas le négociations (seul mot connu par la Communauté internationale pour ménager à tout prix le sort de l'ancien président et de ses proches collaborateurs).

Et les médias internationaux se contentent de rapporter cette "mise en résidence surveillée" sans mentionner qu'il s'agit avant tout et essentiellement pour la Gendarmerie de protéger physiquement l'ancien chef du gouvernement Ratsiraka et sa famille contre toute attaque ou débordement, car la situation, toujours très tendue, l'exige.

Sans apporter cette mention, les journalistes jouent évidemment le jeu du camp de l'Amiral qui parle de "séquestration". Or l'ancien PM, Mr Andrianarivo n'est pas le plus "dangéreux" des inconditionnels de l'ancien Président, et n'était pas l'objet de mandats d'arrêt, lancés ces jours-ci à leur encontre.

Le bras de fer véritable semble se dérouler non entre Ratsiraka et Ravalomanana, mais entre Ravalomanana et la Communauté internationale !..
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Vendredi 24 mai 2002

France : Baisse de la TVA.

La baisse de la TVA sur la restauration et les disques (CD, DVD...) a été une des promesses électorales du candidat Chirac, soit environs 1 milliard d'euros en moins dans les caisses publiques. Curieusement, cette attrayante promesse figure également dans le programme de gouvernement du PS, largemment diffusé ces jours-ci, en vue des élections législatives. Or c'est bien le genre de mesures allant à l'encontre de la législation européenne, et qui donc ne pourront jamais être mises en oeuvre. Nous feraient-ils croire qu'ils ne le savent pas? Qu'ils vont se battre pour tenir parole, ou qu'ils s'excusent d'avoir été naifs ?...
...Et on s'étonne par la suite que les élécteurs se détournent des partis dits traditionnels...

LA FRANCE SUPER-FLIQUEE

Selon un article lu dans le "Libé" du 16/05, la France serait le pays le plus policée d'Europe. Un uniforme pour 265 habitants. Et Mr le nouveau super-ministre de la Sécurité souhaite en augmenter le nombre et les moyens... Il y aurait comme de l'incohérence dans l'air. Ca doit rentrer dans l'éternel débat de la quantité et de la qualité...

MADAGASCAR : RAVALOMANANA DURCIT LE TON. LE Gal MAMIZARA PASSE A L'ACTION

- MANDAT D'ARRET CONTRE TSARANAZY

Le gouvernement de Jacques Sylla a accentué jeudi la pression sur le président sortant Didier Ratsiraka, en lançant un mandat d'arrêt contre plusieurs de ses proches.
Ce mandat d'arrêt vise notamment le "ministre" des Travaux publics de M. Ratsiraka, le général Jean-Emile Tsaranazy, (un des plus fidèles, d'entre tous les ratsirakistes, qui a déjà fait couler beaucoup d'encre (??) contre les manifestations populaires de 91) considéré de sources indépendantes comme l'un des plus extrémistes du camp du président sortant. Avec lui, un autre général, deux colonels, trois lieutenants-colonels, un adjudant-chef et un capitaine à la retraite sont recherchés, "fortement soupçonnés d'être les auteurs ou les complices des dynamitages de ponts".

-LE POINT DE NON RETOUR

Pressé par une population qui supporte de moins en moins les privations dues au blocus, M. Ravalomanana n'a plus d'autre choix que d'employer la force pour faire lever les barrages, estiment experts étrangers et observateurs politiques locaux. Mais l'attitude de l'armée reste la grande inconnue. La grande majorité des effectifs, 22.000 à 24.000 hommes au total, a rallié M. Ravalomanana, mais des unités d'élite, bien armées, sont restées fidèles à M. Ratsiraka.
Passer à l'action militaire était, peut-être bien, la seule alternative contre un adversaire criminel et intraitable, mais l'envoi de "réservistes" au front dès les premières attaques était-elle vraiment la meilleure des idées? Certes, ce sont apparemment les plus motivés mais la motivation du désespoir suffira-elle face à des adversaires sanguinaires , qui n'ont plus rien à perdre. Croisons les doigts, fermons les yeux et prions...!!! Cette fois, l'heure est vraiment grave.
En tout cas une chose est certaine. Madagascar est en train de passer le point de non retour vers la violence dont personne, actuellement, ne saurait dire où va-t-elle mener le pays et son peuple.

-L'ETERNEL PROBLEME

Il semble clair aujourd'hui, pour tout observateur averti, que l'Amiral Ratsiraka, au centre de tous les soulèvement populaires tous les 10 ans (1982, 1991, et 2002) est bien l'éternel problème des malgaches. Et plus les choses avancent, plus il apparaît évident, qu'il bénéficie d'un fort soutien extérieur et d'un solide réseau mafieux interne, autrement il serait impossible pour aucun homme aussi contesté qu'il l'est depuis longtemps, de tenir sa position, et de s'accrocher ainsi, sans jamais songer à abandonner le terrain, et de continuer ainsi - fidèle à lui-même - à enfoncer son pays et la population dans ce chaos social et économique. De sang froid, sans états d'âme... Chapeau !

Hery J.


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Jeudi 16 mai 2002

Diaspora Malgache apporte sa participation au redressement du pays.

A l'initiative de quelques bonnes volontés de la diaspora malgache éparpillée de par le monde, un projet intitulé "Fonds d'aide pour le redressement de Madagascar" (Far Madagascar) a été mis en œuvre. Il s'agit d'un projet permanent ayant pour vocation de donner la possibilité aux Malgaches expatriés et aux amis de Madagascar du monde entier, de contribuer au développement rapide du pays prôné par le Président de la République Marc Ravalomanana. Symbole de solidarité internationale, le Far veut être un vecteur de la relance de l'économie du pays. Si vous désirez apporter votre participation connectez vous sur Tiako-i-Madagasikara.org
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La reconnaissance internationale

Avec sa ponctualité légendaire, Marcel Ranjeva, chef de la diplomatie malgache depuis mardi, a gagné hier à 10 heures, son nouveau quartier général, désormais le ministère des Affaires étrangères, Anosy. Dans un premier entretien avec la presse, il déclare que les bonnes relations tissées depuis Ampahibe par l'officier général le plus ancien dans le grade le plus élevé alors ministre des Forces armées, continueront. "Le ministère des Affaires étrangères est un poste tout aussi délicat et qui relève de la souveraineté nationale". Il a évoqué le problème "Lettre de l'océan Indien" et révélé qu'à travers un démenti public des allégations de l'hebdomadaire, les Etats-Unis considèrent les travaux de la Hcc comme dignes de foi. Les observateurs notent que cependant les Etats-Unis n'ont pas été représentés par l'ambassadeur Wanda Nesbitt en personne à Mahamasina lors de la cérémonie d'investiture ou que par ailleurs, aucune mention n'a jamais porté sur un message de félicitations émanant du président Georges W. Bush pour son homologue malgache, Marc Ravalomanana.
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Déclaration de l'Union nationale pour le développement et la démocratie (Undd)

"Face à la situation déplorable dans laquelle s'enlise Madagascar, l'Undd réitère sa ferme volonté de préserver l'unité nationale. Par conséquent, l'Undd déclare n'avoir donné aucune caution à ses membres ou aux personnes ayant une affinité avec le parti, et qui ont pris position pour l'un ou l'autre camp, soit en participant à des meetings d'un camp ou d'un autre, soit en intégrant une formation gouvernementale. Ces personnes agissent à titre tout à fait personnel…"
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Mahajanga : Le gouverneur de province remet de l'ordre.

Vagues de violences, menaces de conflits inter-ethnies et inter-quartiers, intox et trafics de carburants ont été les principaux sujets abordés au point de presse donné avant-hier par Razafindehibe Etienne Hilaire, gouverneur de la Province autonome de Mahajanga.
Au terme de deux semaines chaudes et mouvementées dans la capitale de sa province, Razafindehibe a décidé de siffler le "break". Etre à la magistrature suprême de ce territoire situé au nord-ouest de la Grande Ile depuis 1994, l'autorise à rappeler, une fois de plus, que "tous ceux qui habitent dans la province, ses fivondronana, ses communes et ses quartiers et qui savent préserver la vie sociale et respecter les valeurs de la région sont considérés comme des natifs de la province". Il lance ainsi un appel à l'endroit des "mpihavy" pour qu'ils restent calmes et continuent de se livrer à leurs occupations habituelles dans la sérénité.
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Fianarantsoa : Le PDS remet de l'ordre dans la province

"Ils sont trois. Trois individus rompus aux arcanes des arts martiaux, anciennement des combattants invétérés de la Place du Fahamarinana, devenus des adeptes des coups fourrés qui ternissent l'image de la lutte pour le " Fahamarinana et le Fahamasinana " d'une part, et de l'ensemble du service de sécurité de Magro d'autre part.
"Pendant la période de braise, ils ont été surpris en train de racketter une dame, et lorsque cette affaire a été révélée au public, ils ont décidé de se retirer de Magro mais en appelant leurs condisciples à suivre leur démission de l'équipe de sécurité. Ils ont profité de mon déplacement à Antananarivo pour perpétrer d'autres coups. Pris quasiment en flagrant délit de détention des preuves de leurs forfaits en ce qui touche le trafic des carburants et les abus qui le précèdent ou l'accompagnent, le trio s'est repenti à deux reprises dans des aveux"
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Affaire "Villa Antoinette" : le feuilleton continue !

Le procès en appel intenté par Sophie Ranaivo née Ratsiraka contre Roland Rasoamaharo, s'est bel et bien tenu hier au palais de justice d'Anosy. Aucune décision n'a été prise à l'issue de l'audience, à part le fait que les juges ont délibéré pour un renvoi du procès au 5 juin prochain… pour complément d'informations, ont-ils indiqué aux motifs de ce renvoi.
En attendant, on note que des inspecteurs du ministère de l'Aménagement du territoire ont été entendus au cours de l'audience d'hier, lesquels ont notamment axé leurs explications sur le fait que le dossier litigieux semble effectivement entaché de certaines irrégularités. Rendez vous le 5 juin pour la suite et peut être la fin !
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L'affrontement l'issu fatale de la crise ?

Quelle est encore la faculté de blocage de toute la vie du pays du régime sortant ? Dakar, I ou II, est-il en mesure de relancer une dynamique de dialogue et de négociation, unique et seule voie possible pour sortir de la crise tant que l'armée n'aura pas définitivement et clairement choisi son camp et, surtout, décidé de recourir aux moyens dont elle dispose pour faire lever les barrages, mais aussi réduire et surtout anéantir les capacités de nuisance des groupuscules qui les contrôlent et en tirent profit. "La logique de l'affrontement", que l'on évoque de plus en plus, va-t-elle marquer les prochains jours, sans que l'on en connaisse ou mesure véritablement les conséquences pour l'avenir ?
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Lettre ouverte à la communauté internationale du SECES section Fianarantsoa.

"Reconnaître sans ambiguïté la légalité et la légitimité du président malgache Marc Ravalomanana, élu dès le 1er tour de l'élection du 16 décembre 2001. Approuver et notamment appuyer les actions que le gouvernement légal et le peuple malgache souverain et indivisible s'apprêtent à mettre en œuvre pour contrecarrer les actes terroristes et barbares perpétrés à leur encontre en vue de sauver la nation malgache du chaos. Condamner vigoureusement le président déchu Didier Ratsiraka et sa clique pour leur attitude irresponsable envers le peuple malgache ainsi que leur non respect des accords de Dakar constatés à travers leurs agissements exécrables (arrestations arbitraires, tortures, meurtres, dynamitage de ponts, barrages antiéconomiques, racket, balkanisation du pays…)
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Mercredi 15 mai 2002

LE GOUVERNEMENT ELARGI DE JACQUES SYLLA

Le nouveau gouvernement de Jacques Sylla, présenté hier à Ambohitsirohitra, se veut élargi à différentes sensibilités modérées et d'ouverture de la vie politique pour étendre son action à l'ensemble du pays. Compte tenu de la situation nationale, l'ouverture attendue est plutôt un entrebaillement. Ce nouveau gouvernement est composé de trente ministres dont treize nouveaux, quinze anciens qui sont reconduits et deux qui changent de portefeuilles. On retiendra la nomination du Général Marcel Ranjeva au ministère des affaires étrangères. Vous trouverez ici la liste complète des ministres et leur poste.
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Concertation nationale sur la forme de l'état

Pierrot Rajaonarivelo déclare à Mahajanga qu'il a pris le bâton du pèlerin pour partir à l'écoute de toutes les bonnes volontés et de toutes les suggestions qui puissent venir en aide à Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana afin qu'un Dakar II débouche sur une unité nationale retrouvée et raffermie. "Cela ne pourra se faire en dehors du cadre légal et sans la participation d'Antananarivo". La légalité, représentée par le respect des dispositions de la Constitution votée en 98, et tant prônée par les deux parties, constitue le seul rempart pour préserver l'unité nationale actuellement menacée.
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Gendarmerie nationale : passation avortée et reportée !

La passation entre le Gal de Division Rabotoarison Charles Sylvain et le Gal de Brigade Sambiheviny Findrama Elson a été reportée, suite à une décision des conseillers et des responsables des relations publiques au sein de la Gendarmerie Nationale, à l’échelle d’Antananarivo et des provinces, qui veulent éviter que les éléments de la Gendarmerie ne se divisent. Une crainte qui se justifie, selon eux, par la nomination du Général Bory Jean-Paul à la tête de la Gendarmerie nationale par le président sortant Didier Ratsiraka, et qui pourrait entraîner la division du commandement et de l’exécution des ordres au sein de la gendarmerie.
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Privatisation de la SOLIMA : L’Etat a encore dû payer 5 milliards de FMG

L’opinion se demande si les processus de privatisation rapportent effectivement des bénéfices pour le pays dans lequel ces programmes sont mis en oeuvre. A croire le cas de la Solima, on est amené à penser qu’il n’en est pas ainsi. Le volet social de la privatisation de la Solima constitue toujours un problème entier et c’est toujours l’Etat qui en paie les frais
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L'affrontement se profile à Madagascar

M. Ravalomanana n'accepte de retourner à Dakar qu'en tant que président. M. Ratsiraka lui dénie ce titre, et refuse de lever les barrages routiers qui asphyxient la capitale depuis deux mois et demi. Le président Ravalomanana fait de la levée de ces barrages une condition impérative à toute négociation.
M. Ratsiraka qui, contrairement à son rival, n'a encore envoyé aucun émissaire à Dakar, a d'ailleurs durci le ton lundi soir. Pour contrer nomination du général Ranjeva, son ami et l'un de ses plus fidèles collaborateurs jusqu'alors, comme ministre des affaires étrangères par le premier ministre Jacques Sylla, il a nommé à sa place, au "ministère des Forces Armées", un "faucon" de son camp, son chef d'état-major, le général Ismaël Mounibou.
Dans le camp rival, le ministre de la Défense du premier gouvernement Sylla, le général Jules Mamizara, a été reconduit. Il a récemment promis de tout faire pour lever le blocus de la capitale, n'excluant plus du tout la solution militaire pour supprimer les barrages routiers.
Lors de la présentation de ses ministres, M. Ravalomanana a assuré que, désormais, le gouvernement "va tout faire pour "travailler au développement rapide du pays". Dans son entourage, on exclut désormais de moins en moins de recourir à la force pour conquérir le pouvoir dans les provinces dont les gouverneurs ont récemment autoproclamé l'indépendance.
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Mardi 14 mai 2002

GOUVERNEMENT SYLLA
MISE SUR PIED DIFFICILE

La formation du nouveau gouvernement Sylla est plus laborieuse que prévu. On avait attendu la publication de la liste lors du week-end prolongé, mais en vain. Il est vrai qu’en voulant conserver le gros de l’ancienne équipe, tout en comptant procéder à une ouverture, Jacques Sylla se livre à un exercice ardu.
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ENTREPRISE FRANCHES
ENTRETIEN EVEC RAVALOMANANA

Le bureau du GEFP (groupement des entrepises franches et partenaires) a été reçu hier par le président Marc Ravalomanana. Y ont été évoqués certainement les moyens pour sortir de la crise économique de l’heure.
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Nouvelle impasse à Dakar

De la capitale sénégalaise aucune bonne nouvelle n'est venue pour un "Dakar II", après la rencontre entre le président Abdoulaye Wade et Manandafy Rakotonirina, chef de la délégation. Par contre une nouvelle inatendue est venue de la capitale libyenne que Ambohisirohitra n'a ni démentie, ni confirmée. En effet le président Ravalomanana a demandé au président Kadhafi de l'aide pour résoudre la crise à Madagascar.
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Inondations à Toamasina

Pendant ce temps-là, Toamasina connaissait de graves inondations consécutives au passage de la tempête tropicale "Kesiny" avec ses trombes d'eau. Le port et ses environs, où l'on compte déjà 13 morts, sont cette fois ci bel et bien coupés du reste du pays. Qui sème le vent recolte la tempête.
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Deux présidents, deux capitales, deux gouvernements mais un seul pays !

En attente le "nouveau" gouvernement de Jacques Sylla, annoncé pour aujourd'hui ou demain, le président Ratsiraka de sa résidence à Ambodiatafana, a nommé le général Ismaïl Mounibou, ancien chef d'état-major général des forces armées, comme nouveau ministre des forces armées, tandis que le général Jean-Paul Bory, ancien secrétaire d'Etat à la gendarmerie lui succède à la tête de l'état-major
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La HCC a fait un "Décompte des voix" ou une confrontation de PV

Lu dans l'hebdomadaire "La Lettre de l'Océan Indien" : "La mission américaine a visité la cave de la Hcc pour consulter ses archives et constater, avec stupéfaction, que les cartons contenant les procès-verbaux électoraux étaient recouverts de poussière et n'avaient donc pas été ouverts".
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Ambohitsorohitra - Les natifs de Toamasina chez Ravalomanana

Une audience comme toutes les précédentes, mais auparavant, ces natifs de Toamasina ont également tenu à féliciter la nomination sinon la reconduction du Premier ministre Jacques Sylla à son poste. Une nomination que ce dernier considère comme une responsabilité à laquelle tous les natifs de Toamasina ont l'obligation et le devoir de contribuer… "pour ne pas trahir la confiance qui nous a été accordée par le Président de la République…"
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Mardi 07 mai 2002

Pierrot Rajaonarivelo accuse l'AREMA

"… Les actions que nous avons menées tant au niveau du gouvernement que du parti Arema, ont toujours été axées sur la sauvegarde des intérêts supérieurs du pays et du peuple… Malheureusement, nous constatons à l'heure actuelle qu'il y a une grave menace sur l'unité du pays. Aussi, nous déclarons ici, que l'unité nationale et l'unité du peuple malgache doivent primer avant toute chose. A cet effet, nous en appelons à tous les Malgaches, d'unir les efforts pour sauvegarder ces intérêts supérieurs de la Nation, et pour le rétablissement de la paix sociale à Madagascar…"
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Marc Ravalomanana insiste sur l'indivisibilité du pays et promet la tenue d'une conférence nationale

“Nous ne sommes pas ici pour renouveler une cérémonie mais pour consolider la légalité et la souveraineté nationale, car la vérité a triomphé”.
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L'investiture du Président Ravalomanana ternie par un "Dakar II" et Ratsiraka

    Grandiose et solennelle. Joyeuse et enthousiaste, l'investiture hier lundi 6 mai en fin de matinée du président Marc Ravalomanana, en présence de plus de 200.000 personnes dans ou hors du stade municipal de Mahamasina aura malgré tout été quelque peu ternie par l'absence au niveau requis en pareille circonstance des représentants de la communauté internationale et par l'oubli (?) des 21 coups de canon qui, traditionnellement, marquent la prise de fonction officielle d'un nouveau président de la République et chef d'Etat. Mais où est l'OUA ? Et un Dakar II pourquoi faire ? L'OUA n'a pas su faire respecter au camp Ratsiraka le Dakar I alors pourquoi refaire un autre Dakar ? Pour essayer encore une fois de trahir le peuple ?
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France : reconnaissance de la sagesse malgache

La France reste persuadée que seuls un accord entre les parties et la réconciliation nationale permettront de sortir de la crise actuelle et de préserver l'intégrité et l'unité du pays.
Elle est convaincue que l'Accord de Dakar demeure le cadre approprié pour y parvenir.
Elle appelle, dans cet esprit, à la Constitution d'un gouvernement d'union nationale et à une consultation électorale.
Elle salue les efforts renouvelés du président Wade, qui organise une nouvelle rencontre le 13 mai à Dakar, ainsi que ceux de l'Oua pour favoriser la mise en œuvre des dispositions de l'Accord de Dakar".
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Groupe parlementaire Arema

En principe, la première session ordinaire du Parlement (Sénat et Assemblée nationale) s'ouvre, aujourd'hui 7 mai 2002. Mais l'on apprend qu'une session extraordinaire de ces deux institutions s'est déjà tenue, depuis hier à Mahajanga. Une session qui a été convoquée par décret n°2002-244 du 4 mai dernier de l'ancien président de la République Didier Ratsiraka. L'ordre du jour prévu est de "débattre de la situation politique en vue de trouver une issue pour le rétablissement de la paix sociale et de la concorde nationale". Est-ce que M. Didier Ratsiraka s'auto-proclame président de la République de Madagascar ? Ou est-ce qu'il s'autoproclame Président des états idépendants Malagasy car il n'y a pas eu d'élection ni de réferundum dans les états qui se sont déclarés indépendants? Il est bon en effet de savoir quel est le rôle de M. Didier Ratsiraka pour convoquer les institutions d'un pays comme il le fait !
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Lundi 06 mai 2002

Déclaration du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères

    Le porte-parole a déclaré le 2 mai que : "La situation reste préoccupante à Madagascar. Il faut préserver l'unité et l'intégrité du pays et permettre la reprise économique qui passe par la levée des barrages routiers prévue par l'accord de Dakar. A ce titre, la décision des gouverneurs de Tuléar, de Diégo-Suarez et de Tamatave de proclamer l'indépendance de leurs provinces est particulièrement regrettable et ne facilite pas la recherche d'une solution pacifique". Certe la population malgache a bien compris que cette déclaration d'indépendance des provinces n'est que du "bluff". C'est une manoeuvre désespérée pour maintenir l'amiral au pouvoir.
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INVESTITURE DE MARC RAVALOMANA CE LUNDI

   Ravalomanana respecte l’esprit de l’Accord de Dakar.
L’investiture officielle du nouveau Président de la République, Marc Ravalomanana, se tiendra lundi, comme on le sait déjà. Bien que la journée du 22 février dernier soit mémorable pour les partisans de Marc Ravalomanana, celle de lundi sera à marquer dans les annales de l’Histoire du pays. L'OUA n'a donc pas fait changer d'avis le futur président de la république, malgré "l'accord verbal" de Dakar qui prévoyait un reférendum quelque soit l'issu du "décompte contradictoire".
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Behenjy : Dynamitage du pont d’Amboasary

    Et de cinq ! Alors même que ces messieurs de l’OUA sont dans nos murs, des terroristes ont fait sauter, hier, le pont d’Amboasary dans la commune de Behenjy. L’opération aurait été perpétrée vers 3h30 du matin, selon les riverains. Sous l’effet de l’explosion, qui a été entendue à 20 km à la ronde, le pont s’est plié en deux. Il se trouve sur la RN7 au PK35, juste à 5 km de Behenjy. Et à cela la mission de réconciliation OUA n'a fait aucun commentaire. Pas même une petite remarque. A croire que tout cela ne fait pas partie de "l'esprit" de l'accord de Dakar.
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Barrages de Tana-Ville: La reprise

    Le camp Ravalomanana a été le premier et le seul a avoir respecté l'accord de Dakar dès sa signature, en enlevant tous les barrages à Tana-Ville. Or hier, plusieurs barrages ont été réinstallés, même en ville, à l'étonnement de tout un chacun qui se demande si l'accord de Dakar est fini. Sinon, on aimerait savoir d'où vient l'ordre d'érection de ces barrages et dans quel but ?
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Vendredi 03 mai 2002

    Ambohimanga déclarée patrimoine modial par l'UNESCO.

    Onze ans après la Réserve naturelle de Bemaraha, la colline royale d'Ambohimanga, à Madagascar, vient de rejoindre la Liste du patrimoine mondial. Lieu de métissage des cultures asiatiques et africaines, associant étroitement le culte des ancêtres et celui de la royauté, Ambohimanga est le symbole le plus significatif de l'identité culturelle du peuple malgache. A la fois site historique et lieu sacré, la colline bleue, qui culmine à 1 468 mètres, est aussi un témoignage des pratiques agricoles traditionnelles, notamment les rizières en terrasses irriguées. Les plantes locales - d'une grande variété - rivalisent en beauté avec les splendeurs architecturales de la cité royale d'Ambohimanga.
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Jeudi 02 mai 2002

L’Armée, reconnait Marc Ravalomanana comme son chef suprême.

   Après l’appel lancé par le Président de la République, Marc Ravalomanana, à l’Armée, les différents chefs de la « Grande Muette » donne leur position. Le Général Marcel Ranjeva, Ministre de la défense démissionnaire, est «disposé à procéder à la passation de service avec le Ministre de la Défense Nationale, le Gal de Division Mamizara».
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L'OUA est pour ou contre le peuple ?

   La réaction de la Communauté internationale, et plus particulièrement de l'OUA, étonne plus d’un. Après la proclamation des résultats du décompte contradictoire pour l’élection présidentielle du 16 décembre 2001, l'OUA fait pression auprès du président Marc Ravalomanana, qui est élu avec 51.46% des voix, pour que son investiture soit repoussée (voir annulée) et que ce dernier organise le référendum. Il y a donc plusieurs interprétations possibles de l'accord signé à Dakar !? L'existence d'un accord verbal, ou du moins d'un sous-entendu, que l'on appelle pudiquement "l'esprit de l'Accord", au-delà de ce qui a été rendu public, se confirme de plus en plus. Mais dans ce cas, on aurait demandé aux membres de la HCC de mentir, de truquer le décompte, et de trahir ainsi leur serment de toujours rendre des décisions justes selon les éléments en leur possession ?? Nous avons comme l'impression qu'on s'est trompé de Haute Cour cette fois-ci.!!!
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Dynamitage du pont d’Andranomainty

   Des terroristes ont fait sauter le mardi 30 avril, le pont d’Andranomainty, dans le Fivondronana d’Ifanadiana. L’opération a été réalisée vers 3h 30mn du matin. C’est le quatrième pont dynamité, après ceux de Fatihita, d’Ambohimandroso, et de Mangoro (opération qui a échoué). Il est évident que le but est d'empêcher les carburants d'arriver dans la capitale. En effet cette route est celle que prennent les camions-citernes qui alimentent la capitale. A qui profite le crime ?
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Majunga rejoint la confédération des états autonomes

Mardi en fin de matinée lors d'une réunion entre les élus partisans de Didier Ratsiraka et du gouverneur Razafindehibe Etienne Hilaire, Majunga est déclaré "état autonome".
Ces élus contestent la décision d'une Hcc qu'ils jugent pro- Ravalomanana. Cette proclamation d'indépendance est motivée par "le désespoir fondé par la violation de l'accord de Dakar" et parce qu'ils sont "forcés de prendre cette décision de tourner le dos au président de Marc Ravalomanana". Forcés par qui ? Sûrement pas le peuple ! Alors qui ? L'OUA ...?
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