Brèves archives
Vendredi 28 juin 2002
Antsiranana : l'armée attend
L'armée a ralenti jeudi sa progression en direction d'Antsiranana
(ex-Diego Suarez, nord), l'un des deux derniers bastions du président
sortant Didier Ratsiraka, en raison d'une contre-attaque et de la
menace qui pèse sur des "otages" aux mains du camp
adverse.
Le camp de M. Ratsiraka est désormais acculé dans
ses deux bastions, les grands ports de Toamasina, sur la côte
est, et d'Antsiranana, dans l'extrême-nord du pays.
L'avance de l'armée de M. Ravalomanana vers Antsiranana a
stagné jeudi. Le gros de ses troupes est depuis plusieurs
jours à Ambilobe, à 135 km au sud de l'objectif, mais
des éléments précurseurs avaient pu s'en approcher
mercredi à quelques dizaines de kilomètres, selon
son état-major et des témoins.
Une tentative de contre-attaque a été repoussée
dans la nuit de mercredi à jeudi à quelques kilomètres
au nord d'Ambilobe, laissant un mort dans les rangs pro-Ravalomanana
et deux chez les militaires et miliciens ratsirakistes, selon les
généraux du président élu.
Le Gouverneur Jean-Robert Gara a peur pour sa vie !
L'état-major de M. Ravalomanana explique aussi qu'il temporise
en raison de la menace qui pèse sur 71 jeunes civils. Accusés
par les militaires de M. Ratsiraka d'être des "mercenaires",
ils ont été enchaînés lundi sept heures
durant aux grilles du gouvernorat d'Antsiranana, exhibés
aux médias locaux, avant d'être emprisonnés
dans un camp militaire.
Ces jeunes gens, dont deux femmes, portaient tous des vêtements
civils, ils étaient très maigres, et tous du même
groupe ethnique que M. Ravalomanana, ont confirmé de nombreux
témoins.
"Ils en ont fait des boucliers humains, des otages, et nous
tentons de négocier pour qu'il ne leur arrive rien, nous
ne pouvons pas foncer comme cela", a expliqué à
l'AFP un officier supérieur de M. Ravalomanana.
"Un général a adressé une lettre au gouverneur
d'Antsiranana pour qu'il ne touche pas à ces innocents",
a-t-il ajouté.
"J'ai reçu une lettre demandant aux militaires de rentrer
dans les casernes, de dissoudre le gouvernorat et de me rendre",
a déclaré à l'AFP le gouverneur ratsirakiste,
Jean-Robert Gara. "Pas question, si je me rends, ils me tueront",
a-t-il ajouté. Il est sûr que ce n'est pas l'armée
régulière qui abbattera le gouverneur. Mais qui alors
?
Les fonds débloqués.
Les Etats-Unis ont confirmé concrètement leur reconnaissance
officielle, annoncée la veille, du gouvernement de M. Ravalomanana
: le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a débloqué
les avoirs extérieurs de l'Etat malgache gelés aux
Etats-Unis depuis le début de la crise, en février.
Washington est ainsi devenue la première capitale des grands
bailleurs de fonds internationaux à reconnaître la
légalité de M. Ravalomanana. Plusieurs autres ont
fait savoir par leurs diplomates qu'ils allaient "bientôt"
emboîter le pas aux Etats-Unis.
Les grands bailleurs de fonds de Madagascar, pays ou organisations,
avaient tous envoyé leurs ambassadeurs mercredi à
la célébration de l'indépendance malgache présidée
par M. Ravalomanana à Antananarivo, à l'exception
remarquée du plus important d'entre eux, la France, ancienne
puissance coloniale du pays.
La France ne maîtrise plus Ratsiraka
Le Quai d'Orsay a fait savoir que la France s'alignait sur la position
de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), qui refuse
pour l'heure de choisir entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka.
Paris avait toutefois implicitement reconnu que le principal responsable
de la crise était M. Ratsiraka en réclamant récemment
l'arrêt immédiat des violences contre les civils, du
sabotage des infrastructures et du recours à des mercenaires.
Trois allusions claires aux exactions perpétrées par
le camp Ratsiraka, selon les diplomates occidentaux unanimes.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un nouveau pylône
a été dynamité, privant à nouveau d'électricité
la moitié de la capitale, six jours après un sabotage
identique.
Jeudi 27 juin 2002
LES ETATS UNIS RECONAISSENT LE PRESIDENT RAVALOMANANA
Il ne sagit évidemment pas dune
reconnaissance relative aux notions de lEtat (ce qui relève
dun autre problème), mais dune reconnaissance
dun régime mis en place. La position claire des Etats-Unis
pourrait être interprétée selon lhistorique
de la crise à Madagascar. A première vue, les Etats-Unis
ne se soumettent pas aveuglément à la décision
prise au sein de lOUA, notamment par son organe central qui
sest réuni le 21 juin dernier à Addis Abeba.
Une décision qui na pas désigné un candidat
vainqueur au scrutin du 16 décembre, mais qui a imposé
lorganisation dune nouvelle consultation pour départager
les deux parties. Ensuite, les Etats-Unis, contrairement à
la France, accordent, beaucoup dimportance aux efforts entamés
par les pays facilitateurs dans le cadre des négociations
de Dakar, surtout Dakar II. « Je suis heureux que vous ayez
formé un gouvernement de réconciliation nationale
et que vous envisagiez dorganiser des élections législatives
dans six mois », précise dans sa lettre le président
Bush. Ce qui signifie quen se conformant aux « points
essentiels » de Dakar II, Marc Ravalomanana sattribue
la confiance des Etats-Unis et du président sénégalais
Abdoulaye Wade, lequel a déjà manifesté sa
reconnaissance à lendroit du régime actuel.
ET LA FRANCE DANS TOUT CA ?
De son côté, la France, par le biais de son corps
diplomatique, nétait pas au rendez-vous de la fête
de lindépendance hier à Mahamasina, ni à
la réception dAmbohitsorohitra. "Je vous rappelle
que la France soutient les initiatives de l'OUA et que nous maintenons
une concertation étroite avec toutes les parties et avec
tous nos partenaires, notamment américainEs, sur cette question",
a déclaré hier à Reuters, Bernard Valero, porte-parole
adjoint du Quai d'Orsay, interrogé sur la décision
des Etats-Unis. Le président Jacques Chirac, quant à
lui, dans un communiqué transmis
par lambassade de France, a indiqué que "seule
une solution politique basée sur un dialogue constructif
entre toutes les parties, pouvait permettre de retrouver le chemin
de l'unité, de la paix et du développement".
Hier, beaucoup de ressortissants français se sont déclarés
"choqués par lattitude du président français
et du Quai dOrsay". Le Président français
s'est permis d'écrire " au peuple malgache" sans
adresser sa lettre à celui qui représente en premier
ce "peuple malgache".
Antsiranana : Larmée régulière aux
portes de la ville, hier
La situation reste très tendue à Antsiranana, après
la prise dotages perpétrée par la clique du
gouverneur sortant, Gara Jean Robert. Selon des informations recueillies
sur place, les 70 otages qui ont été attachés
à la clôture du gouvernorat ont été transférés
au camp militaire du 2ème RFI. Certains dentre eux
ont été libérés par les terroristes,
hier, moyennant finance. Visiblement, dans le but de se faire de
largent facile. Toujours daprès nos sources,
les otages auraient subi de mauvais traitements, de la part de ces
derniers. Rappelons que bon nombre de militaires du 2ème
RFI ont rejoint la capitale pour réintégrer les casernes
des forces gouvernementales. Précisément, ces dernières
se trouvaient aux portes de la ville, hier. Tenant compte des otages
retenus par les mutins, l'armée est en train détudier
la stratégie à adopter. La prise de ce chef-lieu de
province nest plus quune question de jours, voire dheures.
Un 42è anniversaire dans la joie et la liesse populaire
!
Le 42è anniversaire de lindépendance de Madagascar
sest déroulé dans une ambiance de joie et de
liesse populaire hier. 1767 militaires ont défilé
au stade de Mahamasina. Lannonce de la collaboration des Etats-Unis
a mis du baume à tous les curs, et jamais anniversaire
naura été aussi détendu. Lorganisation
des festivités, aussi bien lors du défilé à
Mahamasina quà la réception à Ambohitsorohitra
et sur la place du 13 mai, a été bien ficelé,
et tout le monde a pu profiter des fêtes à chaque niveau.
Lenthousiasme de la foule, lors de larrivée de
Marc Ravalomanana à Mahamasina, montre que cette dernière
soutient le président. Un soutien dont il aura plus que jamais
besoin pour passer à la prochaine étape : le développement.
Voici quelques photos.
Sambava - Des ex-miliciens reconvertis en bandits de grands chemins
Quelques-uns courent toujours dans la nature. Avec leurs armes.
Dernièrement, des camionneurs et des automobilistes qui empruntaient
la route reliant Vohémar à Ambilobe (environ 130 kilomètres)
se sont plaints de rackets dont ils ont été victimes
sur cette voie. Leurs récits font état d'une bande
d'individus, des civils, en armes, qui opèrent dans la région
de Daraina (à quelque 80 kilomètres de Vohémar),
usant de barrages de fortune pour obliger les véhicules à
s'arrêter, et dont le chef ne serait autre que Renel, l'un
des lieutenants de dame Soaline Julien. Bien entendu, le véhicule
ne continuera sa route qu'après avoir payé un "droit
de passage" aux malfaiteurs, lesquels ne semblent guère
impressionnés par la présence dans les parages, notamment
à Ambilobe et à Vohémar, des troupes gouvernementales.
Quoi qu'il en soit, et malgré la pénurie de carburants,
les coupures d'électricité et les rumeurs parfois
alarmistes, Sambava a célébré son "26
juin de la libération" dans la joie, mais sous haute
surveillance.
Mercredi 26 juin 2002
Washington reconnaît Ravalomanana
Les
Etats-Unis reconnaissent à partir de ce mercredi le pouvoir
du président élu de Madagascar Marc Ravalomanana,
a indiqué un responsable de l'ambassade américaine
à Antananarivo. Les principaux bailleurs de fonds de Madagascar,
dont Washington, sont représentés par le numéro
un de leur représentation diplomatique à la cérémonie
commémorant l'indépendance de Madagascar, à
l'exception de la France qui n'a aucun représentant. "Les
Etats-Unis ont l'intention dès maintenant de mener normalement
les affaires d'Etat avec le gouvernement du président Ravalomanana",
a indiqué ce responsable de l'ambassade US, ayant requis
l'anonymat. Il s'agit du premier grand pays occidental à
reconnaître M. Ravalomanana en tant que président.
La cérémonie marquant le 42ème anniversaire
de l'indépendance de la Grande Ile se déroule dans
le stade municipal devant 30 à 40.000 personnes. Le président
Ravalomanana est arrivé en fin de matinée pour passer
en revue les troupes. L'ambassadrice américaine, Mme Wanda
Nesbitt, "assistera à la cérémonie et
transmettra dans l'après-midi une lettre du président
Bush au président Ravalomanana", a ajouté ce
responsable de l'ambassade US. "Les Etats-Unis vont débloquer
les avoirs extérieurs de l'Etat malgache", dont la quasi-totalité
se trouve à la réserve fédérale américaine.
Les principaux bailleurs de fonds représentés par
le numéro un de leur représentation diplomatique à
Antananarivo sont l'Union européenne, les Etats-Unis, le
Japon, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Banque mondiale et le
Fonds monétaire international (FMI). "En l'absence de
reconnaissance internationale d'un candidat comme de l'autre à
l'issue de la réunion de l'OUA à Addis Abeba, la France
n'aura aucun représentant" à la cérémonie,
a indiqué à l'AFP une source diplomatique. La France
est donc le seul des principaux bailleurs de fonds absent à
la cérémonie, qui a débuté mercredi
matin. Les deux seul pays membres de l'OUA (organisation de l'unité
africaine) ayant une ambassade à Antananarivo, l'Algérie
et Maurice, ne sont pas représentés par leur ambassadeur.
Maurice est représenté par son numéro 2. M.
Ravalomanana a été proclamé officiellement
président le 29 avril, mais le 6 mai, les chancelleries n'avaient
dépêché que leurs "numéros deux"
à sa cérémonie d'investiture.
Mardi 25 juin 2002
MADAGASCAR
Ravalomanana réclame une position claire de la France
Le président de la République, Marc Ravalomanana,
dans une interview accordée au quotidien français
« La Croix », a réclamé une "position
claire" de la France dans le conflit qui l'oppose au président
sortant Didier Ratsiraka et demande à Paris de "reconnaître
sa légitimité". "C'est le moment pour la
France de prendre une position claire. Mais je ne peux pas la forcer
à le faire. Je veux travailler avec la France qui a, avec
Madagascar, une histoire commune. Je ne suis pas quelqu'un qui cherche
le pouvoir pour le pouvoir, je veux changer le pays et j'espère
que nous allons travailler ensemble. La plupart des Français
de Madagascar et la plupart de ceux de l'Hexagone ne comprennent
pas la position de leur gouvernement à notre égard",
a déclaré Marc Ravalomanana. Interrogé sur
la position de lOUA, le chef de lEtat a souligné
: "Je vais étudier très sérieusement la
question de la participation future de Madagascar à l'OUA".
Blocage de fonds
A première vue, la France a balayé dun seul
revers tous les efforts entamés par les chefs dEtat
facilitateurs dans le cadre, par exemple, de Dakar II, qui prévoit
des législatives anticipées et dont Marc Ravalomanana
a formalisé son approbation pour les points essentiels. La
France saligne également sur la position des pays membres
de lorgane central de lOUA (la plupart représentés
par leur ministre des Affaires étrangères totalement
à côté de la plaque) qui ne maîtrisent
pas le sujet et qui étaient fortement influencés par
le rapport tendancieux du secrétaire général,
Amara Essy. La grande question est aussi de savoir si cet organe
central avait les compétences pour trancher des conflits
internes. Dans la même déclaration du porte-parole
du Quai dOrsay, on note ce passage qui ressemble beaucoup
à une forme de « chantage diplomatique » en ce
qui concerne les avoirs extérieurs de Madagascar : «
Elle permettra en effet de lever les mesures de blocage des fonds
et de finaliser les projets de reconstruction dont le pays a tant
besoin». Même les grandes puissances ont aussi adopté
les barrages... antiéconomiques.
Antsiranana : 70 « mpiavy » en otages
Environ 70 personnes originaires de la région dAntananarivo
ont été capturées par léquipe
du gouverneur sortant dAntsiranana, Gara Jean Robert, hier,
et ont été attachées sur la clôture du
Gouvernorat afin de servir dotages à ce dernier. En
effet, les troupes légalistes avancent vers la ville dAntsiranana,
après sêtre emparé de la ville dAmbanja
le week-end dernier. Elles seraient déjà aux portes
dAmbilobe, selon certains, à Anivorano nord selon dautres.
Cest la crainte de cette attaque imminente qui pousse lancien
gouverneur et sa clique aux pires actions, et ce depuis une vingtaine
de jours. Des magasins et des sociétés ont ainsi été
pillés, indépendamment de lorigine des propriétaires,
des civils ont été rackettés, et les intimidations
vont bon train. Le gouverneur sortant aurait affirmé quil
ne serait pas touché avant ces personnes prises en otage.
Des personnes dont la plupart sont des marchands ambulants ayant
attendu louverture du pont de Sambirano et qui ont été
interceptés sur la route menant vers Antsiranana par la bande
à Coutiti. Selon des sources locales, une cinquantaine de
notables de la ville dAntsiranana ont essayé de persuader
Gara Jean Robert de hisser le drapeau blanc, afin déviter
un bain de sang. Il en est de même de 4 commissaires généraux
proches de lancien régime ainsi que de larchevêque
dAntsiranana. Mais apparemment, lancien gouverneur nen
fait quà sa tête, et est prêt à
persister dans sa position. Une position qui pourrait être
fâcheuse dici quelque temps, avec le renfort de 4 camions
acheminés à partir de Vohémar hier...
Des missiles et des fusils débarqués à Toamasina?
Larrivée du bateau GOA, dimanche dernier, dans le
grand port de lEst, a suscité la curiosité des
riverains. Selon des sources contactées sur place, ce bateau
aurait débarqué des missiles et des fusils. Par ailleurs,
le port a été fermé, ce jour-là ; ce
qui a encore laissé les gens perplexes. Des rumeurs qui ne
rassurent pas du tout la population tamatavienne. Toujours dans
le Faritany de Toamasina, face à la présence des forces
régulières dans le Fivondronana de Moramanga, la psychose
commence à semparer des miliciens. En effet, pendant
le week-end, les partisans de lamiral ont installé
un nouveau barrage, à Ranomafana, pour renforcer certainement
celui de Brickaville. Pour leur part, des éléments
de « Zatovo » ont érigé, dimanche dernier,
à Toamasina, un nouveau barrage, juste à lentrée
de la ville, plus précisément à Barikadimy.
Ces derniers ont aussi installé une autre barricade à
Ambalamanasy, près de laéroport, sur la route
menant vers Fénérive-Est.
Carburants : 12 stations-service approvisionnées ce jour
Les automobilistes tananariviens pourront enfin faire tourner le
moteur de leurs voitures après cinq mois de sevrage. En effet,
12 stations-service de la capitale distribueront ce jour de l'essence
et du gas-oil aux clients non stratégiques. Cette nouvelle,
annoncée par le ministre de l'Energie et des Mines, Elisé
Razaka Alitera, lors d'une conférence de presse tenue au
ministère des Affaires Etrangères hier. Il a noté
que les automobilistes auraient droit ce jour à l'équivalent
de 50 000 FMG d'essence tourisme, le prix du litre étant
fixé à
5 350 FMG et 75 000 FMG de gas-oil dont le prix à la pompe
est de
4 250 FMG.
FRANCE
M. Fillon propose de revaloriser le smic de 2,4 %, sans "coup
de pouce"
Le ministre des affaires sociales a défendu, lundi 24 juin,
un nouveau "contrat" de dialogue social. La décision
du gouvernement n'a pas varié, elle est tout simplement devenue
formelle : il n'y aura pas de "coup de pouce" au smic.
François Fillon, ministre des affaires sociales, n'a "proposé"
aux syndicats et au patronat, lundi 24 mai au matin, lors de la
réunion annuelle de la commission nationale de la négociation
collective, que l'augmentation légale. Au 1er juillet, elle
sera de 2,4 %, soit la stricte application mécanique de l'effet
inflation et de la progression du pouvoir d'achat du salaire de
base ouvrier. Ce qui porterait à 1 154 euros le salaire minimum
brut mensuel (6,83 euros au taux horaire). En échange, le
gouvernement anticiperait à 2003, au lieu de 2005 comme le
prévoyait jusqu'ici la loi, l'harmonisation du smic, devenu
multiple avec la mise en place des 35 heures.
L'Elysée accuse les services secrets
Convaincu que la DGSE et la DST ont recherché, au Liban
et au Japon, des éléments destinés à
le compromettre, le président de la République souhaite
en remplacer rapidement les directeurs. L'annonce n'est pas encore
officielle mais la décision est acquise. Les chefs des services
d'espionnage et de contre-espionnage français, dont la nomination
incombe au président de la République, doivent être
remplacés au cours des semaines à venir. La cause
de ces changements n'apparaît pourtant pas ressortir à
la seule tradition d'une majorité succédant à
une autre. Le directeur général de la sécurité
extérieure (DGSE), Jean-Claude Cousseran, et son homologue
de la Direction de la surveillance du territoire (DST), Jean-Jacques
Pascal, sont accusés par l'Elysée d'avoir commandité
- ou au moins toléré - des investigations visant la
personne de Jacques Chirac et d'éventuelles "relations
financières" du chef de l'Etat dans deux pays étrangers
: le Liban et le Japon.
Lundi 24 juin 2002
Position ambigüe de la France.
La France a condamné lundi les violences commises sur l'île
de Madagascar aussi bien par les partisans du président proclamé
Marc Ravalomanana que par ceux du président sortant Didier
Ratsiraka. "La France dénonce les actes de sabotage
et toutes les exactions dont est victime la population civile et
condamne toute tentative de recours à la force et d'appel
à des mercenaires", a déclaré lundi Bernard
Valero, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères.
Le Quai d'Orsay n'était toutefois pas en mesure, lundi, de
confirmer l'arrestation samedi de deux ressortissants français,
accusés d'être des mercenaires au service du président
Ratsiraka. Les deux hommes seraient détenus sous bonne garde
dans un hôtel de la capitale malgache. . Les autorités
françaises réclament l'application "sans délais"
de l'accord conclu par les deux adversaires sous l'égide
de l'OUA.
L'OUA CRAINT L'EXEMPLE MALGACHE !
Contrairement au peuple malgache qui a exprimé clairement
son choix en faveur de Marc Ravalomanana le 16 décembre 2001,
les chefs d'Etat et de gouvernement siégeant au sein de l'organe
central du mécanisme de l'OUA pour la prévention,
la gestion et le règlement des conflits, ont refusé
de choisir entre le président élu et le président
sortant. En conséquence, l'organe, lors de sa 6e session
ordinaire à Addis-Abeba, a recommandé que "le
siège de la République de Madagascar devrait rester
vacant jusqu'à la formation d'un gouvernement de transition".
Faisant part de sa "grave préoccupation", l'organe
central exhorte les deux protagonistes ainsi que leurs partisans
"à faire preuve d'une retenue maximale et à tout
faire pour restaurer la paix, l'unité et la cohésion
nationales et l'intégrité territoriale de Madagascar,
ainsi qu'à promouvoir un esprit de dialogue et de tolérance
dans le pays. A mettre un terme immédiat et inconditionnel
aux barrages, à démanteler les milices, arrêter
toutes les formes de violence et d'hostilités et libérer
toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la présente
crise politique"
Laccord de Dakar fait des émules dans le pays.
De son côté, un Comité pour la réconciliation
nationale s'est constitué sous le nom de "Panorama"
(voir notre article par ailleurs). Les membres de ce comité
voudraient mettre en place un régime de transition, en faisant
notamment croire quil y a un risque de guerre civile ou de
guérilla à Madagascar et en profitant de la situation
non encore éclaircie des mercenaires à la solde de
Ratsiraka dans notre pays. Or, tout le monde sait que la pacification
du pays faite par l'armée régulière acquiert
ladhésion de la grande partie de la population malgache
et que cette armée a été reçue en sauveur
par la population des Faritany, lasse des vexations et des exactions
de la part des gouverneurs sortants.
Atteinte à la souveraineté de Madagascar: la France
derrière?
Quelque part, il y a des actions parallèles de confisquer
le choix du peuple et de toucher à la souveraineté
de notre pays. A Addis-Abeba, les mesures proposées par lOUA
ne sont plus adaptées à la conjoncture actuelle. L'
organe central de lOUA veut sériger en une Haute
juridiction pour décider du sort de la Grande Ile en faisant
fi, volontairement ou non, des réalités malgaches.
Faut-il rappeler que, conformément à l'Accord de Dakar
I, un nouveau décompte de la Haute Cour Constitutionnelle
a proclamé Marc Ravalomanana, président de la République
de Madagasikara. Un peu plus de deux mois après la signature
de Dakar I, la situation sur le terrain a nettement évolué.
Le pouvoir central est en train d'exercer l'effectivité de
son pouvoir sur lensemble du pays. En effet, 4 provinces sur
6 sont sous son contrôle avec une adhésion populaire
sans précédent et ce, sans que le sang ait pratiquement
coulé. Et sur les deux provinces restantes, seuls les chefs-lieux,
à savoir les villes de Diégo et de Tamatave, résistent
tant bien que mal face à l'avancée de l'armée
régulière.
De son côté, pour se maintenir au pouvoir, lAmiral
rouge nhésite pas à recourir aux mercenaires.
Pourtant avant son départ pour Addis-Abeba, via Paris, il
a déclaré quil se déplaçait dans
«lintérêt du peuple malgache». De
quel intérêt le président sortant veut-il parler,
si ce nest sa soif de pouvoir ? De toute manière, le
gouvernement a déjà émis sa position en déclarant
qu' il poursuivra l'Amiral devant les institutions compétentes
face à ses agissements. De sources concordantes, l'Amiral
aurait reçu l'appui d'un conseiller très proche de
Jacques Chirac pour essayer de mener à bien ses actions subversives
dans le pays. Ce qui explique sans doute les réponses à
chaque fois évasives du porte-parole du Quai d'Orsay concernant
la situation à Madagascar et le fait que la France, tout
à fait en connaissance de cause sur cette situation, se réfugie
derrière la position de l'OUA alors que personne n'ignore
qu'elle manipule l'OUA à sa guise, pour le moins les dirigeants
africains qui se maintiennent par la force des armes, des réseaux
d'influence ou des fraudes électorales. Il faut dire que
Madagascar ne possède pas les intérêts pétroliers
dont ces pays disposent !
L'OUA POUR DIDIER RATSIRAKA AU POUVOIR !
La session de l'organe central, vendredi à Addis-Abeba (Ethiopie),
aurait pu aboutir à la reconnaissance officiel du régime
de Marc Ravalomanana qui dispose d'un bon dossier. Il n'en fut rien.
Au bout de sept heures de débat, l'instance s'est gardée
de prendre partie. En gros, la décision suggère la
tenue d'une nouvelle élection présidentielle ainsi
que la mise sur pied d'un gouvernement de transition. La mesure
à caractère pratique qui résoud un problème
qui se pose à court terme à l'OUA : le siège
de la République de Madagascar restera vacant au sein de
l'OUA, notamment lors du sommet annuel qui s'ouvrira le 5 juillet
à Durban (Afrique du Sud).
À Addis-Abeba, la délégation de Marc Ravalomanana
a fait valoir des arguments qui auraient pu lui valoir la reconnaissance
officielle : triomphe électoral validé par la HCC,
avancée inexorable des troupes sur le terrain, contrôle
de tout l'appareil administratif, etc. Mais s'étant présenté
sur les lieux, l'amiral Didier Ratsiraka manuvra de manière
à priver le pouvoir Ravalomanana de la reconnaissance internationale.
La thèse qu'il développa à la tribune : si
le régime Ravalomanana, issu de manifestations de rue, était
approuvé par l'OUA, aucun chef d'Etat africain ne pourra
plus dormir sur ses deux oreilles car tous pourraient être
renversés "à la régulière"
suite à de semblables menées.
Le président sortant Ratsiraka rentre à Madagascar
Le président sortant de Madagascar, Didier Ratsiraka, a
estimé dimanche que le conflit qui l'oppose au président
élu Marc Ravalomanana "finira par une négociation",
peu après son atterrissage dans l'est du pays et alors que
son rival veut le faire arrêter et juger.
"Je crois que la sagesse malgache finit toujours par l'emporter
et que tout cela finira par une négociation", a déclaré
l'amiral Ratsiraka à la presse. Il s'adressait à la
presse dans la nuit, quelques instants après son atterrissage
dans son fief de Toamasina, sur la côte est de Madagascar,
en provenance d'Addis Abeba.
Le chef de l'Etat sortant, qui a précisé qu'il se
considérait toujours comme l'unique président, avait
quitté précipitamment Madagascar le 14 juin pour Paris.
Puis il avait assisté, dans la nuit de vendredi à
samedi, à un sommet sur la crise malgache de l'organe central
de l'OUA chargé des conflits, lequel a renvoyé les
deux rivaux dos à dos en refusant de reconnaître la
légalité de l'un ou l'autre comme président.
"Nous nous réunissons en ce moment pour en élaborer
les modalités, mais M. Ratsiraka est un criminel et nous
allons essayer de l'arrêter. Il y aura un procès",
a pour sa part déclaré dimanche matin le porte-parole
de M. Ravalomanana, Raymond Ramandimbilahatra. "On verra bien.
Je me demande comment et dans quelle mesure ils peuvent m'arrêter",
a déclaré M. Ratsiraka, toujours cité par sa
conseillère.
Mahajanga: Razafindehibe Hilaire et Ndrianasolo appréhendés
L'ancien gouverneur de la province de Mahajanga, Razafindehibe
Etienne Hilaire et l'ancien ministre des Sports, Ndriananasolo ont
été arrêtés par des éléments
du «Andrimasom-pokonolona » de la capitale du Boina,
le week-end dernier. Repérés dans un bâtiment
près du magasin Paraky Tsarasaotra sur la route d'Amborovy
dans la nuit du vendredi dernier, ces deux personnalités
ont été appréhendées le lendemain au
petit matin. Ils étaient encore en train de dormir...
Lors de leur arrestation, ils n'ont pas fait de résistance.
Ils ont été transférés dès hier,
à Antananarivo. De fortes rumeurs accusent MM. Razafindehibe
Hilaire et Ndrianasolo d'être à l'origine des dynamitages
des ponts dans la province de Mahajanga et d'avoir amassé
de grosses sommes d'argent par le biais des barrages érigés
sur la RN4.
Des mercenaires pour madagascar ?
Johan van Vollenhoven, directeur exécutif d'Air Traffic
and Navigation Services, qui contrôle le trafic aérien
du pays, a indiqué "qu'aucun mouvement inhabituel n'a
été rapporté à ATNS, et cela couvre
East London". Le ministère sud-africain des affaires
étrangères a indiqué n'avoir aucune connaissance
du départ d'Afrique du Sud d'une telle expédition
ni d'informations concernant un tel projet. Un porte-parole de l'Autorité
de l'Aviation Civile sud-africaine (CAA) a également assuré
"qu'il n'y avait pas eu d'opération de ce type dans
la zone d'East London". A l'aéroport d'East London,
Brian Katz, le responsable de la compagnie d'hélicoptères-charters
locale AV8, a indiqué "qu'il n'y a pas eu d'hélicoptères
en ville aujourd'hui (vendredi) ou hier (jeudi) à ma connaissance".
Il a ajouté qu'il avait passé l'essentiel de la journée
de vendredi à l'aéroport. Un seul vol d'hélicoptère
le long du littoral était prévu vendredi, et c'était
un petit tour panoramique de la côte, a ajouté Katz.
Ampahibe - Interpellation de deux français
Deux individus, de nationalité française, ont été
interpellés, samedi dernier, par les membres du comité
de vigilance d'Antanimena, puis escortés jusqu'à la
caserne d'Ampahibe où ils ont subi les premières enquêtes
avant d'être remis ensuite à la brigade de la Gendarmerie.
Leurs identités : Max Serge Noël, né à
Paris le 1/3/43, et Joël Claude Onteniente, né le 27/1/53
à Casablanca (Maroc).
Ces deux personnes, embarquées à bord d'un camion
de l'Armée qui a été repeint en blanc, sont
apparemment, partis d'Ivato avec un chargement de 137 cartons d'ufs,
69 sacs de carottes, 39 sacs d'oignons, 47 sacs de pommes de terre,
4 batteries neuves d'origine algérienne, et 4 moteurs "hors-bord"
pour vedettes rapides. Par ailleurs, on a découvert dans
leurs bagages, 3 téléphones portables neufs, 6 puces
et des cartes "illico" (recharges) d'un valeur de près
de 10 millions Fmg, 2 tenues de combat, 1 sac de couchage et 1 taie
mobile de matelas.
D'après les explications du Capitaine Jean Ramisavelo, les
intéressés ont avoué que tous ces marchandises
et matériels allaient être destinés pour Toamasina.
Très vite, les "déductions" ont couru au
sujet d'un probable ravitaillement des mercenaires qui seraient
attendus à Sainte-Marie, comme l'a dénoncé,
récemment, le porte-parole de la présidence de la
République. On indique également que ces deux individus
sont des ex-militaires de l'Armée française, et ont
séjourné depuis plusieurs jours à l'Hôtel
Colbert d'Antananarivo.
Rien à perdre, tout à gagner !
A ce stade qu'est ce que Madagascar peut perdre par cette sanction
? Et même qu'adviendrait-il si Madagascar était exclue
de l'OUA ? Cette dernière vit ses derniers jours et doit
être remplacée par l'Union Africaine aux contours mal
définis, plutôt le fruit d'une douce rêverie
que d'une analyse sérieuse de la situation. Les Etats africains
ne sont pas mûrs pour perdre des pans entiers de leur souveraineté.
Madagascar était donc sur la voie de se séparer de
ses compagnons de l'OUA, une île qui n'était déjà
pas africaniste convaincue. Ce qui est plus vital pour nous, c'est
des ensembles à vocation économique de type SAADC,
COMESA et COI et autres. Nous y avons plus à gagner par rapport
à des assises politiques ou des clubs de chefs d'Etat dictateurs.
Le gros hic est évidement le fait que la communauté
internationale qui se détermine par rapport à la position
de l'OUA et que beaucoup de problèmes malgaches tiennent
à cette position de la communauté internationale.
Mais ce qu'on peut affirmer, c'est qu'une telle position n'est pas
intangible et il convient de travailler avec cette évolution.
Des signes encourageants existent comme le début du dégel
des avoirs extérieurs malgaches. Affirmer haut et fort le
désaccord de Madagascar avec l'OUA peut être une porte
de sortie à saisir.
Organe central de lOUA - Le Général Ranjeva
émet des reserves
Le
chef de la diplomatie malgache a en effet, émis de fortes
réserves sur les compétences de lOrgane central
de lOua qui sest réuni à Addis-Abeba les
21 et 22 juin derniers, sur la question malgache. Lors dun
bref entretien, il se demande si lOrgane central de
lOua pour la prévention, la gestion et le règlement
des conflits est habilité à traiter de la crise malgache.
Pour le ministre des affaires etrangères, la crise malgache
ne dépassent pas ses frontières et ne peut recevoir
la qualification de conflit au sens international du terme.
Selon le général Marcel Ranjeva, les situations
de tension internes que connait Madagascar résultent
de blocages perpétrés contre un processus dalternance
démocratique et que la démarche de lorgane
central de lOua sapparente à une volonté
de se substituer à des autorités légales
pour leur imposer la décision de son choix. Le ministre
des affaires etrangères avertit que la recevabilité
dune plainte dune personne privée ou particulière
(soit le président sortant) est un précédent
dangereux qui risque de destabiliser tous les présidents
élus. Il sétonne par ailleurs que les
membres de lorgane central de lOua persistent
à exiger de nouvelles élections et dattendre
un gouvernement de type transitoire alors que leffectivité
du pouvoir central...couvrira bientôt le territoire national.
Communiqué de démenti
Je m'estime sali dans mes principes et dans mon statut d'officier
général par de telles affirmations. Je me sens légitimement
en droit de l'affirmer. Les convictions personnelles doivent être
laissées à la porte de l'institution militaire. C'est
l'essence même de la formation d'officier et de la vocation
de servir dans l'Armée.
La légalité constitutionnelle est le pilier de l'Armée,
je me dois de l'appliquer de la même manière avec laquelle
j'ai assumé ma mission de conseiller de Président
de la République, dans sa fonction de Président, gardien
de la Constitution. Je me remets actuellement à la disposition
de l'Armée.
Aussi, je m'inscris en faux contre toute allégation de participation
contre le pouvoir constitutionnel actuel, mis en place par la Hcc.
Ceci constitue un démenti formel.
Je souhaiterais que les rumeurs à mon endroit, concernant
tout acte politique cessent, car un officier dans l'Armée
doit laisser aux politiciens les problèmes de conquête
de pouvoir politique. Il n'a pas reçu la formation pour cela.
Général de Division Victor RAMAHATRA
Commandeur de l'Ordre National
Officier de la Légion d'Honneur de la République Française
Vendredi 21 juin 2002
Dernière heure
ADDIS ABEBA : Sommet de l'OUA sans Ravalomanana.
L'ancien
président malgache Didier Ratsiraka est arrivé ce
vendredi en Ethiopie pour des discussions avec plusieurs dirigeants
africains sur la crise qui secoue actuellement la Grande Ile. "Nous
cherchons à apporter une solution durable à cette
crise", a déclaré un conseiller de Ratsiraka
à Addis Abeba, à l'approche de ces pourparlers qui
devaient être présidés dans l'après-midi
par le président zambien Levy Mwanawasa.
Le président élu Marc Ravalomanana, quant à
lui, ne se rendra pas à ce sommet, ayant dépêché
une simple délégation, arrivé vendredi à
la mi-journée dans la capitale éthiopienne. Le sommet
doit s'ouvrir vers 14h00 heure française.
Après les ponts les pylones d'électricité
La moitié de la capitale de Madagascar, Antananarivo, était
privée d'électricité vendredi après
le dynamitage de trois pylones électriques, dans la nuit
de jeudi à vendredi, selon des sources concordantes. Ces
sabotages ont immédiatement été attribués
par le camp du président Ravalomanana aux partisans de M.
Ratsiraka. "C'est bien entendu le camp Ratsiraka qui fait maintenant
sauter des pylones comme il faisait auparavant sauter des ponts
pour isoler la capitale", a assuré à l'AFP un
haut responsable du gouvernement de M. Ravalomanana.
Procès
"Le
peuple malgache lance un appel solennel à la communauté
internationale pour qu'elle reconnaisse la légitimité
et la légalité du président Marc Ravalomanana,
et pour qu'elle condamne l'auteur des actes de destruction volontaire
et systématique des infrastructures du pays, l'auteur d'un
désastre humanitaire sans précédent appuyé
par une politique de terreur et de violence, infractions
criminelles contre le peuple malgache, qui mérite un
procès devant le Tribunal Pénal International en attendant
le fonctionnement à partir du 1er juillet 2002 de la Cour
Pénale Internationale. Il n'y a plus lieu de négocier
avec Ratsiraka". Marc Ravalomanana, par le biais de son porte-parole,
a également lancé un appel aux Etats-Unis pour qu'ils
débloquent les avoirs de Madagascar afin que le peuple malgache
puisse acquérir des médicaments, du carburant et honorer
ses dettes".
Mauvais exemple
L'ancien président de Madagascar, dont beaucoup de Malgaches
ont honte, perd de jour en jour son crédit diplomatique.
Si la communauté internationale et les bailleurs de fonds
ne réagissent pas face à l'appel de Ravalomanana,
ils deviendront complices d'un seul homme qui, à plusieurs
reprises, n'a cessé de les infantiliser. L'OUA, en insistant
sur la tenue d'une réunion pour impliquer Ratsiraka dans
d'éventuelles négociations, commet une grave erreur
car elle donne un mauvais exemple à tout chef d'Etat africain,
rejeté par son peuple, qui risque de financer des barbouzes
sans craindre d'être inquiété par l'Organisation.
Attentat terroriste à Ivato contre le hangar et les avions
de Tiko
Vers 2 heures du matin hier, de sourdes déflagrations ont
réveillé la population aux environs du hangar Tiko,
situé au sud de la piste datterrissage de laéroport
dIvato. Après enquête par la gendarmerie, il
sest avéré que ces déflagrations étaient
provoquées par des tirs aux lance-roquettes, prouvés
par les trois obus découverts près de limpact.
Mais dans cette attaque, il y a eu plus de peur que de mal, puisque
seul lun des piliers du hangar de Tiko a été
touché. Cet hangar abrite deux hélicoptères
et du carburant. Quant à laéronef utilisé
aussi bien pour le fret que le transport de passagers, il se trouvait
à lextérieur du hangar ce soir-là. Ces
tirs ont brisé des vitres, pulvérisé des structures
en béton et ont arraché des grillages, sans provoquer
dautres dégâts plus graves.
Tsaranazy et Horace Constant en fuite à La Réunion
!
La panique commence à semparer des partisans de lamiral,
dans le grand port de lEst. En effet, des rumeurs persistantes
font état du départ de Horace Constant et de Jean
Emile Tsaranazy à destination de lîle de la Réunion.
Selon des témoignages sur place, leurs noms étaient
inscrits sur la liste des passagers dun bateau mauricien,
le « Trochetia Mauritius ». Ce dernier a levé
lancre, avant-hier vers 19h30. Il relie la Grande Ile aux
îles voisines (La Réunion et Maurice), tous les 15
jours. Rappelons que lancien ministre des Travaux Publics
est fortement soupçonné dêtre impliqué
dans les dynamitages de ponts. A linstar du sénateur
Ampy Portos, qui a pris le large à destination de Mayotte
dune façon rocambolesque, voilà deux autres
inconditionnels du président sortant qui ont pris la fuite,
en cachette. Concernant les membres de lassociation «
Zatovo », ils continuent toujours leurs rackets auprès
des sociétés et de certains commerçants de
la ville de Toamasina. Par ailleurs, nous avons appris que le gouverneur
sortant, Lahady Samuel, ne voudrait plus continuer à financer
les mauvais coups perpétrés par ces miliciens. Des
bruits circulent aussi que ce dernier, serait en train de préparer
son départ pour la Réunion, où sa fille réside.
Carburants : 15 millions de litres en cours dimportation
Des opérations dimportation de carburants sont actuellement
en cours. Au total 15 millions de litres de carburants tous produits
confondus, sont attendus probablement avant la fin de ce mois. En
attendant que les pays partenaires prennent vraiment conscience
des conséquences humanitaires de leur attitude et décident
de débloquer les avoirs extérieurs de Madagascar,
le gouvernement Sylla, en collaboration avec les opérateurs
économiques, prennent des mesures pour alléger la
souffrance du peuple malgache. Les ministres Razaka Elysé
(Energie et Mines) et Davida Rajaon (Industrialisation, développement
du Secteur Privé et Privatisation) sont descendus, hier,
à Mahajanga avec ladministrateur délégué
de la Solima, Raharinirina Jacques Aimé, pour des séances
de travail en vue de cette opération dimportation de
carburants.
La première cargaison de 7 millions de litres de gas-oil
est partie, depuis hier, à partir des Seychelles à
bord du pétrolier « Spirit of Praline ». Elle
est attendue au port pétrolier de Mahajanga, probablement,
le 24 juin prochain. Lautre cargaison sera à bord de
lAn Avel en route actuellement pour Mombassa où elle
est attendue le 24 ou 25 juin, pour être chargée avant
de revenir à Mahajanga vers la fin du mois. Ce deuxième
pétrolier transportera environ 5 millions de litres de gas-oil
et 1.500.000 litres dessence tourisme. Enfin, une autre cargaison
denviron 1.500.000 litres dessence tourisme est également
attendue à Toliary.
Fête de lIndépendance
Placé sous le thème « Malagasy vanona, miray
hina, miara-mandroso tokinny ampitso», le grand défilé
militaire de Mahamasina sera au rendez-vous cette année,
dans la matinée du 26 juin 2002, pour marquer les 42 ans
de lindépendance de Madagascar. Des chorales de la
capitale assureront lanimation avant le début du défilé.
Les festivités de la fête de lindépendance
débuteront, ce matin, par un culte au mosquée dAnkorondrano.
On retiendra parmi ces festivités, qui sétaleront
du 21 au 26 juin 2002, le traditionnel « harendrina »
dans la soirée du 25 juin, à partir de 17 heures 30,
à Mahamasina, Antaninarenina et Ambatonakanga. Il sera immédiatement
suivi par un feu dartifice à Anosy, vers 19 heures.
Il y aura un podium sur la place du 13 mai et des animations diverses
à lEsplanade Analakely, devant la Gare Soarano. Les
enfants seront choyés par une promenade qui les emmènera
sur la Haute-Ville dans la matinée du 24 juin 2002, et par
un carnaval à Ambohijatovo dans laprès-midi
de ce même jour. Ceux qui ne pourront pas assister à
ces manifestations peuvent admirer la prestation de la fanfare gouvernementale
à Antaninarenina. Des projections de films figurent dans
le calendrier des festivités. Pour donner une note particulière
à cette célébration, un bal populaire se tiendra
sur la Place du 13 mai dans la nuit du 25 juin 2002. Les festivités
se termineront par une exposition sur lindépendance
à lEspace Rarihasina Analakely, du 29 juin au 03 juillet
2002. Même les démunis nont pas été
oubliés : une distribution de vivres est prévue pour
les enfants et les femmes vivant dans les rues.
Mondial
ANGLETERRE 1- BRÉSIL 2
Sans conteste la plus belle affiche de ces quarts de finale, la
rencontre entre les inventeurs du football et les plus grands artistes
du ballon rond été vraiment explosive. Des trois précédents
en Coupe du monde, ne reste dans les mémoires que l'incroyable
arrêt de Gordon Banks sur une tête du roi Pelé,
lors d'un match de groupe en 1970. Statistique plus intéressante
pour les Brésiliens, à chaque fois que la Seleçao
a rencontré l'Angleterre, les Brésiliens ont remporté
la compétition (en 1958, 1962 et 1970). Cette fois encore
l'Angleterre est battu par les rois du ballon rond. Est-un présage
? Mais rappelons que la demi final opposera le Brésil au
vainqueur de la rencontre Sénégal
-Turquie. Alors faites vos jeux !
Mardi 18 juin 2002
Madagascar
Du Sambirano à Nosy-Be - La "bataille du nord"
s'annonce difficile
Du côté d'Ambanja, on se bat pour le pont du Sambirano,
à l'entrée sud de la ville. Les habitants ont peur,
ne veulent pas parler, même au téléphone, et
ferment la porte de leur bureau pour oser : "Il y a un mort,
vraisemblablement un militaire de l'Arema (car c'est ainsi que l'on
désigne les mercenaires du lieutenant-colonel Coutiti) et
deux blessés. On entend des explositions et des tirs d'armes
automatiques".
On n'en saura pas plus car les habitants eux-mêmes n'en savent
guère plus. Dans cette dernière zone de résistance
contre la réconciliation qui s'étend chaque jour un
peu à l'ensemble du pays, comme à Toliara, où
le président Marc Ravalomanana a installé officiellement
le Pds Thierry Raveloson dans l'euphorie populaire, où Mahajanga,
où il fera de même pour le Pds Pierre Tsiranana, il
faut s'attendre aux combats les plus durs et, surtout, aux exactions
des commandos Coutiti contre des civils innocents.
Un peu plus vers le nord, à Antsiranana, le gouverneur Jean
Robert semble d'ailleurs réaliser que le vent à cette
fois définitivement tourné, mais sa marge de manoeuvre
politique reste limitée par les extrêmistes qui l'entourent.
Là aussi, les populations aspirent à vivre en paix
dans la concorde nationale retrouvée. Plus que quelques semaines,
pour que leurs aspirations se réalisent.
Ambanja - Le pont Sambirano, enjeu des combats
L'information, cependant, se fait plus discrète sur les
pertes, les succès ou les revers enregistrés dans
cette zone de combats. Selon les rares informations recueillies
auprès des habitants, les combats y sont sporadiques de part
et d'autre du pont du Sambirano, situé à 2 km au sud
de la ville, entre les troupes régulières venues d'Antananarivo,
ou renforcées par celles stationnées à Mahajanga,
et les mutins, les déserteurs, les insoumis des forces armées
légalistes du nord.
Une fois Ambanja conquise par les forces armées régulières,
son port d'Ankify pour Hell-Ville et son aéroport contrôlés
et sécurisés, il deviendra plus facile d'acheminer
des troupes sur Nosy Be et Antsiranana, sur le point d'être
prise en tenaille par l'est et l'ouest.
Toliara : installation du PDS sur fond de réconciliation
et de tolérance
Une cérémonie présidée par le chef
de l'Etat Marc Ravalomanana dont l'accueil par la population locale
fut aussi triomphal que celui de la veille, lors de l'arrivée
du Pds dans la ville. On note d'abord que, parallèlement
à cette installation officielle de Thierry Raveloson dans
ses nouvelles responsabilités, on procéda à
la présentation des nouveaux chefs de la Région militaire
n°5 et de la circonscription régionale de la Gendarmerie.
Il s'agit respectivement du Lieutenant-colonel Rakotonandrasana
et du Colonel Tolimasy.
Le ton fut donné par le maire Biahary Redogona Tsibiby, un
élu Arema qui, d'emblée, souligne que la population
de Toliara a toujours fait montre d'un profond respect de l'unité
nationale et du "Fihavanana". Deux notions qui lui sont
chères et qui ont toujours prévalu dans sa gestion
des affaires de la commune
Propos relayés aussitôt
par le Pds Thierry Raveloson qui, avant de conclure son intervention
par un rappel à l'ordre des "brebis égarées"
des forces armées, et surtout des milices qui sont encore
en possession d'armes en tous genres, à rendre celles-ci
dans les prochaines 24 heures, a expliqué que cette démarche
devrait permettre à tous les intéressés de
privilégier le dialogue
"avant que l'on en vienne
aux sanctions
Je demande à toute la population de Toliara,
en cette journée mémorable, que ce jour soit consacré
jour de pardon pour tous ceux qui ont pu commettre quelque péché,
et que dorénavant, nous uvrons ensemble pour le développement
de notre province dans le respect mutuel et en toute fraternité
"
La sortie du tunnel !
Marc Ravalomanana a précisé, lors de son discour
à Toliara, qu'il n'a pas l'intention de changer les provinces
autonomes, mais plutôt de les améliorer. Il n'a pas
manqué de rappeler à la communauté des bailleurs
de fonds, le déblocage des avoirs extérieurs du pays
: "
car le moment est venu pour nous, de nous atteler
réellement à notre développement, le déblocage
de ces financements constitue la phase finale de notre sortie de
crise
". Tout en mettant l'accent, tout au long de son
discours, sur la nécessité de rétablir la paix
sociale sur tout le territoire.
Diégo-ville - La peur s'installe
L'avancée des troupes légalistes pro-Ravalomanana
sur Vohémar (plus de 250 km à l'est de Diégo)
et la prise récente de la ville de Majunga et de la ville
de Tuléar justifient la panique générale de
plus en plus palpable et tangible, au cur de la capitale septentrionale.
Les rumeurs les plus folles sur l'imminence d'une attaque du camp
adverse gagnent les quatre coins de la ville et contribuent à
faire monter d'un cran la vive angoisse dans laquelle se trouvent
plongés ses habitants. Les chefs militaires pro-Ratsiraka
antsiranais semblent se cantonner dans une logique de guerre et
n'entendent pas laisser le champ libre à leurs "frères
ennemis". Dimanche dernier, le tristement célèbre
Colonel Coutiti aurait été vu à la tête
d'une expédition militaire lourdement armée et équipée,
qui se serait dirigée vers Ambilobe (137 km à l'ouest
de Diégo) et Ambanja (100 km d'Ambilobe) pour repousser les
colonnes gouvernementales en partance de Vohémar, d'une part
et d'Antsohihy, d'autre part.
Les rumeurs enflent sur le gouverneur de la Province autonome d'Antsiranana,
Gara Laurence Jean Robert menacé de mort par le Colonel Coutiti,
pour s'être avisé à quitter son poste et abandonner
la "cause". Mais le gouverneur est jusqu'ici libre de
ses mouvements, a-t-on indiqué. Vendredi dernier, on l'a
encore vu s'adonner à sa grande passion : le foot à
6 au gymnase couvert de Diégo, et conduire seul, sans garde-du-corps,
sa Peugeot 406.
La JiRaMa fait payer
Les usagers assiègent par vagues les bureaux de la Jirama.
Les factures de février-mars ont été une alerte,
celles d'avril-mai ont provoqué une lame de fond dans les
ménages. Les bonnes intentions ont été mal
comprises. Les agents des bureaux d'accueil de la société
nationale de l'eau et de l'électricité déploient
des prodiges pour convaincre. "C'est pour vous aider. Aucun
budget familial ne peut résister au choc d'une facture représentant
4, 5 ou 6 mois voire plus, de consommation réelle quand la
Jirama aura procédé au relevé des compteurs".
Pendant la grève générale, la Jirama a assuré
la bonne marche du service public, l'approvisionnement en eau et
en électricité, mais non le service clientèle
de proximité tel que le relevé des compteurs et la
facturation. Quand la reprise est venue, elle a usé, pour
atténuer le choc des factures, du palliatif des index théoriques
calculés sur la moyenne de la consommation mensuelle sur
les 3 derniers mois. Depuis avril dernier, les releveurs ont commencé
de sillonner les artères de la capitale, tout sera normalisé
en juin. "L'on procèdera alors à une simple soustraction
entre les index réels et les anciens index, théoriques,
qui ont été utilisés pour les factures de février-mars
et d'avril-mai. La pillule de consommation réelle sera plus
facile à avaler, l'usager ayant déjà procédé
à des paiements. S'il y a dépassement, il ne paiera
alors pour juin que les redevances fixes, genre location ou autres
petites taxes".
France
Le nouveau gouvernement Rafarin s'enrichit de douze membres
Jean-Pierre Raffarin a renforcé lundi son gouvernement en
faisant entrer douze nouveaux membres, tous des novices, dont beaucoup
de chiraquiens, et deux nouvelles surprises de la société
civile, la spationaute Claudie Haigneré et la juriste Noëlle
Lenoir. Au lendemain de la large victoire de la droite et de l'Union
pour la majorité présidentielle (UMP) aux législatives,
le premier ministre n'a pas attendu pour compléter son équipe,
comme il l'avait évoqué dès le 8 mai. Une équipe
finalement moins resserrée qu'on avait pu l'imaginer quand
le président Jacques Chirac avait promis le 5 mai un "gouvernement
de mission". C'est un gouvernement "de compétences
et d'esprit d'ouverture", a affirmé M. Raffarin. La
représentation des UDF restés fidèles à
François Bayrou est réduite à la portion congrue
avec le seul Gilles de Robien. Avec son chef, le gouvernement compte
désormais 39 membres, dont 32 n'avaient jamais auparavant
exercé de fonctions ministérielles. Le nombre de femmes
passe de six à dix, soit un quart de l'équipe gouvernementale.
Les ministres de plein exercice, au nombre de 15, sont inchangés,
et les poids lourds du gouvernement restent tous à leur poste.
En revanche, le gouvernement compte 11 ministres délégués,
soit cinq de plus, et 12 secrétaires d'Etat, soit six supplémentaires.
Et si Jean-Marie Le Pen avait été élu président
?
C'était l'un des scénarios catastrophes imaginés
après le 21 avril : si Jean-Marie Le Pen avait été
élu président le 5 mai, il aurait pu, grâce
à l'article 16 de la Constitution, "faire un putsch
en toute légalité", en s'arrogeant "les
pleins pouvoirs". Cela a été envisagé,
et dénoncé, sur des sites Internet, des forums de
discussion en ligne, mais aussi par des hommes politiques
Arnaud Montebourg en tête et des artistes ou intellectuels
dont Anne Roumanoff. Quelques autres, notamment un journaliste
canadien, se sont au contraire demandé si Jacques Chirac,
battu le 5 mai, aurait pu utiliser ce même article avant la
fin de son mandat, quelques jours plus tard.
La politique-fiction exhume un article tombé en désuétude
depuis sa seule et unique application, par le président de
Gaulle, d'avril à septembre 1961, après le putsch
d'Alger. C'est d'ailleurs le Général qui avait insisté
pour que la Constitution prévoie et encadre une extension
considérable des pouvoirs du chef de l'Etat en cas de crise
grave, dans le droit fil d'une "dictature à la romaine".
Jean-Marie Le Pen : "L'Assemblée représente
moins d'un Français sur deux"
Voici des extraits de l'intervention de Jean-Marie Le Pen, dimanche
soir 16 juin. Il n'y aura pas de député Front national
à l'Assemblée. (...) Ceci découle, malgré
les millions d'électeurs de notre formation politique, d'un
système électoral archaïque et antidémocratique
(...). Mais surtout, de la consigne donnée par Chirac et
l'UMP, un peu dans la tradition gaullo-communiste, de faire élire
un député socialiste et même communiste plutôt
qu'un Front national. Notez que Chirac vole déjà de
records en records... d'abstention. Les Français se désintéressent
de plus en plus d'institutions politiques dans lesquelles ils savent
bien qu'ils n'ont pas leur place. Car la grande majorité
de la France, c'est la France du bas, dont nous faisons partie et
dont nous serons demain (...) avec fidélité les interprètes.
L'Assemblée nationale élue (...) représente
moins d'un Français sur deux. Nous n'en attendons rien de
bon. (...)
Lundi 17 juin 2002
DISSOLUTION DU GOUVERNEMENT
Dissolution inopinée du gouvernement Sylla par le président
Marc Ravalomanana, hier. Le curieux décret, pour les profanes,
destitue le Premier ministre Jacques Sylla, puis le réinstalle
à son poste avec mission de former un nouveau gouvernement.
Pour les avertis, le message est simple : Jacques Sylla est chargé
de réformer de fond en comble le gouvernement. Il ne s'agit
pas de retouche ou de remaniement localisé, mais d'un bouleversement
général. La mesure a surpris car l'actuel gouvernement
Sylla date d'à peine un mois...
En fait, le motif de l'opération est porté en préambule
du décret d'hier : "En raison des impératifs
dictés par la reconciliation nationale". Il se trouve,
apprenons-nous, que Marc Ravalomanana a approuvé le plan
de règlement de la crise malgache conçu par l'OUA,
et remis aux deux protagonistes avant leur départ de Dakar,
lundi dernier. Cette proposition africaine suggère notamment
la mise sur pied d'un gouvernement de réconciliation nationale.
Marc Ravalomanana s'engage donc dans la concrétisation de
cette clause capitale, et avait d'ailleurs préparé
les esprits à ce virage en lançant vendredi un appel
solennel à la nation.
Dans cette missive, il avait invité le peuple malgache au
calme, et surtout à se montrer favorable à la réconciliation
nationale et à la solidarité de tous. Dans cette foulée,
il ouvre maintenant la voie à la formation d'un gouvernement
de reconciliation. Si l'on s'en tient à la proposition africaine,
la troisième étape consisterait à tenir des
élections législatives anticipées placées
sous surveillance internationale.
Attentats à la grenade: Des actes d'intimidation
Dans la nuit de vendredi à samedi, des grenades de forte
puissance ont été jetées et ont fait explosion
dans la cour des domiciles de deux personnalités pro-Ravalomanana
: une chez Moxe Ramandimbilahatra, porte-parole de la Présidence
de la République et directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur
dont la résidence se trouve à Ambohipo-Sud. Une autre
chez Rabary Mathilde, député Avi qui habite à
Nanisana. Les explosions n'ont provoqué que de menus dégâts
matériels. Il s'agit certainement d'actes d'intimidation
perpétrés par des éléments ratsirakistes
qui résident dans la capitale. L'enquête est certainement
orientée vers les milieux para-militaires qui disposent de
grenades défensives.
Après le départ de l'amiral: Riposte des ratsirakistes
?
D'importantes réunions se seraient tenues, durant le week-end,
au palais d'Etat d'Iavoloha. Des riverains y ont noté d'incessants
va-et-vient de hautes personnalités militaires. Les bruits
courent selon lesquelles les ratsirakistes auraient bouclé
une stratégie de riposte aux opérations de sécurisation
menées dans les provinces par les forces légalistes.
De même, des rumeurs persistantes ont circulé, durant
le même week-end, que des militaires iraient attaquer la villa
où Tantely Andrianarivo est en résidence fixe, non
point dans le but de faire libérer ce celui-ci mais bel et
bien pour l'assassiner
Et ce, pour faire porter le chapeau
aux pro-Ravalomanana. Par ailleurs, beaucoup ont relevé,
vendredi dernier, un certain mouvement dans l'enceinte du palais
du Sénat, sis à Anosikely. Des hommes politiques et
des sénateurs pro-Ratsiraka y ont, en tout cas, tenu une
réunion. L'on apprend que des ordinateurs ont été
sortis de ce palais pour une destination inconnue.
Mahajanga : Les « bailleurs » poursuivis par la vindicte
populaire
Une vingtaine de magasins pillés dont deux incendiés,
autant de personnes arrêtées, deux morts et vingt blessées,
cest le bilan dun chaud week-end à Mahajanga.
Subissant trop longtemps les agissements du gouverneur Razafindehibe
et de ses milices, la population de Mahajanga a réagi samedi
et dimanche en jetant leur colère sur ceux quelle soupçonne
fort davoir été « les bailleurs »
des milices. Ceux qui finançaient linstallation des
barrages et autres actes antiéconomiques. Le bilan est très
lourd. Plusieurs magasins appartenant à des karana ont été
saccagés puis incendiés.
Pierre Tsiranana installé
Interminable bain de foule pour Pierre Tsiranana à son
arrivée hier à Mahajanga. Arrivé par l'avion,
le nouveau PDS (chef de la province) nommé par le pouvoir
Ravalomanana a reçu à l'aéroport un accueil
triomphal, tandis qu'une procession monstre l'a accompagné
jusqu'au centre de la ville. La clé de la résidence
du gouverneur lui fut remise, et l'homme prendra incessamment ses
fonctions. L'installation de Pierre Tsiranana ne fut possible qu'après
le nettoyage de la ville par l'Armée légaliste. Auparavant,
le nouveau PDS avait transité par Antsohihy, sa ville natale,
où il avait consulté les chefs coutumiers. Il avait
fait son entrée à Mahajanga en compagnie des ministres
Rambeloalijaona Jean-Seth (Intérieur), Mamizara Jules (Défense),
Alidina Edouard (Recherche) et Rahaingosoa Odette (Culture) ainsi
que des vice-présidents de l'Assemblée Jao Jean et
Rafatrolaza Bary, mais également sa sur Ruffine Tsiranana
ainsi que Voninahitsy Jean Eugène et son épouse députée,
Pelops Ariane.
Thierry Raveloson aussi est installé
A Toliara, le PDS Thierry Raveloson a fait son entrée triomphalement
dans la ville en compagnie du ministre des Travaux publics, Lahiniriko.
Les deux autres PDS sont déjà sur le territoire de
leurs provinces et n'attendent que le top : Sikonina Victor est
à Moramanga tandis que Jaosoa Jean Pascal est à Vohémar.
TOAMASINA : LIBÉRÉE AVANT LE 24 JUIN
Face à l'irrésistible avancée de forces gouvernementales
notamment à Tuléar et Majunga, les milices ("Zatovo")
et militaires rebelles qui tiennent encore Toamasina sont aux abois.
La manifestation que ceux-ci ont organisée samedi dernier,
afin de réclamer des armes pour défendre la ville,
a été un fiasco. Seules 80 à 100 personnes
ont répondu à l'appel. Abandonné par Didier
Ratsiraka, l'ancien ministre de l'Intérieur, Jean-Jacques
Rasolondraibe (nommé récemment chef de gouvernement
par l'amiral) a fait une intervention à la télévision
locale, au cours de laquelle il a nettement changé de ton.
« Tout ne se règle pas par les armes, il faut aussi
négocier », a-t-il dit. Visiblement, l'ex-ministre
cherche une porte de sortie
Depuis vendredi, en tout cas,
les ratsirakistes se gardent d'afficher cette arrogance, cette haine
à l'endroit des "mpiavy" (non originaires de Toamasina).
Ainsi, les autorités provinciales ont fait un "joro"
(sacrifice rituel), dans le but de réconcilier toutes les
ethnies résidant à Toamasina. Un geste que les pro-Ravalomanana
considèrent comme une opération de charme, qui vient
un peu trop tard, visant à préparer l'opinion, étant
donné que l'arrivée des militaires légalistes
est inéluctable.
Certains disent qu'« il faudrait évacuer les personnes,
connues pour avoir soutenu l'amiral, avant la venue des militaires,
car elles risquent d'être lynchées par la population
». Il s'agit principalement des ex-ministres qui ont trouvé
refuge à Toamasina, ainsi que Lalatiana Ravololomanana, José
Andrianoelison, et autres barons de l'ancien régime. D'autres
pensent que Taomasina sera libérée avant le 24 juin
comme Antsiranana.
Samedi 15 juin 2002
La dispora malgache manifeste.
Environ 400 personnes se sont données rendez-vous devant
l'ambassade malgache à Paris dans le 16 ème arrondissement,
pour ce nième manifestation organisée par "tiako
i Madagasikara France". Ambiance plutôt bonne enfant
malgrés la colère des manifestants lors de la lecture
de la longue liste des crimes commis par l'amiral Didier Ignace
RATSIRAKA sur le peuple malgache. Le début de la manifestation,
à 10h00 heure locale, était frileux. Mais l'arrivée
vers 11h00 de la majoritée des manifestants, réchauffa
l'ambiance. Des manifestants qui viennent des quatres coins de la
France : Orléans, Bordeaux, Lille, et une délégation
spéciale venue de Toulouse, où le président
de l'UDF François BAYROU et le maire et conseiller générale
de la région, ont reconnu comme président de Madagascar
Marc RAVALOMANANA élu par la majorité du peuple malgache.
Pour ceux qui ont raté ce rendez vous, ils pourront se rattraper
lors de la marche qui sera organisée dans Paris le samedi
29 juin 2002. Le lieu et l'heure sera précisé ultérieurement.
Vous trouverez l'itinéraire et l'heure du début de
la manifestation sur Infogasy.com (bien sûr !). Vous trouverez
ici les photos de la manifestation
de ce samedi.
Vendredi 14 juin 2002
Dernière heure
RATSIRAKA, PARTI POUR DE BON ?
Le président sortant malgache, Didier Ratsiraka, parti jeudi
de Madagascar à bord d'un avion affrété par
le gouvernement français, est arrivé tôt vendredi
matin à l'aéroport du Bourget près de Paris.
"Didier Ratsiraka a bien pris l'avion, avec des proches, que
la France avait mis à disposition de l'Organisation de l'unité
africaine pour le transporter à Dakar. Cet avion, après
l'avoir ramené à Tamatave, devait rentrer à
Paris et il a souhaité l'emprunter", avait-on indiqué
jeudi soir au ministère des Affaires étrangères.
"Nous ne pouvons spéculer" sur les intentions ou
projets de Didier Ratsiraka une fois en France, avait-on précisé
de même source. L'ancien Président malgache annonce
qu'il part "pour travailler à la recherche du bien du
peuple malgache et je vais revenir", au cours d'un bref point
de presse, lors de son départ de Madagascar, à l'aéroport
de Toamasina (Tamatave, sur la côte est). De source malgache
à Paris, l'Amiral Ratsiraka serait parti avec son épouse,
Céline, et leur fille Sophie pour la Capitale française
où il dispose d'un appartement, à Neuilly (Hauts-de-Seine).
D'où la rumeur d'un départ définitif, relayée
par PPDA au 20h de TF1.
TOUS LES DOUTES SONT PERMIS...
Le départ du président sortant pour la France, au
moment où l'armée du président élu Marc
Ravalomanana progresse sur tous les fronts dans les provinces encore
aux mains de l'administration de son rival, suscite à la
fois comme un soulagement et paradoxalement une inquiétude.
Le camp Ravalomanana s'est montré surpris de ce départ
soudain, tout comme plusieurs observateurs étrangers. Il
y a notamment deux éventualités aussi probable l'une
que l'autre : - le choix de la France, où il a déjà
trouvé accueil dans le passé, laisse croire que ce
départ précipité peut être un abandon
de terrain et donc une prélude à la capitulation des
militaires et miliciens qui sont restés sous ses ordres.
- en même temps, il a annoncé lui-même qu'il
reviendra, et l'histoire nous a montré que souvent, les operations
militaires ou manoeuvres douteuses attribuées à ses
hommes ont été effectuées pendant que lui était
à l'étranger. Une "habitude" de lâcheté
qui lui permet de se disculper par la suite, avec des declarations
genre "je n'étais pas là, les autres ont pris
leur responsabilité". Cette dernière hypothèse
laisse planer incertitudes et craintes quant à ce que ce
départ peut cacher, à qu'il aurait pu "perpetrer"...
N'a-t-il pas annoncé, il y a seulement quelques jours, qu'il
allait attaquer pour mieux se défendre ???
APPEL SOLENNEL A LA RECONCILIATION
"Il est grand temps que nous nous réconcilions",
a lancé vendredi matin son rival Marc Ravalomanana dans un
bref discours solennel au palais présidentiel de la capitale,
intitulé "appel solennel à la réconciliation"
et prononcé en malgache. "Je fais le voeu que les Malgaches
se serrent les coudes et travaillent avec nous pour le développement
économique et social. Nous avons commencé à
démanteler les barrages, nous allons continuer, mais nous
voulons éviter autant que possible les violences", a
conclu le président élu , sans faire référence
au départ de M. Ratsiraka, au pouvoir depuis 1975 (avec une
interruption de 1992 à 1996).
LA RAISON ET LE BON SENS A MAHAJANGA
A Mahajanga, "les militaires sont rentrés dans leurs
casernes et nous attendent pour se rallier", a assuré
à l'AFP un officier supérieur de l'état-major
de M. Ravalomanana. Cette information a été confirmée
à l'AFP par un responsable du camp de M. Ratsiraka contacté
au téléphone à Mahajanga. Mercredi après-midi,
les militaires de M. Ravalomanana avaient pris, sans devoir combattre,
un barrage érigé sur le pont de la rivière
Betsiboka, à environ 200 km à l'est de Mahajanga.
Les militaires qui le gardaient se sont retirés avant leur
arrivée, et les miliciens qui restaient ont fait retraite
aux premiers coups de semonce des mortiers du camp Ravalomanana,
selon des sources militaires des deux camps.
LA RESISTANCE A TOLIARY
En revanche, à Toliara, un autre port dans le sud-ouest
à quelque 1.000 km d'Antananarivo, le camp Ratsiraka a promis
jeudi de "combattre". Des éléments précurseurs
des troupes de M. Ravalomanana, équipées de blindés
légers assez vétustes, se trouvaient jeudi à
quelque 150 km à l'est de Toliara, selon des sources militaires
concordantes.
DES DIFFICULTES AILLEURS ...
Sur la petite île touristique de Nosy Be, au nord-ouest,
un général de M. Ravalomanana et une dizaine d'éléments
précurseurs débarqués au cours du week-end
étaient toujours en fâcheuse posture. Ils avaient échappé
à un encerclement par les militaires et miliciens pro-Ratsiraka
qui ont mis l'île en coupe réglée depuis cinq
mois, et se terraient encore en fin de journée. L'offensive
croisée des forces de M. Ravalomanana vers le grand port-arsenal
d'Antsiranana, à l'extrême nord, fief des militaires
ratsirakistes, n'a pas fait d'avancée significative pour
l'instant.
Majunga : Dapeau blanc chez les rebelles
Après la prise du barrage stratégique de Betsiboka
mercredi dernier, les forces légalistes ont continué
leur avancée pour atteindre Amborovy, vers minuit. Selon
des personnes jointes par téléphone, les troupes régulières
se sont déplacées par la suite, pour rejoindre le
Fokontany dAmbondrona. Ces dernières y ont installé
provisoirement leur Quartier Général, plus précisément
près du campus universitaire. Du côté des forces
rebelles, cest léclipse totale. Selon les mêmes
sources, un drapeau blanc a été hissé hier
à la résidence, siège du gouvernorat. Face
à cette entrée victorieuse des forces gouvernementales
dans la capitale du Boina, les généraux Polycarpe
et Boba se sont évaporés dans la nature. Tout comme
le gouverneur sortant Hilaire Etienne Razafindehibe, qui a quitté
la ville de Mahajanga dans la soirée de mercredi.
Hué par la foule
Ne voulant pas baisser les bras, les partisans de lamiral
ou ceux qui en restent ont voulu organiser, hier après-midi,
un meeting devant lhôtel de ville. Un appel de détresse
à lendroit de ceux qui ont soutenu le camp de lamiral
en général, et à la population locale en particulier.
Selon des témoins oculaires, le sénateur Mengy a pris
la parole, «nous ne combattons pas les Merina, nous sommes
de la même famille », a-t-il dit. Au cours de son intervention,
il a été hué par la foule. Rappelons que cet
élu a été une des têtes pensantes du
Kmdr, connu surtout pour ses écarts de langage à lendroit
des originaires des Hautes terres, mais aussi pour sa participation
active lors des échauffourées dans la capitale du
Boina. Selon certaines personnes sur place, une délégation
conduite par le général Polycarpe a voulu négocier
avec des représentants des forces légalistes.
Antsiranana : Gara Jean Robert menacé de mort par le Colonel
Coutiti
En ce moment, lancien gouverneur dAntsiranana, Gara
Jean Robert, voyant la gravité de la situation dans la région
septentrionale de l'île, veut prendre ses jambes à
son cou. Une vedette rapide serait amarrée spécialement
au port d'Antsiranana, pour l'emmener aux Comores et ce, depuis
déjà un certain temps. Mais le Colonel Coutiti, qui
a trempé dans ses louches combines, ne l'entend pas de cette
oreille et veut l'en empêcher, quitte à attenter à
sa vie en cas de fuite. Cette information nous est parvenue de personnes
originaires de la région, qui ont affirmé que des
éléments de Coutiti gardent de près l'ancien
gouverneur, au cas où ce dernier tenterait de prendre la
poudre d'escampette, à l'instar de la dame Soaline.
Vice premier Ministre Narisoa Rajaonarivony optimiste !
« Il faut toujours être positif ». Cest
en ces termes que le Vice premier Ministre Narisoa Rajaonarivony
a répondu à la question des journalistes sur la possibilité
dimporter du carburant dans le contexte actuel. Une telle
importation est « envisageable », selon le Vice premier
Ministre qui a effectué, rappelons-le, une mission à
Washington dans le cadre des efforts du gouvernement Sylla de régler
les problèmes consécutifs au gel de nos avoirs extérieurs.
Et plus généralement, de discuter avec les autorités
américaines sur des sujets relatifs aux échanges commerciaux
et économiques. A Washington, le Vice premier Ministre Narisoa
Rajaonarivony a été reçu par des hautes personnalités
du gouvernement américain comme lassistant du Secrétaire
dEtat américain Colin Powel, le Directeur des affaires
de lAfrique de lEst. A lissue de ces réunions,
le Vice premier Ministre a constaté « la disposition
du gouvernement américain à collaborer avec Madagascar
». Mais, selon toujours le VPM,les Américains veulent
encore attendre que certains problèmes soient réglés.
Concernant lavenir des avantages accordés aux entreprises
franches malgaches dans le cadre de lAGOA, le Vice premier
Ministre espère que « le pays ne sera pas pénalisé
». Abordant la question des salaires des fonctionnaires, Narisoa
Rajaonarivony de répondre quil faut toujours croire.
Une manière de dire que les fonctionnaires seront payés
pour ce mois de juin.
Jeudi 13 juin 2002
Dernière heure : le gouverneur de Majunga s'efface
La démission officielle du gouverneur de Mahajanga Etienne
Hilaire Razafindehibe est désormais attendue dans les prochaines
heures. Si des pressions navaient pas été exercée
sur cette personnalité attachante et modérée
du régime du président Ratsiraka, cette démission
aurait été annoncée il y a quelques jours déjà.
Les événements qui se sont déroulés
hier sur la RN 4 qui dAntananarivo mène au chef de
la province de Mahajanga ont donc amené le gouverneur Razafindehibe
à prendre la décision de sagesse qui simpose
pour éviter dêtre le prétexte ou lorigine
dun bain de sang. Dès hier soir, il avait quitté
sa résidence.
Mobilisation de la diaspora malgache à l'étranger.
Après Dakar II, la diaspora malgache à létranger
et les amis de Madagascar préparent une vaste campagne de
sensibilisation pour appuyer le régime légal du Président
Marc Ravalomanana. Différentes manifestations sont prévues
dans les jours qui viennent, notamment à Paris, à
La Réunion, à Montréal, et à Rome.
Dans la capitale française, une manifestation appelée
« Rassemblement général » se tiendra ce
samedi devant l'Ambassade de Madagascar à Paris. «
Pour dénoncer le génocide d'une population innocente.
Et l'attitude des autorités françaises qui refusent
toujours de reconnaître le Président élu Marc
Ravalomanana. Pour le départ de l'Ambassadeur rappelé
à Madagascar », lit-on dans linvitation diffusée
partout en France.
A Rome, en Italie, une manifestation dénommée : «
S.O.S Madagascar » se traduira ce même samedi par un
meeting qui se tiendra devant lAssemblée nationale
italienne, Place Montecitorio. Il sagit de « dénoncer
le génocide d'une population innocente, l'attitude des autorités
françaises et de l'OUA, qui refuse toujours de reconnaître
le Président Marc Ravalomanana, élu démocratiquement
par le peuple malgache, et la position de la Communauté Internationale
qui ne soutient pas ce choix démocratique et le désir
du changement profond du peuple ». En relation avec toute
la diaspora malgache en Europe, cette manifestation de solidarité
avec le peuple malgache réunira les Malgaches en Italie ainsi
que les amis de Madagascar des différents groupes et associations
soutenant la cause malgache.
A Saint Denis de La Réunion, le Collectif Pour Madagascar
organise un grand rassemblement à la place du Barachois,
ce même samedi 15 juin à 16 heures. Depuis le 09 février,
un rassemblement se tient presque tous les samedis à cette
place du Barachois, rebaptisée pour la circonstance "Place
du 13 mai 1972", et ce, jusqu'au départ définitif
de Ratsiraka et la prise de pouvoir totale du président Marc
Ravalomanana. Le Collectif Pour Madagascar s'est constitué
afin de défendre le choix du peuple malgache et contribuer
à l'instauration d'une vraie démocratie à Madagascar.
A Montréal, au Canada, un groupe de Malgaches et détrangers
soucieux du cas de Madagascar se réunira, ce samedi, pour
examiner la situation de la grande Ile. Bref, une vaste sensibilisation
se profile à tous les horizons afin dalerter la communauté
internationale sur les agissements des adversaires du régime
légal.
Tiako I Madagasikara est devenu un parti
Fer de lance du mouvement populaire de 1991, les Hery Velona Rasalama
(HVR) avaient lamentablement échoué dans leur tentative
de se transformer en véritable parti politique, même
s'ils devaient présenter une liste unique aux premières
législatives de la Troisième République. Pilier
du candidat Marc Ravalomanana lors de l'élection présidentielle,
Tiako I Madagasikara (TIM) vient de franchir un "dingana lehibe"
en devenant un parti politique, qui est en quelque sorte pour son
fondateur, Marc Ravalomanana, ce que l'Union pour la Majorité
Présidentielle (UMP) est à Chirac. Le parti, présidé
par Raharinaivo, est en train de conforter ses bases, notamment
à travers son journal, et de recruter ses membres parmi lesquels
émergeront certainement, ses candidats.
Mahajanga : rumeurs de démission de Razafindehibe Hilaire
Un peu plus dune semaine après le dynamitage du pont
de Mampikomy par des forces rebelles et la démission forcée
du maire Claude Pagès, la situation reste toujours tendue
dans le Faritany de Mahajanga. Le maire sest retiré
avec sa famille, dans sa villa située dans les faubourgs
de la ville. Rappelons que cest Natombo Alphonse qui a pris
la place de Pagès à la mairie. Concernant Hilaire
Razafindehibe, des rumeurs persistantes font état de sa démission
de son poste de gouverneur. Selon des personnes jointes au téléphone,
il aurait quitté la ville à destination dAntsirabe.
Face à la situation devenue alarmante dans la capitale du
Boina, le gouverneur sortant aurait préféré
rejoindre la ville dEaux.
A propos du barrage de Betsiboka, selon des sources concordantes,
les miliciens qui ont assuré la garde du pont ont quitté
le lieu hier et se sont repliés sur Mahajanga. Depuis mardi,
des éléments des forces régulières ont
été dépêchés sur la RN4. Ils sont
arrivés au pont de Betsiboka hier. Cest peut-être
à cause de cette menace, que les partisans du gouverneur
sortant ont préféré plier bagages. Toutefois,
il reste à dessouder les containers qui ont été
fixés au pont. Ce dernier, porte principale menant vers la
Cité des fleurs, joue un rôle stratégique.
Fianarantsoa : Important mouvement de troupe des forces gouvernementales
Du matériel lourd, précisait un militaire que nous
avons pu contacter, accompagnait cette colonne dont la mission est
de libérer la circulation au niveau des barrages de Bevilany,
dAndatabo jusquà Tuléar. Il se pourrait
également, avons-nous appris, quune partie essaie de
prendre à revers les milices de Fort-Dauphin qui seraient
en compagnie de " techniciens algériens ", information
qui reste encore vérifier. Il est clair, signale toujours
notre informateur, que les actions seront musclées, mais
bien moins que celles qui seront réservées au barrage
de Brickaville. " Je pense que là-bas, une véritable
guerre sera engagée. Forcément, il y aura un maximum
de victimes parmi les frères darmes issus parfois de
la même promotion mais séparés par des choix
politiques, pour défendre des causes politiques ". Pour
en revenir à Fianarantsoa, une mission est rentrée
hier matin dIhosy, signale notre interlocuteur. Elle y a été
envoyée pour vérifier létat des ponts
sur la Rn7 et pour collecter des renseignements, dont celui relatif
au déplacement dun certain colonel transporté
par hélicoptère dans les environs dIhosy pour
dynamiter ces infrastructures et empêcher lavance des
troupes régulières.
Quand Vandamme s'y met !
Le prix minimum du kilogramme de sucre blond sur le marché
local de Bevilany est de 7 000 F, tandis que pour le sucre blanc,
il sélève à 10 000 F, le sac de 50 kg
sacquiert à 500 000 F au détail. Or, selon un
opérateur, au départ de Tuléar, le sac coûte
300 000 F, mais ce qui fait actuellement la différence sans
que lopérateur puisse justifier cette augmentation
vertigineuse, cest au niveau des barrages qui sont les mêmes
mais qui ne se ressemblent pas.
Voici le récit dun voyage d'un témoin.
" Nous avons dû payer 2 500 000 F pour nous faire escorter
par des éléments armés de Tuléar au
premier barrage de Bevilany situé à 1 km environ du
célèbre pont. Ici, les milices nous taxent 250 000
F pour passer et parvenir jusquau pont de Bevilany. Ensuite,
il faut payer 1 500 000 F plus les 2 500 F de frais de transbordement
par sac. Un commandant surnommé Vandamme appelle par radio
les barragistes et milices situés de lautre côté
du pont, lesquels soccupent du deuxième barrage, leur
ordonnant de laisser entrer le camion qui devrait prendre en charge
les sacs de sucre. Là encore, il faut payer un droit dentrée
de 250 000 F. De lautre côté, le camion devant
sortir et repasser par le premier barrage gardé cette fois-ci
par dautres milices qui ont pris la relève, il lui
faut sacquitter de la somme de 250 000 F. Parallèlement,
le camion chargé devrait lui aussi payer un autre droit de
sortie de 250 000 F. Et la cerise sur le gâteau, cest
ce droit de 3 000 000 F quil faut payer à M. Vandamme
avant que les camions ne sortent des barrages. Au total, avec les
barrages intermédiaires sous la menace des coupes-coupes,
nous avons payé des droits de passage de 12 500 000 F, sans
compter les frais de transport qui sélèvent
à 18 750 000 F, à raison de 750 F le kilogramme. Avec
le prix dachat plus les frais, le montant est de 181 250 000
F, ce qui nous fait revenir le sac de sucre de 50 kg à 362
500 F. Nous prenons évidemment notre marge bénéficiaire
et les détaillants les leurs. Entre ces détaillants
et les consommateurs, évidemment les différences de
prix varient. Mais limportant, cest leffet pervers
de ces barrages qui sont devenus des armes plus que terribles entre
de dangereuses mains sur la vie économique".
Réparateur de vélos : un nouveau métier florissante
!
Que ce soit dans la capitale ou dans ses environs, on trouve presque
à chaque coin de rue des réparateurs de vélos.
Ce nouveau métier nourrit bien les personnes qui lont
embrassé. La preuve, elles sont très sollicitées
dans la journée : au moins une dizaine de réparations
pendant la matinée seulement. Alors que les affaires semblent
observer un certain ralentissement à cause de la crise, le
métier de réparateur de vélos connaît
un réel succès durant ces dernières semaines.
La bicyclette est devenue pour la population de la capitale et de
ses environs le moyen de transport privilégié.
Les réparations varient du changement de frein à la
révision générale de la bicyclette. Une enquête
auprès de ces réparateurs de vélos a permis
de savoir quils demandent seulement aux propriétaires
de la petite reine de payer la main duvre. Ces derniers
peuvent se procurer auprès deux les pièces dont
les réparateurs ont besoin. Dans le cas où ils ne
disposeraient pas des pièces nécessaires, ils vous
envoient vers un collègue qui se trouve à quelques
centaines de mètres de lui. La main-duvre coûte
peu pour les petites réparations et dépassent les
20.000 fmg pour les grandes. Les réparateurs de vélo
nont pas besoin dun atelier, il leur suffit dune
petite table pour leurs outils et dun écriteau pour
attirer les clients. Quoi quil en soit, force est de se demander
dans quel secteur peut-on classer ce métier : formel ou informel
?
Mercredi 12 juin 2002
Madagascar, LE PIRE EST A VENIR !
Après l'echec des négociations dites de DAKAR II,
la situation ne pouvait que s'aggraver à Madagascar. En réactions
notamment aux envois de renforts et à la détermination,
cette fois bien évidente, de l'Armée du nouveau Président,
dans sa conquête des provinces encore aux mains de l'administration
Ratsiraka, le camp de celui-ci a annoncé mardi une prochaine
contre-attaque militaire contre les troupes du président
élu Marc Ravalomanana. Mr Andrianoelison, proche conseiller
de toujours de Mr Ratsiraka a annoncé à l'Afp : "Avec
les récentes attaques des troupes de Ravalomanana, on est
entré dans une phase de guerre, et le président Ratsiraka
a dit qu'il ne suffisait plus maintenant de se défendre"
"Le président Ratsiraka tient toujours aux négociations,
mais il est prêt à se battre", a-t-il ajouté,
citant les propos suivants de M. Ratsiraka au cours d'une conférence
de presse dans la nuit à son arrivée: "si l'on
attaque votre famille et que vous avez une arme, vous devez vous
servir de cette arme, mais il ne faut pas nécessairement
attendre d'être attaqué pour se servir de cette arme".
Il est vrai que face à un adversaire de la taille de M.Ratsiraka,
qui a toujours été fier de son cursus mentionnant
son passage à l' "Ecole de guerre", il fallait
s'y attendre. Le pire n'est pas dérrière nous.
Réagir
Voir les réactions
lundi 10 juin 2002
DERNIÈRE HEURE ECHEC DE « DAKAR II »
Une information reçue vers 2 h du matin, faisait état
de l'échec total des pourparlers de "Dakar II"
suite à l'intransigeance des uns et des autres, chacun campant
sur ses positions. D'ailleurs avant son départ, le président
Ravalomanana a promis qu'il refuserait d'avance toute compromission
... Selon toujours cette nouvelle, trois Chefs d'Etat africains
facilitateurs ont déjà quitté la capitale sénégalaise.
Dakar II est donc dans l'impasse. Néanmoins, l'OUA a suggéré
un plan de sortie de crise en proposant dans trois mois des élections
législatives anticipées et au cas où il n'y
aurait pas de majorité obtenue par l'un ou l'autre camp,
un référendum tranchera ... En tout cas, le 20 juin
prochain, une réunion au sommet de l'OUA se penchera sur
la crise malgache à Libreville, au Gabon, selon nos informations.
Réagir
Voir les réactions
DAKAR II PRESSIONS POUR UN RÉFÉRENDUM
Négociations laborieuses à Dakar depuis samedi entre
Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Les positions sont si inconciliables
que même tard dans la nuit dhier, aucun consensus na
pu être trouvé. Même Abdoulaye Wade reconnaît
« la complexité du problème ». Il se trouve
que les médiateurs africains font pression pour une solution
que rejette Marc Ravalomanana : la tenue dun référendum
pour départager les deux candidats.
Réagir
Voir les réactions
DAKAR II : RAVALOMANANA ET RATSIRAKA SE SONT RENCONTRES HIER !
MAIS AUCUN ACCORD NA ETE TROUVE
Dakar II na pas finalement répondu aux attentes. Dun
côté un Didier Ratsiraka pas du tout disposé
à négocier, de lautre un Marc Ravalomanana qui
ne trouve pas acceptable le schéma de l OUA. Et malgré
une rencontre qui a duré plusieurs heures, aucun compromis
na pu se faire, aucun accord na pu être trouvé.
Mais les Chefs d Etat facilitateurs ont proposé «
un plan de sortie de crise» que les deux hommes auront à
méditer avant le 20 juin. En effet, des sources concordantes
nous apprennent cet échec total de cette deuxième
rencontre entre le président élu et le président
sortant. Le président Marc Ravalomanana et la délégation
quil conduit prévoit de regagner Madagascar aujourdhui.
Tout avait pourtant bien commencé, même si les hostilités
n'ont pas cessé sur le terrain, notamment dans la région
de la SAVA et risquaient de s'amplifier avec l'opération
démantèlement des barrages. Les deux protagonistes
étaient finalement partis pour Dakar, samedi. Chacun de son
côté et ses proches collaborateurs à ses côtés.
Honoré Rakotomanana, Mangalaza Eugène, José
Andrianoelison, Malala Zo Raolison, Nöelson William, Lala Razafitrimo
et Lalatiana Ravololomanana pour Didier Ratsiraka, qui est arrivé
à Dakar le samedi 08 mai à 16h45, heures locales.
Il a été accueilli par le ministre sénégalais
des Affaires étrangères, Tidiane Gadio. Celui-là
même qui devait aussi accueillir, 2 heures plus tard, Marc
Ravalomanana et sa suite composée de Norbert Ratsirahonana,
Marson Evariste, Manandafy Rakotonirina, Max Ramiliarison, Narisoa
Rajaonarivony et Marcel Ranjeva.
Réagir
Voir les réactions
Dakar veut devenir le New-york africain
Le président gabonais Omar Bongo, qui était côté
de M. Wade pendant les discussions, a cependant refusé de
considérer que ce "Dakar II" (après un "Dakar
I" en avril), s'étaient soldées par un échec.
"Pour nous, c'est un succès", a-t-il lancé,
faisant remarquer que les Etats-Unis tentaient depuis des années
de régler le conflit israélo-palestinien. La solution
d'une crise telle que celle qui secoue Madagascar "n'est pas
instantanée", a également déclaré
M. Wade. "Nous avons beaucoup progressé, nous, Africains,
nous avons pris une position, nous demandons à l'OUA de l'adopter",
a ajouté le président sénégalais. Le
"plan de sortie de crise" proposé par les chefs
d'Etat "facilitateurs", dont lecture a été
faite à la presse par le ministre sénégalais
des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, doit
en effet être soumis à l'Organe central de l'Organisation
de l'Unité africaine (OUA) chargé de la prévention,
de la gestion et du règlement des conflits. Les chefs d'Etat
qui ont participé à ce "Dakar II" recommandent
la convocation de cet organe "dans les plus brefs délais",
avant le sommet de l'OUA prévu en juillet en Afrique du Sud,
a précisé M. Wade. L'objectif de M. Wade et ses confrères
et donc de faire de la situation à Madagascar le conflit
Israélo-palestinien africain pour qu'il démontre au
yeux du monde que la plus grande puissance en Afrique c'est le Sénégal.
Mais il faut comprendre que si le Sénégal n'aurait
pas pris part au réglement de ce conflit, il y aurait longtemps
que les malagasy seraient sortis de là. Contrairement à
ce que pense M. Wade et ces compères, la solution à
ce conflit est "instantanée" : Ne plus discuter
avec M. Ratsiraka dont le seul objectif et de détruire le
pays pour pouvoir revenir aux prochaines élections !
Réagir
Voir les réactions
« Mise en place de la Haute Cour de Justice », Personne
nest au-dessus de la loi
« Personne nest au-dessus de la loi. On mettra en place
la Haute Cour de Justice, dont le rôle est de juger les hauts
dignitaires de lEtat », a annoncé le président
Marc Ravalomanana, samedi dernier, au salon dhonneur de laéroport
dIvato, avant son départ pour Dakar. Une haute juridiction
qui na pas encore vu le jour, 10 ans après lavènement
de la IIIème République.
Réagir
Voir les réactions
Artisanat : coup denvoi pour le développement rapide
Une journée mondiale se célèbre souvent pour
la forme, pour ne pas dire dans lindifférence. Celle
de lartisanat sera toutefois mise à profit pour relancer
ce secteur et démarrer en même temps le développement
rapide du pays. Salomon Ravelontsalama. Cest en tout cas lambition
du ministère de lIndustrialisation, du développement
du Secteur Privé et de la Privatisation, qui organise ce
matin à la Direction Générale de lArtisanat,
aux 67 Ha (près du Cenam), un important atelier réunissant
tous les intervenants de ce secteur non seulement à très
fort potentiel, mais qui occupe aussi près de 2 millions
dopérateurs individuels permanents ou saisonniers.
Cet atelier est organisé dans le cadre de la Journée
mondiale de lartisanat qui sera également marquée,
cet après-midi, par la visite dateliers dans la région
de Mahitsy.
Réagir
Voir les réactions
Vendredi 07 juin 2002
PEINE DE MORT POUR LE DYNAMITAGE DE PONTS ET LA CREATION DE MILICES
ARMEES !
Selon larticle 76 du code pénal, «sera coupable
de trahison et puni de la peine de mort, tout Malgache qui détruira
ou détériorera volontairement un navire, un appareil
de navigation aérienne, un matériel, une fourniture,
une construction ou une installation susceptibles d'être employés
pour la défense nationale
"
" Le dynamitage
de ponts et autres ouvrages d'art tombe ainsi sous l'empire de cet
article. D'ailleurs, l'article 95 précise que "tout
individu qui aura incendié ou détruit, par l'explosion
d'une mine, des édifices, magasins, arsenaux, vaisseaux,
ou autres propriétés appartenant à l'Etat,
sera puni de mort". L'article 91 prévoit également
la peine capitale pour "l'attentat dont le but sera, soit d'exciter
à la guerre civile en armant ou en portant les citoyens ou
habitants à s'armer les uns contre les autres, soit de porter
la dévastation, le massacre et le pillage dans une ou plusieurs
communes". L'article 92 ajoute que "seront punis de mort,
tous ceux qui auront levé ou fait lever des troupes armées,
engagé ou enrôlé, fait engager ou enrôler
des soldats ou leur auront fourni ou procuré, des armes ou
munitions, sans ordre ou autorisation du pouvoir légitime".
Réagir
Voir les réactions
Tantely Andrianarivo, officiellement assigné à résidence
fixe
M. Andrianarivo Tantely, ancien Premier ministre, est assigné
à résidence fixe à son domicile dIvandry,
Vème arrondissement. Obligation est faite à lintéressé
de ne quitter sous aucun prétexte, sans autorisation spéciale
du Préfet de Police de la ville dAntananarivo, lendroit
ou résidence qui lui a été assigné.
En ce qui concerne sa famille , c'est Tantely Andrianarivo, lui-même,
dans une lettre en date du 27 mai 2002, qui atteste le fait qu'ils
soient unis. Voici la teneur de la lettre : "Je soussigné,
Tantely Andrianarivo, Premier ministre, atteste par la présente
que ma femme et mes enfants ont manifesté le désir
de rester avec moi, et moi de même. J'ai bénéficié
d'un traitement cordial lors de mon passage au Toby Ratsimandrava
ce jour, de 12h à 18h, et ce matin jusqu'à mon départ
de Mahazoarivo à 12h".
Réagir
Voir les réactions
Abrogation des nominations de 4 ambassadeurs
L'une des grandes décisions prises en conseil des ministres,
mercredi dernier, est l'abrogation des nominations de nos 4 ambassadeurs,
respectivement à Paris, à New York, à Addis-Abeba
et à Genève. L'alternance étant effective,
le régime actuel tend à respecter une logique politique.
Certains de ces ambassadeurs ont été d'ailleurs soupçonnés
de désinformation à l'étranger.
Réagir
Voir les réactions
Carburants : Ratsiraka annule finalement sa surtaxe
Finalement, lAmiral Ratsiraka est revenu sur sa décision
dinstituer une taxe pétrolière destinée
à alimenter un fonds dit de solidarité, pour les provinces
autonomes mais qui aurait servi en fait à constituer un trésor
de guerre. De sources informées, une autre ordonnance a été
adoptée hier, à Toamasina, annulant celle qui multipliait
par deux les prix à la pompe.
Réagir
Voir les réactions
Ambivalences et subtilités diplomatiques
Selon le quotidien en langue malgache "Gazetiko" - dans
son numéro 1251 du 31/05/02 - lors d'une visite en ses locaux,
M. Roy L. Whitaker conseiller auprès de l'ambassade des Usa
à Antananarivo "aurait fait" les déclarations
suivantes : "
Le gouvernement des Usa reconnaît
les résultats officiels promulgués par la Hcc ainsi
que l'élection de M. Ravalomanana comme chef de l'Etat. Cependant,
il convient de ne pas minimiser l'existence de M. Ratsiraka qui
(lui) ne reconnaît pas cette décision (de la Hcc) et
qui contrôle de fait les gouverneurs et quatre provinces à
Madagascar. Il admet cependant qu'en tout état de cause,
le retour au pouvoir de M. Ratsiraka est dorénavant impensable
au regard de la situation politique actuelle.
Réagir
Voir les réactions
Sambava - Les débarqués dAmbodimanga sont
introuvables
Dans la ville du moins puisquà Nosiarina, village
sis à trente kilomètres de là, les forces légalistes,
qui sy sont positionnées en prévision dune
attaque par le nord, ont eu un accrochage, vers les 17h, avec des
troupes ennemies arrivant de Vohémar par camions. Des coups
de feu furent échangés mais on ne sait pour le moment
si cet affrontement a fait ou non des victimes. Plus au sud, sur
la route vers Antalaha, le contingent envoyé pour intercepter
les forces pro-Ratsiraka débarquées dun bateau
mercredi dernier à Ambodimanga, à quarante kilomètres
de Sambava, nont encore rien rencontré de suspect sur
leur route. Même constat pour le corps expéditionnaire,
formé dhommes des forces gouvernementales et de gendarmes
dAntalaha, parti de cette dernière ville mercredi dernier
et qui était chargé de prendre les rebelles
à revers. Ces derniers, selon toute vraisemblance,
se cacheraient dans la forêt, dans les environs dAmbodimanga.
Retrouvez la situation à Sambava dans
notre édition spéciale.
Réagir
Voir les réactions
Jeudi 6 juin 2002
MADAGASCAR
Mahajanga : Le maire Claude Pagès démissionné
de force
Depuis quelques jours, les actes de terrorisme ont repris dans
la province de Mahajanga en général et dans le chef-lieu
de province en particulier. En effet, avant-hier après-midi,
le pont de Mampikony a été dynamité. Selon
nos informations, les saboteurs nétaient autres que
des mutins de la RM4 (Régon militaire 4) de Mahajanga lesquels
auraient « emprunté » le véhicule, une
4x4 pick-up Info-bus, de la Direction régionale des impôts,
sous-prétexte deffectuer une mission à Marovoay.
La coupure de ce viaduc pourrait empêcher le contingent de
militaires légalistes et de réservistes installés
à Antsohihy de rejoindre Mahajanga, indique-t-on. Le lendemain,
un autre acte sest passé dans la capitale du Boina,
le maire de la ville a été destitué de force,
« arrêté » sauvagement et malmené.
Réagir
Voir les réactions
DAKAR II
Les rivaux malgaches ont été invités par les
présidents gabonais Omar Bongo et sénégalais
Abdoulaye Wade à se retrouver en leur présence samedi.
Mais les deux camps ont affiché la même réticence:
M. Ravalomanana n'était pas officiellement informé,
a-t-il déclaré, et une proche conseillère de
M. Ratsiraka a expliqué qu'il n'en était pas question
tant que son Premier ministre serait prisonnier du camp adverse.
Hormis les raisons officielles et la dégradation de la situation
sur place, l'échec de l'application sur le terrain de Dakar
I doit y être pour quelque chose dans la difficulté
d'organiser cette deuxième rencontre. Celle-ci devrait pourtant
être celle de la dérnière chance, car le dialogue
est souhaité par tout esprit "raisonnable", le
spectre de la guerre fratricide aidant. Il faudra juste qu'elle
soit plus réaliste et dégagée de toute hypocrisie
diplomatique; qu'on n'entende plus parler d' "esprit de l'accord"
ni d'"accords verbaux", et que l'engagement des pays et
personnalités intermédiaires à faire un suivi
impartial et à appuyer le respect de l'accord soient également
écrit et transparent.
Réagir
Voir les réactions
Commentaire du Quai d'Orsay sur les barrages
En ce qui concerne la levée des barrages à Madagascar,
le Quai dOrsay est resté très évasif
si lon se réfère aux réponses de ce porte-parole
français, sur le site web. « Sur tout ce qui est actes
de violence, sabotages de ponts, barrages, etc., nous nous sommes
exprimés à de très nombreuses reprises là-dessus.
Notre position est donc bien connue par tous et nous avons eu l'occasion
de la manifester clairement. Ce qui nous importe c'est de bien faire
passer le message. Je crois qu'en l'occurrence, les déclarations
du porte-parole du Quai d'Orsay sur ces aspects-là ont été
bien reçues là-bas. D'autre part, ce qui nous anime
et en particulier le ministre, c'est de chercher à aider
et à appuyer les efforts en cours en vue de favoriser une
solution politique ».
Réagir
Voir les réactions
Mahajanga : Grogne des clients sur la TPPA
C'est à Mahajanga que les compagnies pétrolières
se trouvent dans une situation très difficile. En effet,
craignant le mécontentement populaire et voulant "éviter
toute explosion sociale pouvant nuire à la quiétude
de la population", le gouverneur Etienne Razafindehibe de maintenir
les prix des carburants au niveau d'avant la taxe jusqu'à
nouvel ordre. Tout en maintenant l'application de la TPPA. Autrement
dit, le gouverneur oblige par exemple les distributeurs pétroliers
à vendre le gas-oil à 3500 Fmg tout en leur ordonnant
de payer 4410 Fmg de taxe. Par ailleurs, la JIRAMA, l'un des grands
clients des distributeurs, refuse de payer la taxe qu'elle considère
aussi comme illégale. Bref, tout retombe finalement sur les
distributeurs qui reçoivent même des menaces de la
part des gouverneurs s'ils refusent le paiement de la taxe. Ces
distributeurs se trouvent en tout cas désarmés, puisque
déjà meurtris par les mois de blocage, ils se trouvent
face à cette taxe dont le coût par société
se chiffre à 25 milliards de Fmg par mois. Ce qui fait 100
milliards par mois pour les 4 sociétés de distribution
pétrolière.
Réagir
Voir les réactions
LA GROGNE DE LA RUE A TAMATAVE
En marge de ces manoeuvres sur le terrain, M. Ratsiraka, replié
dans son fief de Toamasina, le grand port de la côte est,
a décrété unilatéralement une hausse
des prix des carburants qui atteint jusqu'à 86%, déclenchant
des manifestations de protestation sur place. Le gouvernement Ravalomanana
a évidemment dénié toute légitimité
à cette hausse, instituée sur l'ensemble du territoire
mais qui n'a pas eu d'impact mercredi dans la capitale, Antananarivo,
isolée par un blocus de barrages routiers et où l'on
ne trouve plus l'essence qu'au marché noir, à 22.000
francs malgaches au cours actuel (3,5 euros).
Antananarivo : 4 communes pilotes !
Ambohitompoina dans le Fivondronana d'Antanifotsy, Amboanana dans
le Fivondronana d'Arivonimamo, Mandrosoa dans le Fivondronana d'Andramasina
et Ambatomena dans le Fivondronana de Manjakandriana. Voilà
les 4 communes pilotes qu'a choisies le Faritany d'Antananarivo
pour un développement rapide et durable. La nouvelle a été
annoncée, hier matin à Antaninarenina, pendant la
célébration de la journée mondiale de l'environnement.
C'était l'occasion pour le représentant de la Délégation
Spéciale d'Antananarivo de souligner que le volet environnement
figure dans les actions de développement de ces communes
en particulier et de la province en général.
Réagir
Voir les réactions
Diego : Rumeur sur un éventuel débarquement
Hier, une folle rumeur sur le débarquement des soldats conquérants
en provenance d'Antananarivo à l'aérodrome militaire
d'Andrakaka, situé au nord-ouest (du côté de
Cap Diégo), s'est fortement propagée dans la capitale
septentrionale de l'île, indique-t-on de source locale. Un
vent de panique a alors gagné sa population qui de nature
noctambule, a quasiment déserté les rues hier soir.
"Les marchands nocturnes de brochettes, qui prennent habituellement
d'assaut plusieurs trottoirs, se comptent avec les doigts de la
main. La ville, qui habituellement est en ébullition le soir,
respire un calme presque inquiétant. Par précaution
ou par peur entraînée par cette rumeur, la plupart
des habitants de Diégo-ville préfèrent se terrer
chez eux", raconté hier en début de soirée
un père de famille contacté par téléphone.
Réagir
Voir les réactions
FRANCE
M. Chirac demande aux Français "une vraie majorité"
S'exprimant à la télévision pour la première
fois depuis sa réélection il y a tout juste un mois,
Jacques Chirac est intervenu dans la campagne législative
à quatre jours du premier tour pour réclamer, mercredi
soir sur France 3, "une vraie majorité" afin de
permettre au gouvernement de Jean-Pierre Raffarin de poursuivre
la politique engagée. Le président de la République
a appelé les Français à voter lors des élections
législatives des 9 et 16 juin, en martelant : "il faut
voter". Il a estimé, "en tant que chef de l'Etat",
que "le grand mouvement" qui s'est dessiné
entre les deux tours de la présidentielle, quand "on
a eu le sentiment que les valeurs essentielles de la République
étaient en danger", ne devait pas "purement
et simplement aujourd'hui s'effacer". "Il faut
voter, c'est cela que je voulais dire ce soir aux Françaises
et aux Français", a-t-il ajouté en soulignant
que c'était là "l'essentiel du message"
qu'il entendait passer. "Nous sommes dans une démocratie
et l'on n'a pas toujours conscience de l'avantage que cela représente.
Mais cela implique que l'on assume aussi, je dirais, les petites
contraintes, c'est-à-dire de voter. Le vote c'est un droit
mais c'est aussi un devoir", a insisté le chef de
l'Etat. "Il y a toujours trop d'abstention. Le privilège
de vivre dans une démocratie suppose qu'elle s'exprime. On
ne peut pas indéfiniment traiter le politique par la dérision.
Il faut bien comprendre que l'élection des députés,
c'est l'élection d'un Parlement, qu'il n'y a pas de gouvernement
qui puisse gouverner sans une majorité dans un Parlement".
Réagir
Voir les réactions
Accord "Sécu"-généralistes à
l'arraché à la veille des législatives
Les caisses d'assurance-maladie et les représentants des
médecins sont parvenus, mercredi 5 juin, à un compromis.
La consultation des omnipraticiens sera portée à 20
euros au 1er juillet. En contrepartie, ils devront développer
la prescription des médicaments génériques.
Soulagement au gouvernement. A 6h35, mercredi 5 juin, après
plus de douze heures de discussions, la Caisse nationale d'assurance-maladie
(CNAM) et les syndicats de médecins sont parvenus à
un accord. A 7 h 30, le ministre de la santé, Jean-François
Mattei, s'est réjoui de cette issue en s'en attribuant, pour
une bonne part, le mérite : "Cet accord nécessaire
est un succès du dialogue social. C'est également
un succès de la volonté politique".
Réagir
Voir les réactions
Le Front national descend la "route des vins"
Le prix des terres, la loi Evin limitant la publicité sur
l'alcool, les travailleurs saisonniers immigrés, la nostalgie
de la ruralité et l'Europe expliquent le vote des viticulteurs
en faveur de Jean-Marie Le Pen.
C'est une des curiosités de la carte électorale sortie
des derniers scrutins. Une longue coulée brune qui suit presque
exactement la route des plus célèbres vignobles français.
A la présidentielle, le FN a séduit les viticulteurs
: des scores jamais vus pour l'extrême droite dans des bourgs
riches d'Alsace ou des côtes de Nuit, en Bourgogne ; plus
de 20 % des suffrages à Saint-Estèphe, dans le Médoc
; des plébiscites dans des villages du Beaujolais ; un basculement
de la viticulture rouge du Languedoc vers le parti de Jean-Marie
Le Pen. Jamais, jusque-là, ces régions, parfois marquées
par un vieux fond gaulois, et traditionnellement déchristianisées,
n'avaient fait ce choix. Alors même que le FN n'a pas tissé
de réseau au sein de la viticulture et des coopératives
agricoles. Alors même, aussi, que l'extrême droite ne
tient aucun discours spécifique à leur attention.
Réagir
Voir les réactions
La PS et le Front national critiquent l'appel à voter de
Chirac
Le Parti socialiste et le Front national ont vivement critiqué
l'appel de Jacques Chirac, mercredi, à voter et à
lui donner "une vraie majorité" aux législatives.
François Hollande a dénoncé mercredi l'appel
à voter de Jacques Chirac, soupçonnant le chef de
l'Etat de vouloir influencer les Français. "Les Français
doivent voter pour les élections législatives, surtout
si l'on songe à ce qui s'est produit au moment de l'élection
présidentielle. Je ne suis pas d'accord en revanche sur la
consigne", a déclaré sur TF1 le premier secrétaire
du Parti socialiste, qui réagissait aux propos tenus par
le chef de l'Etat, peu de temps auparavant sur France 3.
Réagir
Voir les réactions
Mercredi 5 juin 2002
MADAGASCAR
Une nouvelle taxe pétrolière instaurée par
le gouvernement Ratsiraka pour les provinces autonomes
A Toamasina, la journée a été marquée
par une manifestation des automobilistes, des chauffeurs de taxi
et des transporteurs, pour dénoncer l'instauration de la
taxe pétrolière pour les Provinces autonomes (Tppa)
qui a été décidée par le conseil des
ministres présidé par M. Ratsiraka. A raison de 5
000 Fmg par litre de supercarburant et d'essence tourisme, 4 000
Fmg pour le gazole terrestre, 500 Fmg pour le gazole "soutage",
100 Fmg pour le fuel-oil et 2 000 Fmg pour le pétrole lampant,
les sociétés pétrolières évaluent
à quelque 100 milliards Fmg par mois les charges supplémentaires
qu'elles auraient à payer, mais elles se demandent si les
recettes iront véritablement dans les caisses du Trésor
public.
Réagir
Voir les réactions
Sambava la prochaine menace viendrait-elle de la mer?
A Ambariomiambana, le petit village qui se trouve à une
douzaine de kilomètres au nord de la ville qui fut le théâtre
dun sérieux accrochage lundi dernier entre les forces
gouvernementales et les troupes pro-Ratsiraka, les armes se sont
tues. Les " rebelles ", des miliciens encadrés
par des militaires du Rfi (Régiment des forces dintervention)
dAntsiranana, ont levé le camp, se repliant du côté
de Vohémar, abandonnant sur place plus dune dizaine
de cadavres, les corps des leurs tués dans laffrontement.
Dans lautre camp, le bilan de toutes les opérations
entreprises depuis dimanche dernier se chiffre toujours à
deux blessés légers. Un compte qui ne saurait être
complet sans les deux civils tués lundi.
Réagir
Voir les réactions
Behenjy 200 millions fmg pour réhabiliter le pont
Les travaux s'achèveront normalement dans un mois.Confiée
à la Sogea, la réhabilitation consiste en un ingénieux
stratagème qui a permis d'économiser des milliards.
Au lieu de remplacer complètement le pont, on a simplement
soulevé les tabliers qui se sont effondrés, suite
à la destruction des piliers centaux. Il suffit donc de construire
de nouveaux piliers pour soutenir les tabliers. Le pont sera alors
de nouveau capable de supporter des charges de 20 à 30 t.
C'est le Fed qui a octroyé les 200 millions Fmg nécessaires
aux travaux.
Réagir
Voir les réactions
La France va-t-elle enfin réagir en faveur du peuple malgache
?
"La France ne peut rester immobile à l'heure où
les affrontements sur la Grande Île s'aggravent", a indiqué
M. Valero, qui souligne par ailleurs que le voyage de M. de Villepin
au Gabon et au Sénégal est destiné à
conforter la médiation effectuée sous les auspices
de l'Oua par le président Wade. Des efforts de médiation
qui "doivent aboutir à une solution politique acceptable
pour toutes les parties et conforme au principe de la démocratie".
Réagir
Voir les réactions
FRANCE
Manifestation des verts à paris
Le questeur de lAssemblée nationale, le député
Samuel Rajomalahy, a participé à la grande manifestation
qui sest déroulée à Paris, samedi dernier,
en compagnie des Verts. Cette réunion avait choisi pour thème
Pour que Madagascar reste unie, libre et propre, rallions
ceux qui luttent réellement pour lautodétermination
des peuples, la vraie Démocratie et contre les réseaux
économico-mafieux . La grande marche dénommée
Ecoloparade commencée à partir de la
Place de la Bastille, sest terminée au Carrousel du
Louvre et a été suivie dun concert et dun
spectacle où des artistes malgaches ont pris part.
Réagir
Voir les réactions
Le PS promet de relever le smic de 5 % s'il gagne les élections
Lorsque Lionel Jospin était à Matignon, entre 1997
et 2002, le Parti socialiste ne militait pas pour que le gouvernement
accorde des coups de pouce importants au smic. Depuis le 21 avril
et l'échec de la gauche à l'élection présidentielle,
le PS s'efforce d'ancrer son programme à gauche. Lundi 3
juin, il s'est engagé, par la voix de son porte-parole, Vincent
Peillon, "à relever le smic de 5 % au 1er juillet",
si la gauche gagnait les législatives. Les minima sociaux
"doivent être augmentés en proportion du smic",
a ajouté le député de la Somme.
Réagir
Voir les réactions
M. Le Pen prédit "des duels par centaines" et
voit le Front national en "premier parti de France"
Au cours de son unique meeting de campagne, au Palais des congrès,
à Paris, lundi 3 juin, le président du FN s'en est
pris à Jacques Chirac, le qualifiant de "mauvais génie
de la droite". "La politique est l'art de la répétition",
se plaît à dire Jean-Marie Le Pen. Le président
du Front national n'a pas failli à cette règle lors
de l'unique meeting de la campagne des élections législatives,
organisé au Palais des congrès, à Paris, lundi
3 juin. Il a repris ses thèmes fétiches de la présidentielle
sur Jacques Chirac, le représentant de "la gauche camouflée"
- à nouveau qualifié de "supermenteur" et
"supervoleur" - et du climat "totalitaire" de
l'entre-deux-tours. Un discours fleuve comme il aime en faire, en
partie improvisé, parsemé d'anecdotes et de formules
destinées à déclencher les fous rires des militants
et sympathisants, toujours satisfaits du spectacle offert par leur
chef.
Réagir
Voir les réactions
Les premières mesures du ministre de l'intérieur
accentuent des orientations déjà prises
Groupements d'intervention régionaux, conseils locaux de
sécurité, police des transports : les syndicats de
policiers redoutent les "effets d'annonce". Les Français
ont beaucoup vu leur nouveau ministre de l'intérieur. Depuis
son arrivée Place Beauvau, le 7 mai, Nicolas Sarkozy a multiplié
les sorties sur le terrain, des visites largement relayées
par les médias. Sans attendre le résultat des élections
législatives des 9 et 16 juin, il a également pris
les premières mesures d'un gouvernement qui n'a cessé
de réaffirmer la priorité donnée à la
sécurité. Loi de programmation présentée
au conseil des ministres du 29 mai, création des groupements
d'intervention régionaux (GIR) pour mieux combattre l'économie
souterraine dans les quartiers sensibles, renforcement du rôle
des maires dans les politiques locales de sécurité,
rapprochement de l'action des policiers et des gendarmes sous son
autorité : M. Sarkozy a été l'un des membres
les plus actifs de l'équipe de Jean-Pierre Raffarin.
Réagir
Voir les réactions
M. Chirac à nouveau sous la menace de l'affaire des HLM
de Paris
Prenant le relais d'Eric Halphen, dessaisi en 2001, le juge Armand
Riberolles a interrogé, jeudi 30 mai, l'ancien directeur
adjoint de l'OPAC, François Ciolina. Ce dernier a confirmé
le contenu de la cassette Méry, évoqué le financement
du RPR et cité, une fois, le nom du chef de l'Etat. La citation
est unique, mais elle pourrait suffire à relancer le feuilleton
des "affaires" du président de la République
- voire la controverse constitutionnelle sur son sort judiciaire.
Au cours d'un long interrogatoire mené par le juge d'instruction
parisien Armand Riberolles, jeudi après-midi 30 mai, l'ancien
directeur général-adjoint de l'office HLM de Paris
(OPAC), François Ciolina, qui avait nettement mis en cause
le chef de l'Etat, il y a un an, devant le juge Eric Halphen, n'a
cité qu'une fois le nom de Jacques Chirac à propos
d'attributions frauduleuses de marchés publics dans la capitale,
mais dans des termes qui pourraient à nouveau inspirer aux
magistrats le souhait d'entendre le président.
Réagir
Voir les réactions
Mardi 4 juin 2002
Madagascar
Premier accrochage sérieux à Sambava avec l'arrivée
des renforts de part et d'autre
Leur interception par les forces légalistes a été
à l'origine d'un accrochage, lundi dans la matinée,
au niveau d'un pont situé à une douzaine de kilomètres
de Sambava. Des tirs ont été échangés,
jusqu'au milieu de l'après-midi, faisant au moins un mort
du côté des troupes du gouverneur, et des témoignages
concordants font état de deux victimes parmi les civils.
En tout cas, les renforts annoncés par le Pds Jaosoa Jean-Pascal
sont bien arrivés en milieu d'après-midi, en provenance
d'Antananarivo. Une quarantaine d'hommes auxquels devrait se joindre,
dans le courant de cette journée de mardi, un second contingent
qui a déjà débarqué hier à Antalaha,
avec du matériel.
Réagir
Voir les réactions
La levée de l'immunité parlementaire est demandée
pour trois députés Arema
Conformément à l'ordre du jour arrêté
par la conférence des présidents, les députés
devraient se prononcer ce jour, en commission plénière,
sur la levée de l'immunité parlementaire de trois
de leurs collègues, tous du parti Arema : le président
de l'Assemblée - destitué - Ange Andrianarisoa, élu
de Manjakandriana et secrétaire national adjoint du parti,
Merci Ratoabolamanana, élu d'Antsirabe-I, et la députée
Soaline, élue de Sambava. L'Assemblée nationale étant
actuellement en session, on suppose qu'une poursuite judiciaire
a été déclenchée à l'encontre
de ces trois élus, or les textes prévoient qu'une
telle démarche ne peut se faire sans l'autorisation préalable
de leurs pairs, sauf le cas de flagrant délit.
Réagir
Voir les réactions
LAmbassadeur Malala Zo Raolison, rappelé, refuse
dobéir
Soupçonné davoir orchestré une mission
de désinformation au détriment du nouveau régime,
lAmbassadeur malgache à Paris, Malala Zo Raolison,
a été rappelé à Antananarivo mais il
refuse dobéir. Cest ce quon a appris de
Paris, par le biais du site web tiako-i-madagasikara.org. Interrogé
à ce sujet, un membre du cabinet du Premier ministre Jacques
Sylla a reconnu effectivement que « des démarches ont
été entamées à cet effet ».
Réagir
Voir les réactions
Lundi 3 juin 2002
Madagascar
Le Pds Jaosoa Jean-Pascal reprend son fief de Sambava avant la
conquête du Nord
Hier, une cinquantaine de militaires, sous les ordres du gouvernement
de Jacques Sylla, ont investi Sambava, petite ville sur la côte
nord-est qui vivait depuis des mois sous la botte des féroces
fusiliers marins à la solde du gouverneur Gara Jean Robert
et des miliciens de la députée Soaline, pour y installer
Jaosoa Jean Pascal, le président de la délégation
spéciale de la province dAntsiranana. Avec succès
: la libération de Sambava sest, jusquà
présent, soldée sans casse du côté des
troupes gouvernementales. Ceux den face ne peuvent en dire
autant. En tout cas, cest par son fief que Jaosoa Jean Pascal
il est toujours député élu de cette
localité a décidé dentamer la
conquête de sa province. Pour Marc Ravalomanana, cest
bien la conquête du Nord qui a commencé.
Réagir
Voir les réactions
Jacques Sylla à Moramanga : "Il n'y a qu'un seul gouvernement
"
Cette visite à Moramanga avait en fait, un double objectif:
d'une part et surtout, la sensibilisation de la population locale
sur le fait
"qu'il n'y a qu'un seul gouvernement à
Madagascar, celui dirigé par le Président de la République
Marc Ravalomanana et le Premier ministre Jacques Sylla
"
Un gouvernement qui s'efforce actuellement de trouver les solutions
adéquates pour résoudre les nombreux problèmes
endurés par les populations, particulièrement en ce
qui concerne les barrages antiéconomiques, lesquels ne devraient
plus tarder à être démantelés entièrement,
selon toujours le Premier ministre. Car la question a été
expressément évoquée au cours de ce meeting
de sensibilisation qui s'est déroulé au stade municipal
local
Réagir
Voir les réactions
Toliara paye le dur prix de la sérénité
Un notable du parti Arema signale ainsi au nouveau venu la première
des consignes de sécurité à suivre dans la
capitale du Grand sud. La seconde sera le respect strict du couvre-feu
décrété il y a moins dun mois sur la
ville de Toliara. Depuis larrestation --qui est allée
jusquaux voies de faits, selon des témoignages recueillis
dans le quartier de Sans fil- de la délégation pro-Ravalomanana
conduite par le colonel Ralaizamaro , ancien chef de corps de larmée
stationnée dans la Ville du soleil. Des imprudents retardataires
se sont fait molester entre 21 heures et 4 heures du matin. Des
cas de viols ont même été signalés.
Réagir
Voir les réactions
DIDIER RATSIRAKA : ENQUÊTE SUR SES BIENS À L'ÉTRANGER
?
Une réunion restreinte, sinon informelle, du cabinet du
ministre français des Affaires étrangères,
a eu lieu la semaine dernière où l'on a évoqué
le cas de Didier Ratsiraka. D'après des indiscrétions,
l'amiral aurait à maintes reprises refusé, malgré
les pressions, de lever les barrages, et surtout de calmer ses troupes
(milices). Une attitude qui agace Paris et ses partenaires européens.
Une note très détaillée concernant l'amiral
aurait été laissée par l'ancien ministre des
Affaires étrangères, Hubert Védrine dans laquelle
il serait question de "répertorier les biens des Ratsiraka"
à l'étranger et spécialement en France. Une
note qui pourrait servir de "document de base" par l'Elysée
et le Quai d'Orsay
Réagir
Voir les réactions
FRANCE
Les socialistes stigmatisent la "politique des privilèges"
du gouvernement Raffarin
Les socialistes, François Hollande en tête, ont dénoncé,
dimanche 2 juin à Paris la "politique des privilèges"
menée par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Plus de
1 500 personnes sont venus écouter les dirigents du parti
socialiste, au Cirque d'Hiver, à Paris, dimanche 2 juin.
De nombreux jeunes des MJS, et des militants plus âgés
ont fait un accueil triomphal à leurs dirigeants, souhaitant
oublier l'échec de la présidentielle à grand
renfort de cris "législatives, on va gagner !".
Les différents orateurs, qui avaient pour la plupart tombé
la cravate, ont voulu regonfler à bloc les troupes en tirant
à boulets rouges contre la droite et le gouvernement de Jean-Pierre
Raffarin.
Réagir
Voir les réactions
Le FN au second tour dans plus de 300 circonscriptions ?
La dispersion des candidatures, à droite comme à
gauche, pourrait réduire le nombre de triangulaires envisagées
après l'élection présidentielle. Dans le cas
où seul l'un des candidats aura obtenu plus de 12,5 % des
suffrages des électeurs inscrits, les duels opposant les
deux meilleurs qualifiés favoriseraient la présence
de l'extrême droite.
Réagir
Voir les réactions
La FIFA s'inquiète des places vides dans les stades du
Mondial
La Fédération internationale de football (FIFA) et
les co-organisateurs sud-coréens et japonais du Mondial-2002
vont convoquer une réunion d'urgence en vue d'élucider
les raisons pour lesquelles des dizaines de milliers de places de
stade sont restées vacantes depuis l'ouverture le 31 mai.
Un haut dirigeant de la FIFA est parti de Séoul pour le Japon
dans l'espoir de désamorcer la crise qui couve et, en Corée
du Sud, les organisateurs ont envisagé de distribuer gratuitement
des billets afin de remplir les tribunes.
Jeudi 29 mai 2002
Madagascar
DAKAR II
Une délégation du pouvoir a rejoint la capitale sénégalaise.
La tenue de Dakar II, comme les chefs dEtat africains médiateurs
aiment le qualifier, semble encore incertaine. En tout cas, le premier
rendez-vous de cette seconde rencontre, prévu pour hier et
aujourdhui, est raté. Didier Ratsiraka a conditionné
son arrivée à Dakar par la réunion préalable
de lOrgane central de lOUA. Pour le camp Ravalomanana,
une délégation a rejoint Dakar où se trouvent
déjà le vice-Premier ministre Narisoa Rajaonarivony,
le ministre des Affaires étrangères, Marcel Ranjeva,
et le conseiller spécial Norbert Ratsirahonana. Voici le
projet d'accord d'application qui sera
discuté à Dakar
Tantely Andrianarivo: Domicile perquisitionné
De source policière, le domicile de Tantely Andrianarivo
à Ivandry aurait fait l'objet, hier matin, d'une perquisition.
Des éléments de la Brigade criminelle et de la Brigade
spéciale (gendarmerie), conduits par le Procureur de la République
ont ainsi saisi plusieurs documents et un ordinateur ainsi qu'une
importante somme d'argent. Rappelons que M. Andrianarivo est assigné
à résidence surveillée depuis lundi dernier.
Réagir
Voir les réactions
RÉSULTAT DE L'AUDIT SUR AIR MADAGASCAR DISPARITION DE 140
MILLIARDS FMG
Vingt millions de dollars. Soit environ 140 milliards Fmg. C'est
la somme qui a disparu des comptes d'Air Madagascar durant le mandat
du précédent directeur général, selon
les résultats de l'audit réalisé par «Lufthansa
Consulting».
L'administrateur délégué d'Air Madagascar,
Roland Ranjatoelina, a déjà fait part à la
presse de ses soupçons sur la situation financière
de l'entreprise. Air Madagascar a réalisé un bénéfice
de 80 milliards de Fmg en 1999. Il ne comprend pas pourquoi, en
2002, elle ne peut plus payer des primes d'assurances d'environ
5 milliards.
Il s'est refusé à indiquer un chiffre précis
quant au manquant puisque l'audit était encore en cours.
Maintenant, l'audit est terminé et il a permis de dégager
la somme sus-énoncée.
Réagir
Voir les réactions
FORCES ARMEES 6 GENERAUX ET 9 COLONELS POURSUIVIS POUR REBELLION
Tsaranazy Jean Emile, Rakotondrahasina Polycarpe,Boba, Iandro
Fenomanana, Randrianfeno Jérôme, Rasolovoavy René
Christian. Ce sont les 6 généraux de brigade - 3 de
l'Armée et 3 de la Gendarmerie - qui font l'objet d'une poursuite
judiciaire pour insoumission, actes de rébellion et atteinte
à la sûreté intérieure de l'Etat. Et
ce, au même titre que le colonel Raymond Lucien et 8 lieutenants-colonels,
en l'occurrence, Belone Namany, Balbine, Rahitso, Coutiti, Fanapera,
Jaomanato, Tsirivelo Nicolas et Urbain Walter. Avec le commandant
Edmond, le nombre de ces officiers généraux et supérieurs
passibles du tribunal militaire est porté à 16.
Réagir
Voir les réactions
FRANCE
Rolland Garos : Dally Randriantefy face à Serena Williams
au second tour !
Dally Randriantefy en très grande forme na laissé
aucune chance à la Hollandaise Miriam Orimans, hier, au premier
tour de Roland Garros. Une victoire sans bavure avec dentrée
un cinglant 6 à 0 au tout premier set. Certes, Orimans, une
joueuse classée à la 91ème place mondiale,
avait donné limpression de revenir dans le match en
refaisant son retard sur un second set à lallure denfer,
puisque la Malgache menait 5 à 1 avant de concéder
deux jeux. Mais soucieuse de préserver sa forme, Dally termina
la partie sur un break en concluant sur une victoire par 6 à
3, synonyme de qualification au second tour de cette prestigieuse
épreuve.
Réagir
Voir les réactions
Le gouvernement se divise sur une hausse des cotisations sociales
M. Dutreil, secrétaire d'Etat aux PME, a souligné
qu'"il n'y a pas d'autre solution" pour financer la revalorisation
du tarif des généralistes. M. Fillon, ministre des
affaires sociales, n'exclut pas une hausse des prélèvements.
M. Mattei, ministre de la santé, la juge contraire aux promesses
de M. Chirac.
Réagir
Voir les réactions
L'ancien ministre M. Mélenchon prône l'interdiction
du parti FN
Faut-il interdire le Front national ? La question lancée
par Jean-Luc Mélenchon, ancien ministre délégué
à l'enseignement professionnel et ancien sénateur
PS de l'Essonne, dans une tribune publiée dans Le Monde du
29 mai, est accueillie négativement par bon nombre de responsables
politiques de gauche comme de droite. Le représentant de
la Gauche socialiste, qui déjà s'était interrogé
sur le sujet dans la foulée des élections de 1995,
paraît bien isolé.
Réagir
Voir les réactions
Plus d'un Français sur quatre adhère aux idées
de l'extrême droite
Les prises de position du Front national sur la sécurité
et la justice recueillent 40 % d'adhésion, selon le sondage
de la Sofres pour "Le Monde" et RTL. Mais 70 % des personnes
interrogées jugent que le parti de Jean-Marie Le Pen constitue
un "danger pour la démocratie".
Réagir
Voir les réactions
Mercredi 29 mai 2002
FRANCE : HOLLANDE A MATIGNON ?
François Hollande se dit prêt à aller à
Matignon en cas de victoire de la gauche aux législatives.
La nouvelle, laquelle va certainement faire des vagues, est tombée
dans une "étonnante" stupéfaction de certains...Comme
si le secrétaire national du Parti socialiste n'était
pas l'héritier naturel de Lionel Jospin. Héritier,
certes trop vite orphelin de son "tuteur", mais tout compte
fait, devait être le successeur légitime du candidat
malheureux aux dernières présidentielles. Il faudra
reconnaître que derrière l'accueil assez froid que
rencontre cette déclaration d'intention, beaucoup estiment
le nouveau leader du PS peu expérimenté et sans charisme.
(ce qu'on reprochait déjà à Jospin en 1995).
Sa "jeunesse" semble également le cantonner à
son rôle d'adjoint de Lionel, brave serviteur du Parti...
Bref, tout sauf le zorro rêvé pour sauver la Gauche.
Réagir
Voir les réactions
SPORT : ZIZOU
L'annonce du forfait de Zidane pour le match d'ouverture de l'équipe
de France contre le Sénégal fait beaucoup de bruit,
même si son impact a été amorti par les "peut-être"
et autres "il se pourrait" des journalistes bien affamés
d'information, ces derniers jours. Informations distillées
au compte-goutte par le staff de Roger Lemerre. Tout le monde s'aventure
dans des hypothèses plus ou moins fantaisistes.Certains sont
confiants, ou en tout cas se le disent, d'autres inquiets, mais
personne ne reste indifférent. La surmédiatisation,
voir l'idôlatrie générale entourant le joueur
vedette y est certainement pour quelque chose. Ce forfait, temporaire,
souhaitons-le, est peut-être une occasion de comprendre l'équipe
dans sa totalité, car les talents qui peuvent quelquefois
être eclipsés par la brillance d'une énorme
star, y trouveront peut-être une occasion, ou une obligation
de briller à leur tour.
Réagir
Voir les réactions
MADAGASCAR : TANTELY ANDRIANARIVO EN RESIDENCE SURVEILLEE
Le "toujours" Premier Ministre de Didier Ratsiraka a
été délogé de son palais de Mahazoarivo
par les forces de la Gendarmerie Nationale, sur ordre du Président
Ravalomanana. Il est mis en résidence surveillée pour
une durée inconnue.
Les observateurs tels que RFI parle de la prise du dernier symbole
institutionnel de la république malgache, qui restait occupé
par les hommes de l'ancien Président. Mais il est évident
que l'acte symbolique le plus signifiant, et le plus attendu par
le peuple aujourd'hui, c'est bel et bien cette reconnaissance internationale
qui tarde à venir, et que les malgaches, dirigeants ou simples
citoyens, implorent. Il est vrai que des actions comme celle-ci
ne facilitent pas le négociations (seul mot connu par la
Communauté internationale pour ménager à tout
prix le sort de l'ancien président et de ses proches collaborateurs).
Et les médias internationaux se contentent de rapporter
cette "mise en résidence surveillée" sans
mentionner qu'il s'agit avant tout et essentiellement pour la Gendarmerie
de protéger physiquement l'ancien chef du gouvernement Ratsiraka
et sa famille contre toute attaque ou débordement, car la
situation, toujours très tendue, l'exige.
Sans apporter cette mention, les journalistes jouent évidemment
le jeu du camp de l'Amiral qui parle de "séquestration".
Or l'ancien PM, Mr Andrianarivo n'est pas le plus "dangéreux"
des inconditionnels de l'ancien Président, et n'était
pas l'objet de mandats d'arrêt, lancés ces jours-ci
à leur encontre.
Le bras de fer véritable semble se dérouler non entre
Ratsiraka et Ravalomanana, mais entre Ravalomanana et la Communauté
internationale !..
Réagir
Voir les réactions.
Vendredi 24 mai 2002
France : Baisse de la TVA.
La baisse de la TVA sur la restauration et les disques (CD, DVD...)
a été une des promesses électorales du candidat
Chirac, soit environs 1 milliard d'euros en moins dans les caisses
publiques. Curieusement, cette attrayante promesse figure également
dans le programme de gouvernement du PS, largemment diffusé
ces jours-ci, en vue des élections législatives. Or
c'est bien le genre de mesures allant à l'encontre de la
législation européenne, et qui donc ne pourront jamais
être mises en oeuvre. Nous feraient-ils croire qu'ils ne le
savent pas? Qu'ils vont se battre pour tenir parole, ou qu'ils s'excusent
d'avoir été naifs ?...
...Et on s'étonne par la suite que les élécteurs
se détournent des partis dits traditionnels...
LA FRANCE SUPER-FLIQUEE
Selon un article lu dans le "Libé" du 16/05, la
France serait le pays le plus policée d'Europe. Un uniforme
pour 265 habitants. Et Mr le nouveau super-ministre de la Sécurité
souhaite en augmenter le nombre et les moyens... Il y aurait comme
de l'incohérence dans l'air. Ca doit rentrer dans l'éternel
débat de la quantité et de la qualité...
MADAGASCAR : RAVALOMANANA DURCIT LE TON. LE Gal MAMIZARA PASSE
A L'ACTION
- MANDAT D'ARRET CONTRE TSARANAZY
Le gouvernement de Jacques Sylla a accentué jeudi la pression
sur le président sortant Didier Ratsiraka, en lançant
un mandat d'arrêt contre plusieurs de ses proches.
Ce mandat d'arrêt vise notamment le "ministre" des
Travaux publics de M. Ratsiraka, le général Jean-Emile
Tsaranazy, (un des plus fidèles, d'entre tous les ratsirakistes,
qui a déjà fait couler beaucoup d'encre (??) contre
les manifestations populaires de 91) considéré de
sources indépendantes comme l'un des plus extrémistes
du camp du président sortant. Avec lui, un autre général,
deux colonels, trois lieutenants-colonels, un adjudant-chef et un
capitaine à la retraite sont recherchés, "fortement
soupçonnés d'être les auteurs ou les complices
des dynamitages de ponts".
-LE POINT DE NON RETOUR
Pressé par une population qui supporte de moins en moins
les privations dues au blocus, M. Ravalomanana n'a plus d'autre
choix que d'employer la force pour faire lever les barrages, estiment
experts étrangers et observateurs politiques locaux. Mais
l'attitude de l'armée reste la grande inconnue. La grande
majorité des effectifs, 22.000 à 24.000 hommes au
total, a rallié M. Ravalomanana, mais des unités d'élite,
bien armées, sont restées fidèles à
M. Ratsiraka.
Passer à l'action militaire était, peut-être
bien, la seule alternative contre un adversaire criminel et intraitable,
mais l'envoi de "réservistes" au front dès
les premières attaques était-elle vraiment la meilleure
des idées? Certes, ce sont apparemment les plus motivés
mais la motivation du désespoir suffira-elle face à
des adversaires sanguinaires , qui n'ont plus rien à perdre.
Croisons les doigts, fermons les yeux et prions...!!! Cette fois,
l'heure est vraiment grave.
En tout cas une chose est certaine. Madagascar est en train de passer
le point de non retour vers la violence dont personne, actuellement,
ne saurait dire où va-t-elle mener le pays et son peuple.
-L'ETERNEL PROBLEME
Il semble clair aujourd'hui, pour tout observateur averti, que
l'Amiral Ratsiraka, au centre de tous les soulèvement populaires
tous les 10 ans (1982, 1991, et 2002) est bien l'éternel
problème des malgaches. Et plus les choses avancent, plus
il apparaît évident, qu'il bénéficie
d'un fort soutien extérieur et d'un solide réseau
mafieux interne, autrement il serait impossible pour aucun homme
aussi contesté qu'il l'est depuis longtemps, de tenir sa
position, et de s'accrocher ainsi, sans jamais songer à abandonner
le terrain, et de continuer ainsi - fidèle à lui-même
- à enfoncer son pays et la population dans ce chaos social
et économique. De sang froid, sans états d'âme...
Chapeau !
Hery J.
Réagir
Voir les réactions
Jeudi 16 mai 2002
Diaspora Malgache apporte sa participation au redressement du
pays.
A l'initiative de quelques bonnes volontés de la diaspora
malgache éparpillée de par le monde, un projet intitulé
"Fonds d'aide pour le redressement de Madagascar" (Far
Madagascar) a été mis en uvre. Il s'agit d'un
projet permanent ayant pour vocation de donner la possibilité
aux Malgaches expatriés et aux amis de Madagascar du monde
entier, de contribuer au développement rapide du pays prôné
par le Président de la République Marc Ravalomanana.
Symbole de solidarité internationale, le Far veut être
un vecteur de la relance de l'économie du pays. Si vous désirez
apporter votre participation connectez vous sur Tiako-i-Madagasikara.org
Réagir
Voir les réactions
La reconnaissance internationale
Avec sa ponctualité légendaire, Marcel Ranjeva, chef
de la diplomatie malgache depuis mardi, a gagné hier à
10 heures, son nouveau quartier général, désormais
le ministère des Affaires étrangères, Anosy.
Dans un premier entretien avec la presse, il déclare que
les bonnes relations tissées depuis Ampahibe par l'officier
général le plus ancien dans le grade le plus élevé
alors ministre des Forces armées, continueront. "Le
ministère des Affaires étrangères est un poste
tout aussi délicat et qui relève de la souveraineté
nationale". Il a évoqué le problème "Lettre
de l'océan Indien" et révélé qu'à
travers un démenti public des allégations de l'hebdomadaire,
les Etats-Unis considèrent les travaux de la Hcc comme dignes
de foi. Les observateurs notent que cependant les Etats-Unis n'ont
pas été représentés par l'ambassadeur
Wanda Nesbitt en personne à Mahamasina lors de la cérémonie
d'investiture ou que par ailleurs, aucune mention n'a jamais porté
sur un message de félicitations émanant du président
Georges W. Bush pour son homologue malgache, Marc Ravalomanana.
Réagir
Voir les réactions
Déclaration de l'Union nationale pour le développement
et la démocratie (Undd)
"Face à la situation déplorable dans laquelle
s'enlise Madagascar, l'Undd réitère sa ferme volonté
de préserver l'unité nationale. Par conséquent,
l'Undd déclare n'avoir donné aucune caution à
ses membres ou aux personnes ayant une affinité avec le parti,
et qui ont pris position pour l'un ou l'autre camp, soit en participant
à des meetings d'un camp ou d'un autre, soit en intégrant
une formation gouvernementale. Ces personnes agissent à titre
tout à fait personnel
"
Réagir
Voir les réactions
Mahajanga : Le gouverneur de province remet de l'ordre.
Vagues de violences, menaces de conflits inter-ethnies et inter-quartiers,
intox et trafics de carburants ont été les principaux
sujets abordés au point de presse donné avant-hier
par Razafindehibe Etienne Hilaire, gouverneur de la Province autonome
de Mahajanga.
Au terme de deux semaines chaudes et mouvementées dans la
capitale de sa province, Razafindehibe a décidé de
siffler le "break". Etre à la magistrature suprême
de ce territoire situé au nord-ouest de la Grande Ile depuis
1994, l'autorise à rappeler, une fois de plus, que "tous
ceux qui habitent dans la province, ses fivondronana, ses communes
et ses quartiers et qui savent préserver la vie sociale et
respecter les valeurs de la région sont considérés
comme des natifs de la province". Il lance ainsi un appel à
l'endroit des "mpihavy" pour qu'ils restent calmes et
continuent de se livrer à leurs occupations habituelles dans
la sérénité.
Réagir
Voir les réactions
Fianarantsoa : Le PDS remet de l'ordre dans la province
"Ils sont trois. Trois individus rompus aux arcanes des arts
martiaux, anciennement des combattants invétérés
de la Place du Fahamarinana, devenus des adeptes des coups fourrés
qui ternissent l'image de la lutte pour le " Fahamarinana et
le Fahamasinana " d'une part, et de l'ensemble du service de
sécurité de Magro d'autre part.
"Pendant la période de braise, ils ont été
surpris en train de racketter une dame, et lorsque cette affaire
a été révélée au public, ils
ont décidé de se retirer de Magro mais en appelant
leurs condisciples à suivre leur démission de l'équipe
de sécurité. Ils ont profité de mon déplacement
à Antananarivo pour perpétrer d'autres coups. Pris
quasiment en flagrant délit de détention des preuves
de leurs forfaits en ce qui touche le trafic des carburants et les
abus qui le précèdent ou l'accompagnent, le trio s'est
repenti à deux reprises dans des aveux"
Réagir
Voir les réactions
Affaire "Villa Antoinette" : le feuilleton continue
!
Le procès en appel intenté par Sophie Ranaivo née
Ratsiraka contre Roland Rasoamaharo, s'est bel et bien tenu hier
au palais de justice d'Anosy. Aucune décision n'a été
prise à l'issue de l'audience, à part le fait que
les juges ont délibéré pour un renvoi du procès
au 5 juin prochain
pour complément d'informations,
ont-ils indiqué aux motifs de ce renvoi.
En attendant, on note que des inspecteurs du ministère de
l'Aménagement du territoire ont été entendus
au cours de l'audience d'hier, lesquels ont notamment axé
leurs explications sur le fait que le dossier litigieux semble effectivement
entaché de certaines irrégularités. Rendez
vous le 5 juin pour la suite et peut être la fin !
Réagir
Voir les réactions
L'affrontement l'issu fatale de la crise ?
Quelle est encore la faculté de blocage de toute la vie
du pays du régime sortant ? Dakar, I ou II, est-il en mesure
de relancer une dynamique de dialogue et de négociation,
unique et seule voie possible pour sortir de la crise tant que l'armée
n'aura pas définitivement et clairement choisi son camp et,
surtout, décidé de recourir aux moyens dont elle dispose
pour faire lever les barrages, mais aussi réduire et surtout
anéantir les capacités de nuisance des groupuscules
qui les contrôlent et en tirent profit. "La logique de
l'affrontement", que l'on évoque de plus en plus, va-t-elle
marquer les prochains jours, sans que l'on en connaisse ou mesure
véritablement les conséquences pour l'avenir ?
Réagir
Voir les réactions
Lettre ouverte à la communauté internationale du
SECES section Fianarantsoa.
"Reconnaître sans ambiguïté la légalité
et la légitimité du président malgache Marc
Ravalomanana, élu dès le 1er tour de l'élection
du 16 décembre 2001. Approuver et notamment appuyer les actions
que le gouvernement légal et le peuple malgache souverain
et indivisible s'apprêtent à mettre en uvre pour
contrecarrer les actes terroristes et barbares perpétrés
à leur encontre en vue de sauver la nation malgache du chaos.
Condamner vigoureusement le président déchu Didier
Ratsiraka et sa clique pour leur attitude irresponsable envers le
peuple malgache ainsi que leur non respect des accords de Dakar
constatés à travers leurs agissements exécrables
(arrestations arbitraires, tortures, meurtres, dynamitage de ponts,
barrages antiéconomiques, racket, balkanisation du pays
)
Réagir
Voir les réactions
Mercredi 15 mai 2002
LE GOUVERNEMENT ELARGI DE JACQUES SYLLA
Le nouveau gouvernement de Jacques Sylla, présenté
hier à Ambohitsirohitra, se veut élargi à différentes
sensibilités modérées et d'ouverture de la
vie politique pour étendre son action à l'ensemble
du pays. Compte tenu de la situation nationale, l'ouverture attendue
est plutôt un entrebaillement. Ce nouveau gouvernement est
composé de trente ministres dont treize nouveaux, quinze
anciens qui sont reconduits et deux qui changent de portefeuilles.
On retiendra la nomination du Général Marcel Ranjeva
au ministère des affaires étrangères. Vous
trouverez ici la liste complète
des ministres et leur poste.
Réagir
Voir les réactions
Concertation nationale sur la forme de l'état
Pierrot Rajaonarivelo déclare à Mahajanga qu'il a
pris le bâton du pèlerin pour partir à l'écoute
de toutes les bonnes volontés et de toutes les suggestions
qui puissent venir en aide à Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana
afin qu'un Dakar II débouche sur une unité nationale
retrouvée et raffermie. "Cela ne pourra se faire en
dehors du cadre légal et sans la participation d'Antananarivo".
La légalité, représentée par le respect
des dispositions de la Constitution votée en 98, et tant
prônée par les deux parties, constitue le seul rempart
pour préserver l'unité nationale actuellement menacée.
Réagir
Voir les réactions
Gendarmerie nationale : passation avortée et reportée
!
La passation entre le Gal de Division Rabotoarison Charles Sylvain
et le Gal de Brigade Sambiheviny Findrama Elson a été
reportée, suite à une décision des conseillers
et des responsables des relations publiques au sein de la Gendarmerie
Nationale, à léchelle dAntananarivo et
des provinces, qui veulent éviter que les éléments
de la Gendarmerie ne se divisent. Une crainte qui se justifie, selon
eux, par la nomination du Général Bory Jean-Paul à
la tête de la Gendarmerie nationale par le président
sortant Didier Ratsiraka, et qui pourrait entraîner la division
du commandement et de lexécution des ordres au sein
de la gendarmerie.
Réagir
Voir les réactions
Privatisation de la SOLIMA : LEtat a encore dû payer
5 milliards de FMG
Lopinion se demande si les processus de privatisation rapportent
effectivement des bénéfices pour le pays dans lequel
ces programmes sont mis en oeuvre. A croire le cas de la Solima,
on est amené à penser quil nen est pas
ainsi. Le volet social de la privatisation de la Solima constitue
toujours un problème entier et cest toujours lEtat
qui en paie les frais
Réagir
Voir les réactions
L'affrontement se profile à Madagascar
M. Ravalomanana n'accepte de retourner à Dakar qu'en tant
que président. M. Ratsiraka lui dénie ce titre, et
refuse de lever les barrages routiers qui asphyxient la capitale
depuis deux mois et demi. Le président Ravalomanana fait
de la levée de ces barrages une condition impérative
à toute négociation.
M. Ratsiraka qui, contrairement à son rival, n'a encore envoyé
aucun émissaire à Dakar, a d'ailleurs durci le ton
lundi soir. Pour contrer nomination du général Ranjeva,
son ami et l'un de ses plus fidèles collaborateurs jusqu'alors,
comme ministre des affaires étrangères par le premier
ministre Jacques Sylla, il a nommé à sa place, au
"ministère des Forces Armées", un "faucon"
de son camp, son chef d'état-major, le général
Ismaël Mounibou.
Dans le camp rival, le ministre de la Défense du premier
gouvernement Sylla, le général Jules Mamizara, a été
reconduit. Il a récemment promis de tout faire pour lever
le blocus de la capitale, n'excluant plus du tout la solution militaire
pour supprimer les barrages routiers.
Lors de la présentation de ses ministres, M. Ravalomanana
a assuré que, désormais, le gouvernement "va
tout faire pour "travailler au développement rapide
du pays". Dans son entourage, on exclut désormais de
moins en moins de recourir à la force pour conquérir
le pouvoir dans les provinces dont les gouverneurs ont récemment
autoproclamé l'indépendance.
Réagir
Voir les réactions
Mardi 14 mai 2002
GOUVERNEMENT SYLLA
MISE SUR PIED DIFFICILE
La formation du nouveau gouvernement Sylla est plus laborieuse
que prévu. On avait attendu la publication de la liste lors
du week-end prolongé, mais en vain. Il est vrai quen
voulant conserver le gros de lancienne équipe, tout
en comptant procéder à une ouverture, Jacques Sylla
se livre à un exercice ardu.
Réagir
Voir les réactions
ENTREPRISE FRANCHES
ENTRETIEN EVEC RAVALOMANANA
Le bureau du GEFP (groupement des entrepises franches et partenaires)
a été reçu hier par le président Marc
Ravalomanana. Y ont été évoqués certainement
les moyens pour sortir de la crise économique de lheure.
Réagir
Voir les réactions
Nouvelle impasse à Dakar
De la capitale sénégalaise aucune bonne nouvelle
n'est venue pour un "Dakar II", après la rencontre
entre le président Abdoulaye Wade et Manandafy Rakotonirina,
chef de la délégation. Par contre une nouvelle inatendue
est venue de la capitale libyenne que Ambohisirohitra n'a ni démentie,
ni confirmée. En effet le président Ravalomanana a
demandé au président Kadhafi de l'aide pour résoudre
la crise à Madagascar.
Réagir
Voir les réactions
Inondations à Toamasina
Pendant ce temps-là, Toamasina connaissait de graves inondations
consécutives au passage de la tempête tropicale "Kesiny"
avec ses trombes d'eau. Le port et ses environs, où l'on
compte déjà 13 morts, sont cette fois ci bel et bien
coupés du reste du pays. Qui sème le vent recolte
la tempête.
Réagir
Voir les réactions
Deux présidents, deux capitales, deux gouvernements mais
un seul pays !
En attente le "nouveau" gouvernement de Jacques Sylla,
annoncé pour aujourd'hui ou demain, le président Ratsiraka
de sa résidence à Ambodiatafana, a nommé le
général Ismaïl Mounibou, ancien chef d'état-major
général des forces armées, comme nouveau ministre
des forces armées, tandis que le général Jean-Paul
Bory, ancien secrétaire d'Etat à la gendarmerie lui
succède à la tête de l'état-major
Réagir
Voir les réactions
La HCC a fait un "Décompte des voix" ou une confrontation
de PV
Lu dans l'hebdomadaire "La Lettre de l'Océan Indien"
: "La mission américaine a visité la cave de
la Hcc pour consulter ses archives et constater, avec stupéfaction,
que les cartons contenant les procès-verbaux électoraux
étaient recouverts de poussière et n'avaient donc
pas été ouverts".
Réagir
Voir les réactions
Ambohitsorohitra - Les natifs de Toamasina chez Ravalomanana
Une audience comme toutes les précédentes, mais auparavant,
ces natifs de Toamasina ont également tenu à féliciter
la nomination sinon la reconduction du Premier ministre Jacques
Sylla à son poste. Une nomination que ce dernier considère
comme une responsabilité à laquelle tous les natifs
de Toamasina ont l'obligation et le devoir de contribuer
"pour
ne pas trahir la confiance qui nous a été accordée
par le Président de la République
"
Réagir
Voir les réactions
Mardi 07 mai 2002
Pierrot Rajaonarivelo accuse l'AREMA
"
Les actions que nous avons menées tant au niveau
du gouvernement que du parti Arema, ont toujours été
axées sur la sauvegarde des intérêts supérieurs
du pays et du peuple
Malheureusement, nous constatons à
l'heure actuelle qu'il y a une grave menace sur l'unité du
pays. Aussi, nous déclarons ici, que l'unité nationale
et l'unité du peuple malgache doivent primer avant toute
chose. A cet effet, nous en appelons à tous les Malgaches,
d'unir les efforts pour sauvegarder ces intérêts supérieurs
de la Nation, et pour le rétablissement de la paix sociale
à Madagascar
"
Réagir
Voir les réactions
Marc Ravalomanana insiste sur l'indivisibilité du pays
et promet la tenue d'une conférence nationale
Nous ne sommes pas ici pour renouveler une cérémonie
mais pour consolider la légalité et la souveraineté
nationale, car la vérité a triomphé.
Réagir
Voir les réactions
L'investiture du Président Ravalomanana ternie par un "Dakar
II" et Ratsiraka
Grandiose et solennelle. Joyeuse et enthousiaste,
l'investiture hier lundi 6 mai en fin de matinée du président
Marc Ravalomanana, en présence de plus de 200.000 personnes
dans ou hors du stade municipal de Mahamasina aura malgré
tout été quelque peu ternie par l'absence au niveau
requis en pareille circonstance des représentants de la communauté
internationale et par l'oubli (?) des 21 coups de canon qui, traditionnellement,
marquent la prise de fonction officielle d'un nouveau président
de la République et chef d'Etat. Mais où est l'OUA
? Et un Dakar II pourquoi faire ? L'OUA n'a pas su faire respecter
au camp Ratsiraka le Dakar I alors pourquoi refaire un autre Dakar
? Pour essayer encore une fois de trahir le peuple ?
Réagir
Voir les réactions
France : reconnaissance de la sagesse malgache
La France reste persuadée que seuls un accord entre les
parties et la réconciliation nationale permettront de sortir
de la crise actuelle et de préserver l'intégrité
et l'unité du pays.
Elle est convaincue que l'Accord de Dakar demeure le cadre approprié
pour y parvenir.
Elle appelle, dans cet esprit, à la Constitution d'un gouvernement
d'union nationale et à une consultation électorale.
Elle salue les efforts renouvelés du président Wade,
qui organise une nouvelle rencontre le 13 mai à Dakar, ainsi
que ceux de l'Oua pour favoriser la mise en uvre des dispositions
de l'Accord de Dakar".
Réagir
Voir les réactions
Groupe parlementaire Arema
En principe, la première session ordinaire du Parlement
(Sénat et Assemblée nationale) s'ouvre, aujourd'hui
7 mai 2002. Mais l'on apprend qu'une session extraordinaire de ces
deux institutions s'est déjà tenue, depuis hier à
Mahajanga. Une session qui a été convoquée
par décret n°2002-244 du 4 mai dernier de l'ancien président
de la République Didier Ratsiraka. L'ordre du jour prévu
est de "débattre de la situation politique en vue de
trouver une issue pour le rétablissement de la paix sociale
et de la concorde nationale". Est-ce que M. Didier Ratsiraka
s'auto-proclame président de la République de Madagascar
? Ou est-ce qu'il s'autoproclame Président des états
idépendants Malagasy car il n'y a pas eu d'élection
ni de réferundum dans les états qui se sont déclarés
indépendants? Il est bon en effet de savoir quel est le rôle
de M. Didier Ratsiraka pour convoquer les institutions d'un pays
comme il le fait !
Réagir
Voir les réactions
Lundi 06 mai 2002
Déclaration du porte-parole du ministère français
des Affaires étrangères
Le porte-parole a déclaré
le 2 mai que : "La situation reste préoccupante à
Madagascar. Il faut préserver l'unité et l'intégrité
du pays et permettre la reprise économique qui passe par
la levée des barrages routiers prévue par l'accord
de Dakar. A ce titre, la décision des gouverneurs de Tuléar,
de Diégo-Suarez et de Tamatave de proclamer l'indépendance
de leurs provinces est particulièrement regrettable et ne
facilite pas la recherche d'une solution pacifique". Certe
la population malgache a bien compris que cette déclaration
d'indépendance des provinces n'est que du "bluff".
C'est une manoeuvre désespérée pour maintenir
l'amiral au pouvoir.
Réagir
Voir les réactions
INVESTITURE DE MARC RAVALOMANA CE LUNDI
Ravalomanana respecte lesprit de lAccord
de Dakar.
Linvestiture officielle du nouveau Président de la
République, Marc Ravalomanana, se tiendra lundi, comme on
le sait déjà. Bien que la journée du 22 février
dernier soit mémorable pour les partisans de Marc Ravalomanana,
celle de lundi sera à marquer dans les annales de lHistoire
du pays. L'OUA n'a donc pas fait changer d'avis le futur président
de la république, malgré "l'accord verbal"
de Dakar qui prévoyait un reférendum quelque soit
l'issu du "décompte contradictoire".
Réagir
Voir les réactions
Behenjy : Dynamitage du pont dAmboasary
Et de cinq ! Alors même que ces messieurs
de lOUA sont dans nos murs, des terroristes ont fait sauter,
hier, le pont dAmboasary dans la commune de Behenjy. Lopération
aurait été perpétrée vers 3h30 du matin,
selon les riverains. Sous leffet de lexplosion, qui
a été entendue à 20 km à la ronde, le
pont sest plié en deux. Il se trouve sur la RN7 au
PK35, juste à 5 km de Behenjy. Et à cela la mission
de réconciliation OUA n'a fait aucun commentaire. Pas même
une petite remarque. A croire que tout cela ne fait pas partie de
"l'esprit" de l'accord de Dakar.
Réagir
Voir les réactions
Barrages de Tana-Ville: La reprise
Le camp Ravalomanana a été
le premier et le seul a avoir respecté l'accord de Dakar
dès sa signature, en enlevant tous les barrages à
Tana-Ville. Or hier, plusieurs barrages ont été réinstallés,
même en ville, à l'étonnement de tout un chacun
qui se demande si l'accord de Dakar est fini. Sinon, on aimerait
savoir d'où vient l'ordre d'érection de ces barrages
et dans quel but ?
Réagir
Voir les réactions
Vendredi 03 mai 2002
Ambohimanga déclarée patrimoine
modial par l'UNESCO.
Onze ans après la Réserve
naturelle de Bemaraha, la colline royale d'Ambohimanga, à
Madagascar, vient de rejoindre la Liste du patrimoine mondial. Lieu
de métissage des cultures asiatiques et africaines, associant
étroitement le culte des ancêtres et celui de la royauté,
Ambohimanga est le symbole le plus significatif de l'identité
culturelle du peuple malgache. A la fois site historique et lieu
sacré, la colline bleue, qui culmine à 1 468 mètres,
est aussi un témoignage des pratiques agricoles traditionnelles,
notamment les rizières en terrasses irriguées. Les
plantes locales - d'une grande variété - rivalisent
en beauté avec les splendeurs architecturales de la cité
royale d'Ambohimanga.
Réagir
Voir les réactions
Jeudi 02 mai 2002
LArmée, reconnait Marc Ravalomanana comme son chef
suprême.
Après lappel lancé par le
Président de la République, Marc Ravalomanana, à
lArmée, les différents chefs de la « Grande
Muette » donne leur position. Le Général Marcel
Ranjeva, Ministre de la défense démissionnaire, est
«disposé à procéder à la passation
de service avec le Ministre de la Défense Nationale, le Gal
de Division Mamizara».
Réagir
Voir les réactions
L'OUA est pour ou contre le peuple ?
La réaction de la Communauté internationale,
et plus particulièrement de l'OUA, étonne plus dun.
Après la proclamation des résultats du décompte
contradictoire pour lélection présidentielle
du 16 décembre 2001, l'OUA fait pression auprès du
président Marc Ravalomanana, qui est élu avec 51.46%
des voix, pour que son investiture soit repoussée (voir annulée)
et que ce dernier organise le référendum. Il y a donc
plusieurs interprétations possibles de l'accord signé
à Dakar !? L'existence d'un accord verbal, ou du moins d'un
sous-entendu, que l'on appelle pudiquement "l'esprit de l'Accord",
au-delà de ce qui a été rendu public, se confirme
de plus en plus. Mais dans ce cas, on aurait demandé aux
membres de la HCC de mentir, de truquer le décompte, et de
trahir ainsi leur serment de toujours rendre des décisions
justes selon les éléments en leur possession ?? Nous
avons comme l'impression qu'on s'est trompé de Haute Cour
cette fois-ci.!!!
Réagir
Voir les réactions
Dynamitage du pont dAndranomainty
Des terroristes ont fait sauter le mardi 30 avril,
le pont dAndranomainty, dans le Fivondronana dIfanadiana.
Lopération a été réalisée
vers 3h 30mn du matin. Cest le quatrième pont dynamité,
après ceux de Fatihita, dAmbohimandroso, et de Mangoro
(opération qui a échoué). Il est évident
que le but est d'empêcher les carburants d'arriver dans la
capitale. En effet cette route est celle que prennent les camions-citernes
qui alimentent la capitale. A qui profite le crime ?
Réagir
Voir les réactions
Majunga rejoint la confédération des états
autonomes
Mardi en fin de matinée lors d'une réunion entre
les élus partisans de Didier Ratsiraka et du gouverneur Razafindehibe
Etienne Hilaire, Majunga est déclaré "état
autonome".
Ces élus contestent la décision d'une Hcc qu'ils jugent
pro- Ravalomanana. Cette proclamation d'indépendance est
motivée par "le désespoir fondé par la
violation de l'accord de Dakar" et parce qu'ils sont "forcés
de prendre cette décision de tourner le dos au président
de Marc Ravalomanana". Forcés par qui ? Sûrement
pas le peuple ! Alors qui ? L'OUA ...?
Réagir
Voir les réactions
|