Vous êtes le   ème visiteur depuis le 24/04/02.
Publicité
Date de mise à jour :

Allez les bleus !

 

Les Bleus broient du noir

Attendus comme favoris de la coupe du Monde 2002, les champions du monde ont déçu par une contre-performance édifiante : pas un seul but inscrit en trois matches - deux défaites et un nul. Cette équipe de France n'a dégagé ni engouement ni enthousiasme dans son jeu et est repartie par la petite porte, piteusement. Et si la véritable équipe de France était sénégalaise ?

Petrol Hann, Adidas et les autres
On aura tout dit sur les raisons de ce fiasco : fatigue, joueurs vieillissants, choix discutables du sélectionneur, excès de confiance … Sans oublier le fameux : "Trop de sponsor tue le sport". Difficile en effet de ne pas gloser sur ce contrepoint notable : à mesure que les joueurs investissaient le petit écran, ils s'éloignaient du trophée du grand tournoi. Omniprésents dans les écrans publicitaires, on a pu penser un moment que ces nouveaux hommes d'affaires avaient troqué leur maillot de foot contre un panneau d'homme-sandwich. Pour le meilleur de leurs finances. Mais pas du football.

Usure
Trop de fatigue accumulée au cours d'une saison marathon ? Les joueurs français ont eu l'air carbonisés avant même d'entamer la compétition. Les traces de cette fatigue semblaient évidentes chez certains. La blessure de Zidane n'a été que la preuve tangible du manque de fraîcheur de l'ensemble des compétiteurs. Rompus par un trop plein de matchs. Une blessure qui aura sans doute beaucoup pesé sur le parcours de cette équipe "démembrée". Après Pirès, le meneur de jeu a fait défaut à un groupe peu inspiré, qui a peut-être péché par excès de confiance. Il n'empêche, le peu de jus n'explique pas tout. La motivation était absente. Lebœuf a d'ailleurs eu ces mots : " Cette Coupe du monde, on était "obligés" de la gagner. Le plaisir n'y était pas." Manque de jus, d'envie…

Quatre ans plus tard
Au cours de ces trois matches, l'équipe de France ne se sera montrée que sous de mauvais jours : incapable d'insuffler du dynamisme dans son jeu, elle a mené cette compétition sans conviction et sans allant. Plus inquiétant : le système de jeu a souffert de tout. Ça a ratatouillé à tous les plans de jeu. Pas de vivacité, pas d'inspiration ni de spontanéité,
hormis quelques individualités qui ont tenté d'apporter un peu de d'énergie, comme Cissé ou Makélélé, malheureusement sous-employés par le sélectionneur Roger Lemerre. Pire, la défense de l'équipe de France s'est avérée souvent dépassée. Facilement débordée, cette ligne d'arrières atteints par la limite d'âge n'a pas été sans reproches. Dessailly, Lebœuf, Thuram, Lizzarazu étaient loin du niveau de jeu d'il y a quatre ans.

Sénégal, équipe de France ?
Cette coupe ratée pour les joueurs "européens" qui composent l'équipe de France a permis à une autre formation d'exploser. L'équipe du Sénégal a su créer l'événement (comme d'autres outsiders : Turquie, Corée, Etats-Unis, …) en se qualifiant pour les huitièmes puis les quarts de finale. Composée à 90 % de joueurs évoluant au sein de clubs français, chacune des victoires apporte un peu de baume au cœur du football hexagonal, souvent décrié et critiqué. Ces joueurs font une belle démonstration du jeu "à la française". De quoi réconforter les supporters déçus du piètre résultat de leur équipe. Et qui sait, peut-être va-t-on chanter I will survive dans les rues de Dakar et un peu partout en France ?

Olivier Charlot

Réagir
Vos réactions

Retour

 



[Accueil] [Participer] [Culture] [Politique] [Economie] [Tourisme]
[Ny hevitrao][Commentaire] [Webmaster]