Comme de coutume en début d'années, on s'adresse
les meilleurs vux. Celui de tout malgache, pour peu qu'il
soit un minimum raisonnable, c'est que 2003 soit l'année
de l'entière stabilité.
Apres de longs mois de crise, qui ont finalement abouti à
la victoire de son nouveau président, et quelle que soit
l'intime conviction de chacun, ce peuple aspire désormais,
sinon à la stabilité politique, du moins à
une trêve. Toutefois, un grand remaniement gouvernemental
serait en cours, en raison justement des résultats électoraux,
censés mettre à jour le nouveau rapport de force politique.
Même si, comme nous le savons, c'est loin d'être la
première préoccupation des malgaches. Le Premier ministre
lui-même, qui a été élu député
dans son fief de Sainte Marie, serait sur le départ.
Le résumé de la situation est simple: le régime
Ravalomanana vient d'être renforcé par le succès
électoral de son parti. Sa mouvance dispose désormais
d'une écrasante majorité au sein de l'Assemblée
nationale.
L'heure serait alors à la reconstruction de Madagascar, car
avec un tel soutien à la Chambre Basse, le gouvernement n'a
plus devant lui aucun obstacle à la réalisation de
ses projets aussi nombreux qu'ambitieux. Mais le programme du pouvoir
public est une chose, la volonté de chaque acteur économique
- donc de chaque malgache - à aller de l'avant, et à
changer les mauvaises habitudes du passé, en est une autre.