LE TOURISME
" DECOUVRIR " au sens le plus noble du terme

Le choix de la Grande Ile comme destination touristique ne sera
pas déterminé par la qualité des structures
d'accueil, ni par un éventail d'hôtels de luxe ou de
plages aménagées, ni par l'état des routes
et des moyens de locomotion, ni même par la singularité
de ses sites historiques.
Son principal atout, à notre avis, est sa nature sauvage
et extrêmement diversifiée. Car sur le plan de la "
biodiversité ", pour reprendre un terme quelque peu
savant, cette Ile géante est un vrai continent.
Des terres arides à la forêt luxuriante, on traverse
en quelques centaines de kilomètres la totalité des
paysages tropicaux. La géologie joue un rôle majeur
: offrant une gamme exceptionnelle de reliefs et les climats, la
faune et la flore s'y sont développés en vase clos.
-Le Nord et le versant Est présentent une forêt
primaire toujours verte.
Sur 5500 espèces répertoriées à ce
jour, plus de 80% sont endémiques (qui ne se trouvent nulle
part ailleurs). Ces " superberies " ne sont pas que végétales.
Cette forêt héberge des animaux peu communs, comme
les brookesia (le plus petit caméléon, 17mm) ou les
fameux lémuriens, primates arboricoles qui ne vivent qu'à
Madagascar.
-Les Hautes terres qui occupent 70% de la superficie de l'Ile
, recèlent un mosaïque de montagnes, de cuvettes, de
plaines et de collines.

Si autrefois la forêt tropicale couvraient aussi les Hautes
Terres, elle est brûlée dès le 1er millénaire
par les riziculteurs et les éleveurs. Aujourd'hui, il ne
reste plus qu'une savane qui accueillent toutefois quelques animaux
caractéristiques, comme le gecko Phelsuma, une sorte de gros
lézard, ou le Furcifer lateralis, un caméléon
multicolore. Les massifs de l'Ibity et de l'Itremo, au sud d'Antsirabe
sont aussi le refuge de plantes succulentes (qui stockent l'eau).
-L'Ouest est sec, et reçoit 1 mètre de pluie
par an. La savane y règne en maître. Les massifs calcaires
du Bongolava étonnent par ses tsingy (labyrinthes de pinacles
rocheux aux crêtes acérées. Le Parc national
de l'Isalo, aux allures de Far West présente un visage fantastique,
sculpté par l'érosion : canyons, gorges, rochers en
forme d'arches

-Avec une saison sèche de plus de 9 mois (moins de 500ml
de pluies par an), le plus étrange des paysages se dévoile
dans le Sud. La végétation, unique, y est "
ahurissante ". Les spécialistes de la biologie végétale
y perdent leur latin, au milieu de ce désert d'épines
et ces forêts dominés par les tamariniers.

Nous aurons certainement durant la longue vie que nous souhaitons
à Infogasy.com, l'occasion d'aller plus dans les détails,
avec le concours de nos compatriotes ou amis " madaphiles ",
plus connaisseurs en la matière.
Car " l'Ile Rouge " est un émerveillement. Véritable
univers surréaliste pour qui aime la nature.
Le savant Philibert Commerson écrivait en 1771 " Ici,
la nature semble s'être retirée dans un sanctuaire
particulier pour y travailler sur d'autres modèles que ceux
auxquels elle s'est asservie ailleurs; les formes les plus insolites,
les plus merveilleuses s'y rencontrent à chaque pas. "
Plus de 2 siècles plus tard, Madagascar reste un spectacle
grandiose et émouvant qui ne se résume pas en quelques
lignes.
A LIRE :
" Madagascar " (de Olivier Joly, Edit° Hermé,
1999)
" Madagascar " (Country Guide, le petit Futé)
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