" Loa-bary an-dafy " opinions
RAZ DE MAREE T.I.M !
L'intérêt modéré que la population
manifestait durant la période pré-électorale
laissait planer un petit doute sur les pronostics du scrutin du
15 décembre. Or aux dernières nouvelles, il apparaît
que la participation reste correcte comparée aux précédentes
législatives, et le succès est assurée pour
la mouvance présidentielle, voire pour le parti du président
lui-même qui a réussi un véritable raz-de-marée,
du moins au vu des résultats des chefs lieux de province.
Y avait-t-il lieu de douter?... Il est vrai que la cacophonie
entre les vrais ou faux amis du présidents, les vrais ou
faux opposants ont pendant un petit moment brouillé les cartes...
Et les médias ont pleinement joué le jeu.
Mais le résultat est là. Sans aller jusqu'à
clamer, comme beaucoup le font, que le peuple a bel et bien repris
son destin en main, car ce genre d'expression trop militante a trop
souvent conduit à de pires désespoirs, une fois l'euphorie
passée; en tout cas, cette fois, nous pouvons accepter sans
chichis et sans murmures que Marc Ravalomanana n'a pas volé
sa victoire. A défaut d'en être convaincu, puisse le
monde respecter ce choix.
INTERVENTION JUDICIEUSE dont nous faisons un devoir de rapporter
ici :
Eclairage
Marc Ravalomanana est investi des pleins pouvoirs revenant au président
de la République. La majorité accepte cette réalité.
Quelques uns refusent ce régime. Un régime issu d'une
élection doublée de la manifestation populaire. Une
double légitimité.
Sans arrêt, les lobbyistes des recalés de l'élection
présidentielle se démènent dans lescouloirs
feutrés du pouvoir. Ici, sur le sol malgache, et ailleurs
ils font parler d'eux.
Ils risquent de mettre le pays au banc des pestiférés.
C'est d'ailleurs leur objectif inavoué. Faire échouer
les efforts de rétablissement du Fahamarinana et Fahamasinana.
Actuellement, l'approche des échéances électorales
énerve ces politiciens.
Par presse interposée, ils déstabilisent les forces,
groupes et mouvements qui ont porté Ravalomanana au pouvoir.
Pour avoir défendu le choix du Peuple, les Eglises, Catholique
et Protestantes, se trouvent parmi ces forces. Tout tiraillement
au sein de ces institutions est grossi. II arrive que des problèmes
soient créés de toute pièce.
Dans un article paru dans " La lettre de l'Océan Indien
" (n° 1008), et repris par Tribune dans sa livraison du
mardi 10 septembre 2002, l'Eglise Catholique et les Hommes (évêques
et prêtres) qui la servent sont pris à parti. II nous
appartient d'apporter des éléments précis pour
rétablir la vérité et l'honneur bafoué
des hommes d'Eglise.
En premier lieu, l'Eglise catholique ne soutient pas le président
Ravalomanana, ni aucun autre président avant lui et après
lui. Ce n'est pas son rôle.
L'Eglise libératrice défend le choix du peuple.
L'article avance que Mgr Rabeony fait partie d'un lobbying politique.
L'auteur de l'article affuble l'Evêque de Toliara du titre
d'archevêque. Par sa qualité intrinsèque il
mérite ce titre. Mais, il ne peut pas porter ce titre car
Toliara n'est pas érigé en archevéché.
LOI affirme que Monseigneur réclame le remplacement du cardinal
Razafindratandra à la fonction de président du Conseil
des Evêques de Madagascar. Ce dernier est accusé d'être
trop proche de Ravalomanana.
Une désinformation est ici apportée volontairement.
Le cardinal sera d'office remplacé au poste qu'il occupe
avec succès pendant deux mandats de suite. Après deux
mandats successifs, il ne pourra plus être élu au poste
indiqué.
Dans un communiqué, le clergé et les laïcs du
diocèse de Toliara font bloc autour de leur pasteur. Ils
regrettent le manque de recoupement de LOI.
Enfin, le père Sylvain Urfer est nomme dans l'article. Le
père Urfer est le curé de la paroisse d'Anosibe, un
quartier populeux d'Antananarivo. II n'est point besoin de le défendre.
Son parcours témoigne pour lui. Abusivement, on dit qu'il
a un grade modeste au sein de la hiérarchie ecclésiastique.
Etre prêtre n'est pas un
grade, c'est un sacerdoce.
Au sein de l'Eglise Catholique tous les prêtres se trouvent
sur le même pied d'égalité.
Par cet article, " La lettre de l'Océan Indien "
semble poursuivre l'ouvre pernicieuse de RFI. Cet article tente
de déstabiliser l'Eglise Catholique. II appartient aux Malgaches,
et surtout aux Chrétiens, de savoir discerner le bon grain
de l'ivraie, les informations des manipulations.
Rabemahafaly Vincent
Ndlr : :
Frère Rabemahafaly Vincent, directeur de la publication
Lakroa n'i Madagasikara - n° 3286 du 22 septembre 2002, page
8
BEAUCOUP DE QUESTIONS!
Renverser un dictateur est une chose, lui succéder en
est une autre...
La première étape n'était pas facile, on le
sait. On en a tellement parler que ce n'est même plus la peine
de ressasser les mêmes refrains pendant x temps. L'essentiel
est aujourd'hui, en ce qui concerne ce sujet, c'est de faire en
sorte qu'il ne revienne pas, comme en 1996. Revoir les conditions
de ce retour pas si lointain ne serait pas superflu, car certains
hommes politiques ont tendance à recommencer les mêmes
erreurs :
Ceux qui ont milité côte à côte hier,
pour combattre l'ennemi commun, recommencent aujourd'hui à
se tirer dans les pattes.
Ceux qui continuent à soutenir le vainqueur, le font en réclamant
des contreparties en siège dans les instances dirigeantes,
comme récompense directe de leur soutien (et le peuple qui
croyait que c'était pour la cause commune, à savoir
l'intérêt supérieur de la nation, que tous se
battaient...)
Quant au nouveau régime, entre les décisions prises
à la hâte, les annonces maladroites, les mesures injustifiées
voire indécentes... Au secours!!!
Hommes politiques, politiciens ou charlatans...
L'éternel problème c'est que tous croient faire de
la politique, mais personne n'agit en vrai homme politique, avec
les compétences et la noblesse que cela exige.
Ainsi, par exemple, le principe selon lequel, ce sont les élections
qui déterminent le poids politique d'un parti dans l'opinion,
et non sa participation aux manifestations. Celles-ci étant
une forme exceptionnelle d'expression face à un pouvoir despotique
pour lequel les élections ne peuvent être libres.
Une fois l'état d'exception passé, les institutions
doivent rester provisoires jusqu'à de nouvelles consultations
populaires libres et propres, c'est-à-dire transparentes.
Après quoi, tout le monde doit jouer le jeu (même le
camp des récents vainqueurs doit tirer les conséquences
d'une éventuelle défaite ), c'est d'ailleurs pour
cela qu'ils n'ont pas intérêt à faire traîner
les choses avant de consulter le peuple, s'ils ne veulent pas subir
un revers avec une usure du pouvoir sans avoir été
véritablement aux commandes.
comme les anciens dirigeants auraient dû le faire, au lieu
de trafiquer les résultats pour essayer de se maintenir en
place - à propos, on n'ose même pas imaginer à
ce que ça nous aurait fait gagner en temps, en argent et
en crédibilité internationale -
L'attitude de l'ancien président Zafy est exemplaire dans
ce sens : ce n'est un secret pour personne qu'il se serait bien
vu à la place de Marc Ravalomanana avant les élections,
comme candidat principal que les autres formations de l'opposition
devaient soutenir. Il aurait une revanche à prendre, face
à Didier Ratsiraka et avec l'histoire ? mais l'"intérêt
supérieur de la nation", comme ils aiment à répéter,
se jouerait-il comme sur un terrain de foot? Quand bien même,
l'équipe de France ne devra-t-elle pas attendre les prochaines
compétitions officielles pour avoir leur revanche ?
Faire accepter l'alternance
Quant aux autres arguments, soutenant que le nouveau président
n'aurait ni compétence ni expériences politiques,
voire à le traiter de despotique, fasciste ou impérialiste.
("il n'a jamais été le candidat des pauvres"
disait un certain Rossy)... Comme si la question était là
!
Dieu comme c'est dur de leur faire comprendre que, comme en 1991,
ce qui importait c'était de rétablir la démocratie
réelle, de combattre un régime corrompu et incapable.
Ensuite, on peut discuter des futurs dirigeants. Comment les gens
de la rue ont-ils compris en masse cette évidence que des
soi-disant "leaders d'opinion" ou autres politiciens "de
salon" ont tant de mal à comprendre?
Il y a certainement meilleur que l'ancien maire de Tana, et ce,
dans beaucoup de domaines, mais ce qui est primordial, c'est l'aversion,
que la population a longtemps couvé, contre leurs anciens
dirigeants. Et on pourra dire tout ce qu'on voudra de Marc Ravalomanana,
si en si peu de temps, le cur des malgaches ont penché
pour lui, c'est pour quelques raisons déterminantes et bien
identifiables :
- il a bénéficié d'un capital sympathie en
tant que maire de la Capitale,
- parmi tous les candidats en lice, il était le seul en mesure
de battre Ratsiraka. Et si les Zafy ou autre Razafimahaleo ne l'ont
pas compris, c'est qu'ils manquent cruellement de clairvoyance politique.
Car si l'ancien président aimait exhiber sa richesse, au
pays comme à l'étranger, l'ancien PDG de Tiko ne paraissait
pas très pauvre, lui non plus. Quelque part, aux yeux du
petit malgache, il pouvait "se mesurer" à l'amiral,
et il l'a démontré.
- enfin,il représentait une autre génération
de leader, jeune, dynamique et non corrompu par de longues années
de pouvoir,
En réalité l'effet "nouvelle génération
d'hommes nouveaux, jeunes ayant réussi dans ses affaires"
lancé par Rabetsitonta en 1989, relayé par Herizo
en 1992 et 1996, c'est Ravalomanana qui l'a "conclu" en
2002.
Hery J. Rakotomahefa
Mercenaires pour Mada : Info ou intox ?
Depuis mercredi 19 juin, nous avons pu lire dans différents
journaux ou entendre sur les ondes l'arrivée ratée
de mercenaires à Madagascar. Mais les informations sont différentes.
On parle de 12 mercenaires, puis 15, peut-être finalement
10. Que les mercenaires sont revenus à Paris, non en fait
ils sont bloqués à Dar Es Salaam, ou qu'au final l'avion
à disparu !
Bref on ne sait plus ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Et
tout ça sert un peu le régime sortant car certains
journaux font carrément de la désinformation. C'est
certes un évènement très important dans la
crise actuelle entre le régime sortant et tout particulièrement
M. Ratsiraka et le gouvernement actuel du Président Ravalomanana.
Ce qui est sûr à l'heure actuelle c'est que M. Ratsiraka
même loin de Madagascar a encore les moyens d'agir et de faire
ses sales besognes. Mais que fait la police ! Ou plutôt que
fait la France. Est il possible qu'un personnage comme M. Ratsiraka,
dont tout le monde connaît les méfaits, soit laissé
libre de ses mouvements, jusqu'à le laisser monter un coup
d'état (car c'était bien ça l'objectif !) sans
que les autorités françaises ne bouge le petit doigt
? Et où M. Didier Ratsiraka a-t-il trouvé l'argent
nécessaire pour enrôler des mercenaires qui à
mon avis ne sont pas payés au SMIC ?
Lorsque les confrères de Midi Madagascar interrogent le porte
parole adjoint du Quai d'Orsay sur cet évènement,
la réponse reste bien évasive: "Nous n'avons
donc pas de commentaire particulier au-delà des informations
de presse que vous évoquez. Pour nous, au-delà de
ce qui ne saurait être qu'une péripétie, l'important
et la priorité restent aujourd'hui plus que jamais le traitement
de fond de la situation à Madagascar ( ... )". Et à
la question de savoir ce qu'envisage de faire la France à
l'encontre de M. Ratsiraka, en 'visite privée' à Paris
si ces informations sont confirmées ? La France envisage-t-elle,
par exemple, de l'expulser ? Réponse du porte-parole du Ministère
français des Affaires étrangères : "Comme
vous le reconnaissez vous-même, ces informations ne sont pas
confirmées, votre question est d'autre part hypothétique.
Je n'ai donc pas d'éléments de réponse sérieux
à votre question. Je vous rappelle que pour nous, l'important
et la priorité restent aujourd'hui plus que jamais le traitement
de fond de la situation à Madagascar".
Donc le traitement de fond de la situation à Madagascar est
le letmotiv de la France. Mais quel est donc ce "traitement
de fond de la situation" ? C'est vrai que les entreprises françaises
perdent beaucoup d'argent depuis le début de la crise. Il
est donc dans l'intérêt de la France que la crise à
Madagascar se términe au plus vite. Or on a plutôt
l'impression que cette crise arrange la France. Puisque plus un
pays est pauvre, moins la main d'oeuvre est chère, donc plus
les entreprises font des bénéfices ! Mais ceci est
un autre débat.
Pour l'instant essayons de donner des informations claires et vérifiées.
Alors tant qu'on ne connait pas le nombre exact de mercenaires,
ni l'endroit où ils se trouvent, tant que leur lien avec
l'ancien Président malgache n'est pas établi, il vaut
mieux attendre et voir. Et c'est ce que infogasy.com va faire.
Herinjanahary
Réagir
Vos réactions
Autres article :
Mondial 2002
Les Bleus broient du noir
Sur les éléctions présidentielles 2002 en
France
La surprise du premier tour des Présidentielles
françaises a semé le doute quant au résultat
final de ces élections.
Les élections présidentielles
vues de mon petit village de Seine et Marne (Ile de France)
La France est-elle réellement ce
qu'elle croit être, ce qu'elle veut être ou simplement
ce qu' elle est ?
|